Point de vue de Ken :
10h34 :
J'ouvre doucement les yeux et essaye de connecter mes neurones entre eux pour me rapeller des événements de la veille.
En réalité je m'en souviens parfaitement bien mais mon cerveau n'a visiblement pas digéré cette scène. C'était la première fois qu'on me repoussait et en plus avec "violence". J'apelles pas ça de la violence physique parce qu'elle ne m'a pas du tout fait mal avec ses petits pieds mais le fait qu'elle me rejette et qu'elle se mûre dans le silence le plus total m'a fait un espèce de pincement au cœur, une douleur invisible mais qui blesse bien plus qu'un coup de pied.Je tourne la tête et la vois encore endormie sur mon torse, sa jambe sur la mienne.
Un rayon de soleil éclaire une partie de son visage et dessine ainsi une frontière lumineuse entre son œil et sa joue.
Il passe aussi par ses lèvres, laissant imaginer la douceur de ces dernières.
Je l'observe quelques minutes avant de me dégager de sa tendre emprise. Elle grogne légèrement lorsque je repose sa tête sur un des coussins.
Je me lève, enfile un short par dessus mon boxer et vais à la cuisine pour me préparer un café.
Je le bois assis sur une chaise posée sur le balcon. Une cigarette à la bouche.
Je devrais parler à Ambre d'hier soir mais j'ai peur de la blesser.
En même temps si je ne fais rien c'est pas bien non plus, elle a besoin de se confier, de se libérer.
Elle viendra m'en parler d'elle même, de toute façon elle me doit une explication.
Je la vois justement qui arrive dans la cuisine.
Elle est enroulée dans la couverture mais je peux apercevoir qu'elle a remis son jean et son tee-shirt de la veille.
Elle se sert un chocolat chaud et me rejoind sur le balcon.
Ambre :
- Bonjour.
Elle m'embrasse brièvement sur la bouche et attrape une chaise qu'elle installe à côté de moi.
Ken :
- J'allais te demander si t'avais bien dormi mais question bête.
Ambre :
- Tu viens quand même de me la poser discrètement, bien joué Ken.
Elle sourit légèrement, je me sens un peu rassuré.
- J'ai fais des cauchemards au début de la nuit, ils étaient affreux mais après je t'ai sentis près de moi et je me suis détendue, jusqu'à ne plus y penser.
Ken :
- C'était quoi ces cauchemards ?
Je vois qu'elle essaye de détourner la conversation donc je la rappelle à l'ordre.
Ambre :
- Rien, rien, t'inquiètes.
Ken :
- Tu sais pertinemment que je vais pas lâcher l'affaire. Par contre grouille parce que mon café est presque froid.
Ambre :
- Je peux pas t'en parler.
Ken :
- Et pour quelles raisons ?
Ambre :
- T'as déjà tes propres problèmes, je vois pas pourquoi je t'en rajouterais.
Ken :
- Pour l'instant mon seul problème c'est le fait que tu m'ais repoussé salement.
Ambre :
- Je suis désolée mais je suis pas prête.
Ken :
- Je comprends mais t'aurai pu simplement m'en parler au début avant que je me chauffe et que j'aille envie de toi.
Ambre :
- Tu m'aurais demandé pourquoi.
Ken :
- Non, je comprends que tu sois encore vierge et que ça te fait peur mais fallait me le dire, que je sois pas aussi direct.
Elle rentra ses ongles dans la peau de ses cuisses pour éviter la chute des larmes.
Ambre :
- Je ne le suis plus, Ken.
Putain je viens de comprendre ! C'est pour ça qu'elle m'a dit des trucs bizzarres hier avant de s'endormir et c'est aussi pour ça qu'elle a pas voulu le faire... Elle s'est faite violer.
Ken :
- Un passant dans la rue ?
Elle hoche la tête négativement.
Le terrain sur lequel je m'aventure est glissant mais maintenant qu'elle a commencé à avouée, faut qu'elle continue.
Je me lève, me poste devant elle et la soulève afin de la redéposer sur moi, pour qu'elle se sente entourée.
Ken :
- Ambre, faut que tu me dises tout.
Commençais-je en lui carressant les cheveux.
Après quelques secondes de silence pesantes, elle conta :
- Ma grand-mère et mes deux parents ont rendu l'âme dans un accident de voiture alors que j'étais tout juste âgée de cinq ans. Mon grand-père nous a donc recueillis mon frère et moi. Jusque là ça va. Mais après mon oncle à commencé à devenir alcoolique, il ne se remettait pas d'avoir perdu sa mère, son frère et sa belle-sœur la même journée. Au bout de quelques années, ma tante en a eu marre et est partie avec mes cousins en Belgique. Mon oncle est donc venu habiter avec nous. Le soir, alors qu'il était ivre, il venait se confier à moi et pleurait en me racontant les cauchemards qui le hantaient. Un soir, il a été beaucoup plus proche de moi, il a commencé à me toucher et a mis son doigt comme tu l'as fais.
Je baisse la tête, honteux.
- Bref, il l'a fait plusieurs fois avant d'utiliser d'autres parties de son corps. À la fin de ça... il m'a frappé.
Je relève la tête, les sourcils encore plus froncés qu'ils ne l'étaient déjà.
- Il m'a giflée en menaçant de me tuer si je ne cooperais pas. Il m'a insultée avant de partir de la chambre.
Il a voulu réitérer le lendemain mais ses plans ont échoués quand mon frère et mon grand-père sont rentrés plus tôt. Il est mort le soir-même d'une overdose de médicaments et d'alcool.Ambre n'ose plus me regarder dans les yeux et je vois les larmes coulées le long de ses belles joues.
Je la serre fort contre moi.
Je sais pas ce que je pourrais lui dire...
Je me lance quand-même après une grande respiration de sa part.
Je la questionne pendant au moins une heure et elle répond toujours même si je vois qu'elle galère pour trouver des mots à mettre sur sa souffrance.
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Princesse [Terminé]
ФанфикUne étudiante et un rappeur amoureux, une histoire risible, n'est-ce pas ? Ken x Ambre