Chapitre 18

491 25 5
                                    

- 28 décembre 2019, Steve-

Je peux enfin souffler, et m'avachir sur l'un des fauteuils du hall de l'hôtel. Je ne pensais pas que nettoyer des centaines de chambres ainsi que des tables de bar serait si fatiguant. Voilà à quoi se résume mes journées. Mais je suis assez content car je suis bien payé, et je vais pouvoir payer ce que je dois encore payer, sans rien demander à personne. Et c'est mieux ainsi. Je veux me débrouiller seul... Sinon Tony va croire que je suis avec lui pour son fric.

- Steve, nous avons des invités. Tu peux les accueillir, et prendre leurs réservations ? Me demande Lily, l'hôtesse.

- Je fais cela de suite.

Je passe derrière le comptoir, et tombe nez à nez avec les fameux invités... Ma famille réunie... Quelle joie !

- Bonjour. Je dis froidement.

- Nous avons réservé au nom de...

- Chambre 134. Tenez.

Je tends les clés à mon géniteur sans prendre la peine de croiser son regard qui est doit être rempli de dégoût à l'heure où je vous parle.

- Comment tu vas ? Me chuchote mon petit frère.

Mes parents et ma sœur étant partis, mon petit frère Louis, compatit pour moi et reste à mes côtés. Que vais-je pouvoir le dire ? Que je suis totalement fauché ? Impossible...

- Bien... Ne tarde pas. Les vieux vont penser que tu es malade.

Pendant de nombreuses années, ils ont toujours pensé que l'homosexualité était une maladie, et rien de plus...

- Steve...

- Je ne veux pas créer de problème. Vas-y.

Louis me regard plein de désespoir, puis part rejoindre ma... Sa famille. Je sors mon téléphone et écris immédiatement un message à Tony.

A Tony *21h05*

Tu sors ? Je connais une boite de nuit pas loin. J'ai besoin de me bourrer la gueule et de sentir tes lèvres sur les miennes en dansant sensuellement.

De Tony *21h07*

C'est tentant. Beaucoup trop tentant. Je te rejoins dans 5 minutes dans le hall.

Je grimpe à la va-vite dans ma chambre pour me changer en quelques minutes. Je mets une touche de parfum et arrange mes cheveux. Lorsque je rejoins le hall, Tony est présent, bien habillé, et je n'ai qu'une envie c'est de lui sauter dessus. Il est tellement attirant.

- Rogers. Me dit-il lorsque j'avance vers lui.

- Stark.

Nous sortons de l'hôtel, et montons dans la voiture de Tony. Immédiatement, celui-ci plaque ses lèvres contre les miennes, et ni une ni deux, sa langue demande l'accès à la mienne. Entre deux baisers, j'échappe un petit rire, ce qui fait sourire Tony. J'ai l'impression que nous sommes deux ados qui se cachent pour ne pas se faire chopper par leur parents...

- Tu m'as manqué. Me dit Tony en trifouillant ma barbe.

- Toi aussi... Si tu savais.

Avec mon boulot, je ne le vois pas souvent... Et lui, il profite de ses vacances avec ses filles, et cela me fait énormément plaisir. Il est si heureux et un peu moins tendu que d'habitude. Il démarre la voiture, et pose sa main sur ma cuisse.

- Je voulais te remercier pour l'idée brillante que tu as eue... Et encore toutes mes excuses pour ce que je t'ai dit la dernière fois.

Sur ma cuisse, il fait des petits mouvements qui forment un cercle, ce qui me provoque des frissons.

- Ne t'en fais pas... Avec tes filles ça va ?

- Parfaitement bien. J'ai appris que Clara avait quelqu'un... Elle a tenté de me le dire de nombreuses fois mais... Je n'étais pas disponible pour l'écouter... Et Flore est contente de t'avoir ici, d'après ce qu'elle m'a dit.

J'aurai aimé que ce soit aussi simple avec ma famille... Mes parents me font la gueule, ma sœur y compris. Louis est moins con qu'eux et décide tant bien que mal de me parler... Malheureusement je n'en ai pas la force...

- Je suis content alors ! Tu vois, parfois j'ai de très bonnes idées. Je dis en rigolant.

- Merci d'être dans ma vie.

- Tu es si niais Tony Stark.

Nous pouffons de rire. Je suis si bien avec lui. Mais le fait de revoir mes parents m'en a foutu un coup...

- Au fait, pourquoi tu voulais te bourrer la gueule ? Me demande-t-il.

- Dure journée.

Mon téléphone vibre dans ma poche et lorsque je l'extirpe, je vois un message de mon petit frère : Louis. Mais que me veut-il... ?

De Louis *21h22*

Tu es mon grand-frère, et j'ai besoin de toi... Je m'en fous de papa, de maman, et de Camille. S'il te plait.

Je relis le message en boucle, pendant de longues secondes. Je ne peux pas... Si je prends à nouveau contact avec mes proches, je risque d'en payer le prix. Je ne veux pas que mon petit-frère se mette à dos mes parents ou encore ma grande-sœur. Surtout par ma faute... Alors, je décide de supprimer le message, et faire comme si rien de tout cela n'était arrivé.

*

Torse nu, transpirants de sueur, Tony et moi dansons collés-serrés comme nous ne l'avons jamais fait auparavant. Plus besoin de se cacher, car dans cette boite, personne ne nous connait. Et j'en suis plutôt ravi. J'ai enchainé les verres de Vodka, tandis que Tony s'est contenté de ne prendre que de l'eau. Je n'étais pas trop d'accord, car je voulais que l'on s'amuse, mais il m'a assuré que nous nous amuserions, même sans alcool. Et Mister Stark n'avait pas tort. Je ne me suis jamais senti aussi vivant de toute ma vie.

- Il est quelle heure ? Je lui crie dans l'oreille.

- Quatre heures.

Putain ! Je pensais qu'il était beaucoup plus tôt que ça... Le temps passe tellement vite lorsque je suis aux côtés de Tony.

- Faut que je te dise un truc.

Je lui prends la main, et bouscule quelques personnes, pour l'emmener aux toilettes. Je l'entraine dans une cabine, et le plaque contre le mur de celle-ci. Pas endroit super romantique pour baiser, mais je veux bien tester.

- Tu es complètement torché, tu le sais ? Dit-il en rigolant.

J'éclate de rire, et lui aussi, en voyant l'état dans lequel je suis. J'ai été bourré maintes et maintes fois, mais pas comme je le suis actuellement. J'ai dû battre mon record à mon avis.

- Je suis bien avec toi. Je lui dis juste après l'avoir embrassé.

- Je le suis aussi.

Il pose délicatement ses mains sur mes hanches pour que je me rapproche de lui.

- Je t'aime. Je lui dis en plantant mes yeux dans les siens.

- Tu es bourré Steve... Dit-il en baissant la tête.

Je suis peut-être bourré, mais les paroles alcoolisées sont les plus sincères. Et je le suis... Je prends son menton de mes doigts et lui murmure une seconde fois que je l'aime. Je ne pensais pas le dire aussi tôt, mais j'aime réellement Tony. Plus que tout.

- Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.

Il plaque ses lèvres sur les miennes pour me faire taire. J'aime Tony Stark, et je suis putain de si heureux !

Double jeu & amour interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant