Chapitre 9 : Nouvelle mort, nouveau suspect

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~ Jeudi vingt-trois janvier • Appartement à Everton • Huit heures cinq ~

Existait-il quelque chose de plus énervant que de se faire réveiller par la sonnerie de son téléphone ? En tout cas, Marie ne mit que quelques minutes à se préparer, car un nouveau meurtre venait d'être annoncé et que la personne qui avait découvert le corps avait des informations pour elle.
Elle arriva rapidement au lycée et fut surprise de trouver, dans un coin de la cour, une jeune fille effondrée. Amandine qui semblait si froide était très ébranlée.

C'est sûr qu'on ne l'interrogera pas pour son nom de famille maintenant... songea Marie.

La jeune fille sursauta avant d'expliquer la situation : son arrivée dans l'établissement, son passage à la cantine... Elle semblait reprendre le contrôle d'elle-même à chacune de ses phrases. Une phrase l'interpella, celle où elle mentionnait un garçon qui fuyait après l'avoir vue.

Amandine semblait visiblement troublée et souhaitait savoir si il pouvait être le tueur.

« Possible, ce ne serait pas la première fois qu'un assassin reviendrait sur les lieux du crime, mais mieux vaut ne pas s'emballer. Il y a peu de chances qu'après avoir fait preuve d'une si grande prudence, il se trahisse ainsi.

Marie remarqua qu'Amandine essayait encore de se contenir.

— Tu n'es pas obligée de paraître forte et de cacher tes émotions, tu sais ?

— Oui mais c'est devenu... elle finit en chuchotant, une sorte d'habitude.

— Écoute, tu ferais mieux de rentrer chez toi.

Marie voyait ici une occasion en or de rencontrer ses parents. S'ils faisaient vraiment partie du trafic, il valait mieux être discrets et... Faire tourner la conversation à son avantage.

— Tu ne veux pas que je te ramène ?

— Non merci, ça va aller, ne vous inquiétez pas...

— On se verra plus tard si d'autres choses te reviennent, d'accord ?

Aussi pour essayer d'en savoir plus à ton sujet...

Une fois Amandine partie, Marie se dirigea vers la cantine. C'était sans compter Math, qui était derrière elle.

— Tu sais, si tu fais une proposition contenant une négation, tu as moins de chances que la personne l'accepte. Tu aurais dû lui dire « Je vais te ramener » ou « Je te ramène ? ».

— Merci pour ces précisions... De toute façon elle aurait tout de même refusé. Sinon, tu es déjà allé voir la victime ? Et t'as croisé Alberto ?

— Yep. La sœur d'Edouard. Même mode opératoire, le tueur continue de rendre justice. Et il est là-bas.

— Lucie nous avait apporté son propre texte... Et elle ne nous a rien dit ?

— Peut-être qu'elle ne se voyait pas comme ça, ou peut-être qu'elle ne souhaitait tout simplement pas nous le donner, il s'arrêta un instant et reprit plus bas, comme pour lui même, peut-être avait-elle des choses à cacher. Dans tous les cas, voilà où cela nous a mené.

La Rose MauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant