Chapitre 28

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- 7 mai 2020, Steve-

- C'est une blague ? C'est ça ?

Je deviens rouge de colère. Cela ne fait que quelques mois que je vis ici, et je me sens bien. Mais le directeur de ma fac en a décidé autrement.

- Je ne partirai pas d'ici, maman.

Je me sens parfaitement intégré dans mon université. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé pour que je me fasse subitement viré de l'école. J'ai de bons résultats, je suis capitaine de l'équipe de football américain, j'ai un petit ami en or. Tout se passait bien. Mais non. Il y a toujours quelqu'un pour me faire chier.

- Chéri... Début ma mère.

Il est hors de question que je parte d'ici. Hors de question. Je me sens à ma place, et personne ne me déteste.

- Nous avons dit au directeur, que tu partais.

- PARDON ?

J'ai l'impression d'être dans un monde parallèle. Je suis en train de délirer, c'est ça ? Je suis en plein rêve et je vais finir par me réveiller.

- Chéri, passe-lui le journal.

Mon père se précipite vers la cuisine et revient vers moi, le journal à la main. Tony apparait sur la première de couverture. Je m'écroule sur le canapé en voyant le titre.

TONY STARK, HOSPITALISE APRÈS UNE CONFÉRENCE DE PRESSE

J'ouvre le journal et tombe sur la page où la presse parle de lui.

Ce mercredi, Tony Stark faisait une conférence de presse, concernant son nouveau livre, un immense succès dans le monde, en seulement quelques mois : « Forbidden Love ». Il a affirmé, que l'histoire était inspirée de faits réels. Il a notamment dévoilé , dans une ancienne conférence, qu'il entretenait auparavant une relation secrète avec son compère, Steve Rogers, plus connu sous le nom de Captain America. Tony Stark a été démis de ses fonctions de professeur pour avoir entretenu une relation avec l'un de ses élèves. Ceux-ci, ont manifestés contre ce licenciement, en affirmant que monsieur Stark était un professeur exemplaire, et qu'il faisait la littérature à de nombreux élèves. Complètement ravagé, et déprimé de sa séparation avec Steve Rogers, Monsieur Stark séjourne au Bellevue Hospital, après un malaise assez violent, selon Clara, sa fille. Celle-ci réclame, et prie, le retour de son meilleur ami : Steve Rogers. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Ma mère me regarde, et attende que je réagisse. Je... Je ne sais pas quoi penser. Clara veut que je revienne ? Alors qu'elle me déteste profondément ? Je n'y crois pas une seule seconde. Elle m'en veut beaucoup trop pour que je réapparaisse comme si rien ne s'était passé.

- MAMAN !

Louis arrive en courant dans le salon.

- METTEZ LES INFOS, VITE !

Ma mère appuie sur le bouton de la télécommande, et exécute l'ordre de mon frère. Clara, les yeux cernés, apparait sur l'écran.

En sous-titre : L'état de Tony Stark se dégrade.

Mon cœur rate plusieurs battements. Je secoue la tête. Je ne peux pas aller le voir... Ma place est ici... A San Francisco.

- Bonjour à tous. Mon père, souffrant, m'a ordonné de faire une autre conférence de presse, pour donner de ses nouvelles.

A ses côtés, je reconnais le visage de Virginia, la sœur de Tony. Elle sait pour nous deux.

- Il a été transféré d'urgence à l'hôpital, hier, juste après la conférence. Depuis hier, son état a empiré. Il a fait une hémorragie interne, au cerveau, et il est pris de plusieurs crise de panique. Les médecins le surveillent de plus près. D'après eux, tout ça, est l'accumulation de plusieurs évènements : son renvoi de la faculté, et... Sa séparation avec mon meilleur ami.

Elle marque une pause, et Virginia, l'encourage à poursuivre.

- Steve... Reviens. S'il te plait. On a besoin de toi. Mon père a besoin de toi. Je ne l'ai plus vu sourire, depuis que tu es parti. Je t'en supplie.

Les images se coupent, et la présentatrice, se met à parler d'autre sujet. Toute ma famille à les yeux rivés sur moi. Attendant que je prenne une décision. Je ne peux pas revenir. Josh ne comprendrait pas mon départ. J'ai tout ici. Surtout ma famille.

- Je ne peux pas, maman. Je suis désolé. Je n'irai pas.

Je balance le journal en plein milieu de la pièce, et me rue dans ma chambre. Je m'écroule sur le lit, et compose le numéro de Josh. J'ai besoin d'entendre sa voix.

- Tu comptais me le dire quand ?

Même pas un « bonjour », lorsqu'il répond. Non. Il est en colère. Je le sens.

- Je ne vais pas te parler de mes ex...

- Ce n'est pas un ex. J'ai vu la conférence. Ce crétin t'aime toujours. Même sa fille le sait.

- Ce crétin, il t'emmerde.

Je raccroche, moi aussi, énervé. Je voulais qu'il me réconforte, mais au lieu de ça, il a empiré la chose. Quel con. Je décide alors de trainer sur les réseaux. Mais tout le monde parle de Tony. J'ai l'impression, que mon monde, tourne autour de lui.

Je soupire et pose mon téléphone sur la couette. Je fixe le plafond, et pense à tout ce qui est en train d'arrivé. Si Clara me supplie de revenir, c'est qu'elle est d'accord pour que je revois son père, non ? Je ne sais plus... Il y a quelques mois, elle me disait que j'étais le plus gros des connards, et aujourd'hui, elle veut que je revienne. Je ne sais plus quoi penser dans l'histoire. Si je reviens à la fac de New York, tout le monde va me dévisager, ou me poser des questions. Les journalistes vont s'empresser sur moi, pour connaitre le fin mot de l'histoire. Limite, ils vont m'harceler. Et je ne suis pas prêt à être bombardé de questions...

Mon téléphone vibre, et je vois le visage de Natasha, une des amies de Tony, s'afficher. Dois-je répondre ? Oh puis merde.

- Allo ? Je dis, l'air serein.

J'ai peur qu'elle m'annonce une mauvaise nouvelle. Mais, elle ne me répond pas. J'entends juste une respiration. Et de profonds sanglots. Ce n'est pas Natasha. Mais Tony.

- Tony...

J'essaie de ne pas craquer. Mais ma voix trahit...

- Reviens, Steve.

J'entends dans sa voix, du supplice. J'ai mal... Je sèche du revers de ma main, les larmes qui commencent à couler.

- Je... Je ne peux pas, Tony...

J'ai l'impression de le laisser tomber... Je n'ai pas le courage de revenir là-bas. Pas après ce qu'il s'est passé.

Je n'entends plus rien, et remarque qu'il a raccroché. Merde... Je rappelle mais cette fois, c'est Natasha qui décroche.

- Tu es un crétin, Steve. Tony a besoin de toi. Nous essayons tous de l'aider. Mais rien n'y fait. Il n'a plus se sourire qu'il avait avant. Donc tu vas ramener ton cul, ici.

- Ce n'est pas aussi simple que cela en a l'air.

- Bien sûr que si. Tony t'aime, et tu l'aimes. Ce n'est pas si compliqué.

- Il va y avoir les journalistes, les questions, les jugements... Je ne suis pas prêt à affronter tout ça.

Avant de raccrocher elle me dit « si tu aimes quelqu'un, tu es prêt à affronter n'importes quels obstacles pour cette personne ».

Double jeu & amour interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant