La nuit était déjà bien avancée. Malgré le confort du lit et la fatigue accumulée dans la journée, Neriah ne parvenait pas à fermer l'œil et les ronflements de son compagnon n'étaient pas la cause principale de son insomnie. Bien que sur le moment elle eut très envie de l'égorger, elle savait pertinemment qu'elle n'en dormirait pas mieux. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait et la très probable raison de cette situation ne la rassurait guère. La jeune femme resta allongé ainsi, sans pouvoir dormir, les yeux fixés au plafond pendant ce qui lui semblait être une éternité. Alucard, quant à lui, n'avait eut aucun mal à céder au sommeil, malgré la dureté du sol.

Ils avaient beaucoup bataillé pour savoir qui aurait le lit, mais en dehors de Valerion, personne ne tenait tête bien longtemps à l'assassin et le prince avait dû se résigner à étendre une couverture sur le sol et à s'y allonger, tel un animal. Ces ronflements n'avait pas tarder à se faire entendre. Et sur le moment, la jeune femme, s'était demander s'il ne le faisait pas exprès pour l'agacer.

Un mauvais pressentiment envahissait l'assassin progressivement. Sachant qu'elle ne pourrait définitivement plus s'endormir, elle décida donc de se lever et alla se placer devant la fenêtre. Elle scrutait l'extérieur, bien qu'elle ne voyait presque rien par cette nuit sans lune. Elle distinguait tout de même l'ombre des écuries au loin. Peu à peu, le ciel s'éclaircit. Pendant la nuit, la pluie avait cessé et les nuage s'était dispersés. Le soleil ferait son apparition. Lorsque il y eut assez de lumière pour distinguer les formes grossières des objets présent dans la chambre, Neriah se glissa derrière le paravent et commença à s'habiller.

Les vêtements de la veille n'était pas encore sec, loin de là et la jeune femme grimaça lorsqu'elle enfila son pantalon. Heureusement qu'elle en avait l'habitude. Elle avait bien une chemise et un pantalon de rechange dans son sac, mais elle préférait les garder pour plus tard. La chaleur du soleil sécherait ceux qu'elle portait. Lorsqu'elle eut enfilé son gilet de cuir, elle alla secouer son compagnon qui dormait encore profondément.

Ce dernier n'avait pas l'air de vouloir se lever. Il ne réagissait même pas lorsqu'elle se faisait plus brutale. L'assassin soupira et fini par sortir de la chambre, pour en revenir quelques instants plus tard avec un seau rempli d'eau glacée qu'elle était allée demander à la jeune serveuse qui s'occupait déjà de certains clients matinaux.

Avec un sourire sardonique, la jeune femme s'approcha de son compagnon de route sur la pointe des pieds. Lorsqu'elle fut à son niveau, elle déversa le liquide sur la tête du prince qui se redressa en sursaut. Le jeune homme regarda autour de lui sans comprendre ce qu'il lui arrivait alors que Neriah était morte de rire derrière lui. Il fallu un moment à l'homme pour se rendre compte que c'était la jeune femme qui l'avait attaqué de la sorte. Il lui décocha un regard noir avant de se lever.

- Son Altesse Impériale a-t-elle bien dormi ? s'enquit l'assassin lorsqu'elle eut repris son souffle.

Le prince grommela et regarda vers la fenêtre. Pourquoi le réveillait-elle si tôt ? Le soleil n'était même pas encore levé. Elle allait lui payer cette farce.

- Dépêchez-vous de vous habiller, nous devons partir au plus vite.

De quel droit lui donnait-elle des ordres ? C'était son rôle à lui. Elle était à son service et pas l'inverse. Alors qu'il se glissait derrière le paravent, la jeune femme sorti de la pièce en lui intimant de la rejoindre en bas lorsqu'il aurait terminé. Alucard eut bien envie de lui rappeler qui des deux commandait, mais cela serait peine perdue. Neriah était aussi connue pour avoir un sale caractère. C'est donc en soupirant qu'il s'habilla avant de rassembler leurs affaires et de descendre avec celles-ci.

Le prince repéra la jeune femme au comptoir, elle discutait avec l'aubergiste en déposant des pièces d'or devant lui. Le vieil homme était sous le charme de l'assassin. Sa fille, quant à elle, papotait avec d'autres clients. La salle était pratiquement vide. Seule trois table étaient occupées. C'est qu'il était encore bien tôt. Les personnes qui reprenaient la route à cette heure-ci étaient bien rares.

Assassins 1 - Les Reliques noiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant