Incompatibles

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟮𝟰

Aloïs

Je me réveille longuement. Je soupire et me redresse. Kaul est étalé près de moi, son bras toujours autour de ma taille. Je souris comme un con et me rallonge, me serrant contre lui. Il grogne légèrement et me serre contre lui. Je souris davantage et lui embrasse le cou délicatement. Il laisse échapper un petit soupire avant d'émerger doucement.

- Coucou, il souffle.
- Hey... Joyeux anniversaire, je murmure.

Il grogne et me serre un peu plus.

- C'est mon anniversaire... il lâche.
- Exact, je dis.
- Mm... merci, il répond finalement.

Je lui embrasse la joue et me redresse. Il ronchonne.

- Qu'est-ce que tu fais... ? il soupire.
- Eh bien... c'est ton anniversaire Kaul, il faut que tu te prépares pour la cérémonie mon amour.
- Je suis trop vieux pour ouvrir un bal en mon honneur, il dit encore légèrement endormi.

Je me moque gentiment en secouant la tête.

- Babe ? je l'appelle.
- Mm... ?
- Il n'y aura pas de bal chéri.
- Alors qu'est-ce que tu racontes ? il demande la voix rauque. Quelle cérémonie ?
- La cérémonie de ton couronnement amour, j'explique alors.

Il reste silencieux pendant de longues minutes. Puis soudainement, il se redresse.

- C'est... Le couronnement est aujourd'hui ?
- Oui mon amour. Ce n'est pas ce que tu m'avais dit ? Que ce serait le jour de ton anniversaire ? j'interroge.
- Si...
- Donc... c'est aujourd'hui.
- Mais... je ne suis pas prêt ! il s'exclame.
- Tu es prêt Kaul, je dis doucement. Tu l'as toujours été. Tu ne le vois tout simplement pas.

Il secoue la tête.

- Tu te trompes. Je suis une buse ! Je ne sais presque rien sur mon peuple et...
- Stop ! je m'exclame.

Je pose mes deux mains contres ses joues et l'incite à me regarder.

- Kaul... Tu connais ton peuple, je dis. Tu as passé la majeure partie de ta vie dehors. Tu sais exactement ce dont ils ont besoin. Et tu y arriveras. Il te manque simplement l'expérience et les livres. Le reste, tu le sais. C'est ancré en toi. Tu n'as besoin de rien d'autre... je souffle.
- Si...

Je fronce les sourcils.

- Toi... il murmure.

Je souris et hoche la tête.

- Tu m'as déjà, je dis sur le même ton.

Il sourit et prend mon visage en coupe, m'embrassant.

- Tu... tu ne me quittes pas hein ?
- Jamais, je souffle.

Il hoche la tête et on se lève. On mange rapidement un petit truc avant de faire notre toilette. Une grande toilette. C'est-à-dire, douche, shampoing et tout toutim. Une fois sortie de la douche, des demoiselles nous attendent. On nous aide à mettre notre peignoir avant de nous installer à une coiffeuse. Pour moi, ce n'est pas bien long. On arrange mes cheveux avec du gel et une broche retenant un mini chapeau blanc munie de son petit voile blanc en dentelle est soigneusement disposé dans ceux-ci. Je me lève ensuite et alors qu'on me présente un magnifique costume blanc. Je déglutis légèrement mais ne dis rien.
Encore un foutu costume bien chiant à mettre et enlever. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour lui... ?
Je prends le vêtement et m'habille longuement n'oubliant pas de mettre mon caleçon d'abord. Une fois le costard enfilé, une des demoiselles vient l'épousseter et arranger le tout. On me rajoute des chaînes par-ci par-là et on finit par me chausser, toujours en blanc.
Une fois terminé, je retrouve Kaul, lui tout habillé de noir. Un long voile est disposé sur ses cheveux qui pour une fois ne sont pas coiffés en chignon. Simplement deux mèches se rejoignent bien au centre, permettant l'attache avec le voile.
Ce doit être extrêmement lourd. Et tout ça dans les cheveux ? Sérieusement... Si je me plaignais, lui, je le plains d'autant plus.
Je sursaute alors qu'il entrelace nos doigts. Je souris et le regarde.