Princesse [Terminé]

Chapitre 15 :

                    Chapitre mixte :

            Point de vue d'Ambre :

Un an, ça fait un an aujourd'hui que j'ai quitté la capitale. Après ma dispure avec Ken, j'ai décidé de quitter cette ville maudite, cette ville qui me rappelle mon mal-être, cette ville qui me torture l'esprit lorsque je vois ses rues droites et uniformes.

Quand j'ai pris l'autoroute et que j'ai foncé en Espagne, ça a été comme une libération.
Je suis arrivé dans ce pays chaleureux et unique et j'ai recommencé une nouvelle vie.
Je parlais assez correctement l'espagnol donc j'ai trouvé assez rapidement du travail et un appartement.

Désormais je suis serveuse dans un bar-restaurent et je loge à Barcelone.

J'ai, par conséquence, mis mes études de côté et l'université m'a proposé de rattraper les cours et les examens par correspondance (ce que j'ai accepté sans hésiter).
Je travaille donc le jour dans ce fameux bar-restaurant et je révise mes cours le soir.

Au début, j'étais déboussolée par le changement de langue rapide que je devais effectuer mais maintenant je suis habituée.

La seule chose que je regrette c'est d'être parti sans prévenir personne, ni ma famille, ni mes amis. Je leur donne des nouvelles par le bié de messages et d'appels vidéos mais je sais que ce n'est pas assez, j'en ai conscience.

Mathilda et Hassan ont vrillés quand je les ai appelé alors que je passais la frontière.
Le lendemain, Anthony et eux-mêmes me rendaient visite.

J'ai évidement camouflé la vérité en disant simplement que Ken et moi nous étions séparés et que j'avais besoin d'un nouvel air.

Ils viennent me voir dès qu'ils en ont l'occasion donc généralement le week-end.

Les gars du collectif ne m'ont pas non plus oublié. Ils viennent, eux aussi, me voir et je leur fais visiter Barcelone, Madrid et quelques villes portugaises comme Lisbonne ou Algarve.

Mathieu me parle souvent de Ken et me dit qu'il pense toujours à moi. Je n'arrive pas à le croire, il dit ça pour me rassurer.

S'il était là, j'avoue que je ne saurais pas comment réagir.

Quand je passe du temps avec les gars, tout ce qu'ils font me rappelle le jeune grec :
Sa petite bouille, ses manières qu'il exagérait volontairement, son regard intense et profond...

Mon dieu ses yeux...

Mais je vais l'oublier, je dois l'oublier. Parce que pour lui c'est déjà fait.

8h00 :

Une douce mélodie de casserole s'échappe de mon radio-réveil, je l'éteint et craque mes membres en imitant à la perfection les plus grands contortionnistes.

8h48 :

Après une bonne douche et un choix de tenue assez rapide (jean noir et tee-shirt blanc), j'enfile mes baskets, prend mes clés, mon téléphone portable et pars en direction du bar qui se trouve à quelques rues d'ici.

Le soleil radieux badigeonne Barcelone avec ses agréables rayons. Je profite de de cette chaleur et de notre étoile pour prendre une grande bouffée d'air frais.

Est-ce que Ken m'a oublié ?

Oh mais pourquoi je pense à ça ?
La réponse est oui et il ne faut plus que j'y pense.

Heureusement, mon arrivée dans la rue du bar me tire de mon débat intérieur.

Je rentre et salue le patron : Kris.