Chapitre 1

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-6 septembre 2019, Steve-

- Steve Rogers ! Ouvrez cette porte !

Les huissiers tambourinent de plus en plus fort, sur la porte de mon appartement, et j'essaie tant bien que mal cacher ce bruit en posant mon oreiller sur ma tête. J'ai une vague impression d'être dans un cauchemar interminable... Je sais très bien qu'aujourd'hui, est mon dernier jour dans cet appartement, et que je dois déguerpir dans moins d'une heure. Le loyer, est de 1200 dollars, si ce n'est pas plus, et j'ai vu beaucoup trop grand, encore une fois. Je pensais que mon boulot dans le café de la rue d'à côté, m'aiderais à payer mon loyer, mais je me suis fait baiser, pour être poli. Je ne touche même pas 1000 dollars par mois, et en plus je dois payer également mes frais d'inscription pour l'université de New York. Je vais entamer ma deuxième année aujourd'hui, et je n'imaginais pas me faire réveiller à 7h30 par des putains de huissiers.

Il y a bien mes parents pour m'aider, mais non... Je ne peux plus compter sur eux depuis mon coming-out. Je me retrouve donc, seul, à tenter en vain de payer mes deux mois de loyer, plus mes frais d'inscription. Etant petit, je pensais qu'à mes 21 ans, je serais milliardaire, vivant dans une grande maison, avec un chien et un mec. C'est mal barré. Résultats des courses, je suis fauché, je vais actuellement aller à la rue, et je n'ai pas de chien, ni de mec. Je me suis trompé sur tout la ligne, et mes rêves d'enfant sont envolés.

Je me lève du lit, en caleçon noir, et ouvre en volée la porte d'entrée. Je pense, que pour le réveil, on repassera plus tard... Il y a deux huissiers, et deux flics au passage. Et en plus de ça, j'ai la tête dans le coltard. Soirée un peu trop arrosée avec mes collègues du boulot.

- Je sais. Vous allez me foutre à la rue. Je vais faire mes valises, et vous pourrez saisir l'appartement. Je ne veux pas d'emmerdes, donc vous allez attendre sagement ici, le temps que je fasse mes bagages.

Je ne veux pas d'histoire avec la justice, et il vaut mieux que j'obéisse si je ne veux pas terminer derrière les barreaux. Ce n'est pas ce que j'avais prévu, donc autant obéir, et vite préparer mes affaires. De toute façon, rien n'est à moi dans cet appartement, excepté les vêtements. Tout était déjà installé, et heureusement vu le prix du loyer... J'aime le luxe depuis que je suis môme. Et vivre dans un taudis, à New York, pour moi est impossible. Mon père était patron d'une société réputée en Californie et ma mère était sa secrétaire et en plus de cela elle tenait son propre salon d'esthétisme. Et mes parents, n'ont pas trop encaissé que je sois homo, alors je suis parti. Enfin, ils m'ont viré de la maison. Mon frère Louis, et ma sœur Camille ne me parle plus. Ambiance de dingue chez les Rogers ! Je voulais une famille compréhensive, mais apparemment, c'est impossible...

J'ouvre mon armoire, et balance tout mes vêtements sur le lit. Dieu merci, j'ai deux valises. Je pense que tout va rentrer. Il faut toujours forcer, car cela rentre tôt ou tard. C'est comme le sexe. En forçant un peu, ça rentre.

Je plie délicatement mes vêtements, et les fait rentrer dans ma valise. Je rentre dans la salle de bain qui se trouve dans ma chambre, et prends mes affaires de toilettes. La question que me rode l'esprit, c'est : où vais-je dormir ? Je ne connais personne à New York, à part Clara, ma collègue de boulot, mais elle vit avec son daron, alors c'est mort. Je veux tout de même un peu d'intimité. Surtout pour me branler. Oui, alors je suis un mec assez cash et qui parle le plus souvent de cul, mais sinon, je suis gentil. La plupart des potes que j'ai à l'université, dorment sur le campus, dans des chambres où la location coûte 500 dollars... Autant prendre un appartement.

- Monsieur Rogers, veuillez partir.

Mes affaires étant prêtes, je quitte mon domicile, valises à la main. Je suis complètement perdu, et je ne sais pas où je vais pouvoir aller. Je sors du bâtiment, la mine dégoutée, tirant mes valises. Le soleil est de sortie aujourd'hui avec quelques petits nuages, le froid est aussi rendez-vous, mais heureusement que le soleil est là pour un peu nous réchauffer. Je ne sais pas où je vais aller, mais d'après la direction de mes pas, je me conduis jusqu'au café où je travaille.

Double jeu & amour interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant