Arbor Vitae

Chapitre 28

24.04. 2016

Je me réveillai en douceur. Je m'assis au bord du lit et frottai mes yeux, soudainement, je me redressai et tendis l'oreille, je n'entendais rien.

C'était vraiment bizarre, normalement, à 7:45, Derek était déjà levé et prenait une douche, alors pourquoi ce matin-ci il n'y avait pas le moindre bruit ?

Et si la Citadellis et son amant étaient déjà passé à l'action ? Je n'avais rien pour dire que l'aigue-marine était Derek, mais j'avais le pressentiment que c'était lui. 

Je me levai précipitamment et courus jusqu'à la porte. Le jeune homme n'était pas dans le salon, ni dans sa chambre. Oh non, où était-il passé ? Je m'apprêtais à aller chercher Soa ou un des Altéras mais la porte de la chambre s'ouvrit sur mon partenaire.

— Ah t'es levée, bon anniversaire Amy.

— T'étais passé où ? demandai-je sans prêter attention à ses paroles.

Derek se figea sur place et je vis l'incompréhension s'afficher sur son visage, il ne comprenait visiblement pas pourquoi je l'agressais alors qu'il avait à peine passé la porte.

— Amor voulait sortir, j'en ai profité pour faire un tour.

Sans réfléchir, je me jetai dans ses bras. J'entendis son cœur qui battait à tout rompre. Je souris en me disant que son cœur était beaucoup plus expressif que ses yeux. Je reviens à la réalité lorsqu'il posa ses mains sur mes épaules, il fallait que je lui parle de ma vision.

— Derek ?

— Hmm...

— J'ai eu une vision.

L'attention de mon ami était à présent totalement présente, je lui racontai la scène entre la Citadellis et son amant en guettant ses expressions, mais Derek ne laissait pas paraître le moindre sentiment sur son visage. Comme il ne bronchait pas, je décidai de lui faire part de ma théorie.

— Je pense qu'on a mal interprété la prophetia !

— Comment tu l'interprètes alors ?

— Tu sais, on pensait que les deux pierres étaient vraiment des cailloux et ...

— Ce sont des cailloux, intervint-il en levant les yeux au ciel.

— Je pense plutôt que ce sont des personnes !

Les yeux de Derek s'écarquillèrent.

— Je n'avais pas pensé que ça aurait pu être une solution, dit-il. Mais ça ne nous avance pas beaucoup si ce sont réellement des gens, on ne sait pas qui ils sont.

— Je pense que je connais l'aigue-marine.

— Sérieusement ? C'est qui ?

— Toi...

— Moi ?

Derek éclata d'un rire froid et sans joie, ce rire qui m'avait toujours fait un peu peur. Qui me rappelait le Derek d'avant. Je frissonnai. Je ne comprenais pas pourquoi tout à coup il se mettait à rire.

— Comment veux-tu que je sois l'aigue-marine ! Je n'avais jamais entendu parler de ce cailloux avant.

— Alors de un, j'ai eu une vision où cette femme te blessait, ce qui pourrait correspondre à l'enlèvement de l'aigue-marine, de deux elle a dit que l'aigue-marine se doutait de quelque chose et tu m'informes que tu penses qu'il y a une taupe dans nos rangs ! Désolée mais j'ai beaucoup de raisons de penser que c'est toi.

Je m'arrêtai à bout de souffle, je voyais que Derek n'avait plus du tout envie de rire, il commençait à comprendre ma réflexion. Il alla s'asseoir sur le canapé et je le rejoignis.