Chapitre 47

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07.05.2016

Après cet échange avec Vereiya, la Citadelle avait été mise au courant et les Anges approuvèrent la décision du boss. Les deux « peuples » combattaient ensembles et préparaient leurs armes en vue de la prochaine bataille.

Je me sentais étrangère, tous les Traqueurs avaient été renvoyés dans le monde humain afin de ne pas être impliqués dans cette histoire. J'étais la seule à rester car étant la partenaire de Derek, j'avais insisté pour me battre, et Adolphe n'avait pas refusé.

Assisse en tailleur dans ma chambre, je faisais un peu de relaxation avant que l'on vienne me chercher. Tout se passait trop vite. J'avais l'impression que les choses s'étaient accélérées et ça ne me plaisait pas.

Un crépitement retentit et j'ouvris brusquement les yeux. Devant moi se tenait une Citadellis et un démon. J'eus un mouvement de recul et saisis le couteau que m'avait donné Thomas.

— Amandine c'est ça ? commença la Citadellis.

— C'est moi.

Je plissai les yeux et gardai mon poignard obstinément braqué devant moi, je n'avais pas confiance en eux.

— Je m'appelle Ambria, tu m'as sûrement déjà vue. Voici Asten.

— Je vous connais, vous êtes...

— Je suis le père de Derek en effet, répondit celui-ci.

J'avais eu raison, ces yeux bleus translucides ne laissaient pas place aux doutes. Il dégageait la même aura que son fils et je sentis mon coeur s'emballer. Le jeune homme me manquait tellement...

— Nous devons te parler Amandine, c'est au sujet de Vereiya.

Ambria passa une main dans ses cheveux verts clairs et je l'incitai à continuer. Peut-être pouvait-elle m'apprendre quelque chose d'utile.

— Avant que tu ne t'inquiètes trop, sache que Derek va bien. Il se trouve en ce moment même chez Asten, en sécurité, dit-elle.

Mon coeur loupa un battement et mon souffle se fit plus rapide. Je sentis la chaleur monter en moi, ce sentiment, que je n'avais plus ressenti depuis l'enlèvement de mon partenaire, refit surface. J'étais comme délivrée d'un énorme poids, je pouvais avancer sereine.

— Ce que nous avons à te dire risque de te surprendre mais cela s'est passé il y a au moins une année et tu n'aurais rien pu faire.

— Ne tournez pas autour du pot.

Je m'impatientais, je voulais savoir ! Ambria s'assit sur le lit et je vins me placer à côté d'elle tandis qu'Asten s'appuyait contre le mur.

— Connais-tu Rafael ? demanda-t-elle.

— C'est l'ancien partenaire de Thomas, répondis-je après un instant de réflexion.

— J'ai été amoureuse de lui pendant de nombreuses années. Il comptait beaucoup pour moi. Mais, reprit-elle avant que je ne l'interrompe, il était gênant. Vereiya craignait que ma dévotion ne faiblisse. Grâce à l'aide d'Asten, elle l'a fait assassiner et a fait passer ce meurtre pour un accident de mission.

Je restai muette. Cette femme, Vereiya, était affreuse. Je n'avais pas de mots pour décrire l'atrocité de son crime. Tuer un jeune homme car elle avait peur qu'une de ses collègues ne parte avec lui. La vision d'Ambria et d'Asten devenait désormais compréhensible. Asten aidait Ambria à venger la mort de son amour, Rafael, et celle-ci l'aidait à délivrer la « chose » à laquelle le démon tenait le plus : son fils, autrement dit Derek.

— Sache que durant le combat, Asten et moi serons à tes côtés, nous ne blesserons pas mortellement tes coéquipiers.

— Quand pourrais-je voir Derek ?

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