Incompatibles

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟮𝟴

Aloïs

Je soupire fortement avant d'ouvrir les yeux. Je me redresse quelque peu et fronce les sourcils. Quand je baisse les yeux sur mon ventre, ma bouche s'entrouvre d'elle-même. OH MON DIEU. Alors c'est à ça que ressemble un vrai ventre ?

- Dis-donc toi, je grogne. T'as bougé dans la nuit et j'ai failli faire une attaque là... je soupire en caressant mon ventre du bout des doigts.

Évidemment, aucune réponse ne me parvient. Je soupire mais souris toujours autant.

- Au moins, ton père arrêtera de s'inquiéter autant en voyant que t'as bougé, je souffle. J'espère que t'as mis ta tête en bas, je finis en fronçant les sourcils.

Je passe ma main sur le bas de mon ventre et appuie légèrement. Constatant en effet qu'il a la tête en bas, un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres.

- T'es un bon bébé, je lâche en me levant. Wow... et t'es légèrement plus lourd, positionné comme ça, je dis en grimaçant.

Je me dirige vers la toilette et fais mon petit besoin avant de me laver les mains. Je me regarde longuement dans le miroir avant de finalement retirer mon tee-shirt, admirant mon ventre bien rond.

- Bah... je suppose que tu as plus de place maintenant. Ce n'est pas mieux comme ça ?

Et comme s'il m'avait entendu, il donne un petit coup. Je secoue la tête en riant et vais dans la cuisine, le tee-shirt sur l'épaule. Je me prépare un petit déjeuner et mange tranquillement. Je reste un petit moment assis à la table avant de m'appuyer contre celle-ci pour me lever. Je grogne mais finis par me hisser sur mes deux pieds. Dis-donc... je ressemble à une grosse baleine.
Je soupire et dépose le verre et l'assiette dans l'évier avant de me diriger vers la chambre à nouveau. Je laisse le tee-shirt traîner dans le dressing avant d'en attraper un autre, le mettant. Je ne change pas de jogging aillant trop la flemme. Je me dirige directement vers l'un des balcons et descend les escaliers tout doucement, m'agrippant à la rambarde.

- Ouh c'est plus dur que ce que je pensais maintenant que t'es bien installé, je soupire en posant une main sur mon ventre.

Une demoiselle arrive, s'attendant certainement à me voir descendre. Elle monte les escaliers et vient m'aider.

- Monsieur a pris du ventre, elle dit.
- Bébé a décidé de changer de position dans la nuit, j'explique. C'est papa qui va être content, je soupire.

Elle rit en hochant la tête.

- C'est vrai que notre nouveau roi semble être un peu plus inquiet ces temps-ci, elle acquiesce.
- Kaul... a peur que bébé naisse par césarienne.
- Ah ?
- La nature fait bien les choses. Et Kaul n'aime pas trop lorsqu'elle ne fonctionne pas très bien, je dis en riant. Enfin, surtout lorsqu'il s'agit de moi...

Elle sourit alors que nous arrivons enfin en bas des marches.

- Eh bah dis-donc, je soupire.
- Vous devriez vous asseoir, elle dit.

Je hoche la tête.

- Oui, bonne idée, je soupire.

Elle m'aide à m'asseoir sur un fauteuil et je m'affale contre celui-ci.

- Mon Dieu... je crois que j'aurais préféré qu'il reste sur le côté encore quelques temps. Je n'avais pas remarqué à quel point il était lourd.

Elle me sourit gentiment avant de s'abaisser attrapant l'un de mes pieds.

- Wow, qu'est-ce que tu fais ? je lâche, surpris.
- Je vais vous masser un peu, elle dit naturellement. Ça vous fera du bien.
- Oh non, ce n'est pas nécessaire, je souffle, gêné.
- Ne soyez pas gêné, elle sourit. Ma mère en avait souvent besoin lorsqu'elle était enceinte de ma petite sœur, elle m'indique. Ça me rappelle ces moments, elle m'annonce.
- Oh vraiment ?
- Laissez-vous aller, d'accord ? Vous verrez. Ça va vous faire du bien.