𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟬𝟰

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𝐀𝐥𝐨𝐢̈𝐬

- Aloïs, les bouquets sont-ils prêts ? j'entends JR me demander de la boutique.
- Je termine le dernier ! j'indique.
- Ah ! Dépêche un peu, Mme GOURMET ne va pas tarder !
- Terminé ! je m'exclame en rangeant les 25 bouquets dans l'un des cartons.

Je me dirige vers la boutique et pose le carton sur le comptoir tandis que la petite clochette retentis, faisant apparaître cette Mme GOURMET. Je m'occupe d'elle et encaisse l'argent avant qu'elle ne s'en aille.

- Ton copain va venir aujourd'hui ? m'interroge le vieux.

Je rougis quelque peu en détournant le visage.

- Kaul, il s'appelle ! je grogne. Et je ne sais pas.
- Vous allez bien ensemble... !
- Ça ne fait même pas un moins qu'on se connaît, je bougonne.
- L'amour à ses raisons que la raison ignore ! il dit avec un grand sourire.

Je roule des yeux. N'importe quoi.

- Bah, de toute façon, la journée n'est pas encore terminée !

Je hoche la tête tout en arrangeant les fleurs dans la boutique.
La journée passe plutôt rapidement et le soir, je saluts le vieil homme avant de sortir de la boutique. Au lieu de me diriger vers mon appartement, je décide d'aller faire un tour au centre commercial un peu plus loin. Il fait de plus en plus froid à mesure que les fêtes avancent. Je crois que j'aurais bien besoin d'un nouveau manteau.

***

Je fais la queue, à la caisse pour payer ce nouveau manteau. Mon tour arrive finalement et je saluts la personne sans la regarder, fouillant des billets dans mon porte-monnaie. Je relève alors le visage et je me tends. Merde. Le garçon en face de moi semble tout aussi angoissé. Alors je ne fais comme si de rien était et paie.
En sortant, je ne peux m'empêcher de lui lancer un dernier regard avant de m'éclipser.
Qui aurait cru que je croiserais un loup ici sérieusement ? J'espère juste qu'il ne connaît pas l'alpha avec qui je devais me lier. Sinon je suis mort. Littéralement.
Quand je rentre dans l'appartement, mon angoisse ne s'est pas envolée et je verrouille toutes les issues.

- Coucou !

Je sursaute fortement et balance un truc au hasard dans la direction de la voix sans réellement m'en rendre compte. Il le rattrape au vol.

- Dis-donc... Qu'est-ce qu'il y a ?
- Imbécile ! Tu m'as foutu la trouille ! je crie presque.
- Hey...

Il pose l'objet et s'approche de moi. Il me regarde dans les yeux avant de finalement me prendre dans ses bras. Je me tends quelque peu avant de finalement me laisser aller.

- Qu'est-ce qu'il y a ? il répète plus doucement.
- J'ai vu.... Un loup, je souffle.
- Où ça ?
- Au centre commercial, j'indique. Il travaillait.
- Bon, eh bien arrête de te faire des frayeurs, il dit en s'écartant. Si ça se trouve, il fuit aussi sa vie d'avant.
- Mm...

Il me fait un petit sourire rassurant et je finis par rougir. Je m'éloigne de lui en me raclant la gorge, retirant mon manteau.

- Ah... désolé de t'embêter avec ça, je dis en me dirigeant vers la cuisine pour me préparer un thé.
- Pas de problème.

Il s'assoie au bar et semble jouer avec une pomme.

- Et toi, ça va ? je demande alors.
- Mm... je crois que mon père me cache quelque chose. Et ça commence réellement à m'énerver, il dit.
- C'est ce que font les parents, je dis. Ils pensent qu'ils nous préservent et finalement, on aurait plutôt préféré savoir.

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