Chapitre 26

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- 24 février 2020, Steve-

Presque un mois que j'ai remis les pieds à San Francisco. L'université que j'ai intégrée est prestigieuse. Les profs sont qualifiés, le bâtiment en lui-même est immense, et ma promo est plutôt cool. Mes exploits en tant que Captain America ont fait le tour de l'Amérique, évidemment, alors je suis un peu la star de l'université. Tout le monde me dévisage, comme si j'étais... Célèbre.

Le seul inconvénient de cette université, c'est qu'il faut porter un uniforme... Les filles sont en chemise blanche, et jupe bleue, tandis que nous, les mecs, nous portons un pantalon bleu marine, chemise blanche, et une cravate. L'enfer, mais je m'y suis habitué. Et d'après quelques mecs, cela me fait un joli cul.

- Je suis rentré !

Je pénètre dans la maison, et immédiatement, Django, notre labrador, me saute dessus. Je lui caresse le haut du crâne, et l'embrasse. Ah oui, petite précision... Je vis chez mes parents. Surprenant n'est-ce pas ? Mon frère leur a dit que le plus important, c'était que je sois heureux, peut-importe avec quelle personne. Ce qui m'a le plus surpris, c'est le fait que mes parents ont été convaincu. Ils m'ont présenté toutes leurs excuses pour les années précédentes... Ils m'ont demandé comme allait mon copain... Car oui, ils voient amplement qui est-ce puisqu'au nouvel an, à l'hôtel où nous étions avec Tony, je lui ai roulé une énorme pelle devant tout le monde... Malheureusement, je leur ai avoué la vérité, en pleurant dans les bras de ma mère.

En parlant de Tony, j'ai vaguement de ses nouvelles... Il ne me parle pas, mais, son visage est parti dans les médias en ce moment. Apparemment la sortie de son nouveau roman « Forbidden Love » a eu un immense succès. Je n'ai pas pris le temps de le lire. Il est sorti il y a deux jours, et les journaux, ne font qu'en parler.

- Chéri. Dit ma mère en prenant mon visage de ses mains.

Je souris et lui fait la bise. Je monte dans ma chambre et enlève mes vêtements. Je veux être à l'aise pour composer ma dissertation. J'enfile un sweatshirt et un jogging gris, puis m'affale sur la chaise de mon bureau. J'écarquille les yeux en voyant un paquet cadeau, bien emballé. Je sors de ma chambre et mon père, mon père, ainsi que mon frère, sont juste devant la porte, en train d'écouter.

- On n'écoutait pas. Affirme mon frère.

- C'est quoi ce paquet cadeau ?

Les trois membres de ma famille hausse les épaules. D'après ce que je comprends, ils étaient devant ma porte, juste pour savoir ce que contenait le paquet.

- Vous voulez assister avec moi à l'ouverture ?

Ma mère, tout excitée, se précipite dans ma chambre, avec mon frère et mon père. Camille, ma grande sœur n'est pas là. Elle vit avec son mari, pas loin de chez nous. J'ouvre le cadeau, sous les regards ébahis de ma famille.

Dans mes mains, je tiens le nouveau livre de Tony. La couverture montre deux hommes, s'embrassant. J'ouvre le livre, et voit, sur le papier blanc, un mot inscrit. Je reconnais entre deux la plume de Tony.

« Je te fais cadeau de ce livre, qui retrace notre histoire. Tu demanderas à ta mère, comment j'ai eu ton adresse. Tu manques à ma vie, Rogers.

Je t'aime »

Je referme le livre, mais ma mère me le prend des mains. Elle lit le mot, pour le montrer à mon père, et à mon petit frère.

- On va te laisser, chéri.

Elle repose le livre sur le bureau, puis accompagné de mon père, elle sort de ma chambre. Mon frère s'affale sur le lit, et soupire.

- Quoi ? Je demande.

- Tony t'aime toujours.

- Ashton ne t'aime plus ? Je dis en le rejoignant sur le lit.

Il hausse les épaules et enfoui sa tête dans un de mes oreillers.

- Je ne sais pas. Il est constamment avec Taylor. Puis, il lui roule des pelles.

- C'est un connard.

Il hausse à nouveau les épaules, et se met à rire. Cela m'a surpris quand mon petit frère m'a annoncé qu'il aimait, lui aussi, les garçons. Mais, cet Ashton est un vrai connard. Comme tous les mecs, d'ailleurs.

- Je te laisse en tête à tête avec Stark. Dit-il en me faisant un clin d'œil.

Il se lève du lit, et sort de ma chambre. Je prends à nouveau le bouquin, et commence ma lecture.

« Emily Bronte, disait : de quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles. Mon âme, et celle de Grant, sont similaires. Je l'aime. Et il m'aime. Moi, Edward, je suis amoureux de Grant. Cela m'est tombé dessus, quand j'ai débarqué dans les toilettes de l'université pour lui dire que fumer à l'intérieur de l'établissement était formellement interdit. Il a cru que j'étais un élève. Alors, il a tenté de me draguer. Il s'est rendu compte de son erreur, après m'avoir vu pénétré dans l'immense amphithéâtre. Mais, ce que je ne savais pas, c'était que : c'est le meilleur ami de ma fille. Et je savais que tomber amoureux de lui était une erreur. Ma plus belle erreur. »

Je referme le livre rapidement, en essuyant quelques larmes. Je sais que cela parle de nous... Edward est son deuxième prénom, et c'est exactement pareil pour moi, avec Grant... Stupide livre. Il est hors de question que je lise ça... Autant me concentrer sur ma dissertation. C'est mieux.

Ma plus belle erreur.

J'étais sa plus belle erreur... Putain. Je sèche mes larmes, et écris quelques mots sur le papier. Peut-on réellement aimer ? Elle ne pouvait pas donner pire comme sujet, sérieux... Je soupire et regarde le livre posé sur le lit. Après tout, il n'a pas l'air si mal, non ?

Je m'affale à nouveau sur le lit, et feuillette quelques pages. Mon cœur s'arrête net, en lisant quelques mots.

Parfois, j'ai envie de me foutre en l'air. Parce que ma fille me l'a enlevé. Elle m'a pris celui qui me rendais heureux... Cela devait arriver. Je savais. Je savais que notre histoire aller voler en éclats.

Ça, il peut le dire... Notre histoire a bel et bien volé en éclats. Elle s'est brisée en milles morceaux. J'ai le cœur déchiré. Mais je ne le montre pas. Je fais genre que tout va bien, lorsque je suis entouré de ma famille. Mais la nuit, je verse des torrents de larmes, à cause du manque de Tony. Si tout était plus simple... La vie en a décidé autrement. Clara aussi. Si elle aimait vraiment son père, elle serait compréhensive, et surtout, elle serait heureuse pour lui... Putain. L'amour, c'est stupide. Complètement stupide.

Double jeu & amour interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant