Le marais était entouré d'un épais brouillard et l'humidité constante qui régnait su ce lieu portait une odeur nauséabonde. Les voyageurs qui s'y risquaient - ils étaient bien peu - devait faire très attention où ils mettaient les pied. Les chemins praticables n'étaient pas forcément visible et il était facile de se retrouver avec de l'eau putride jusqu'au cou.

Neriah et Alucard y arrivèrent, comme prévu, en milieu de matinée. Chacun d'eux avait ramassé un long bâton qui leur servirait à se repérer. Ils firent une courte pause avant que le brouillard ne les enveloppe et mangèrent de manière à pouvoir tenir toute la journée. Le marais était très grand et il devrait en sortir avant la tombée de la nuit. Après quoi, il serait impossible de se repérer dans le noir. Ils reprirent leur route une heure plus tard, lorsque les chevaux se furent bien reposer. Après avoir pénétré dans le brouillard, il leur fallu plusieurs minutes avant d'arriver devant les marécages. Ils le comprirent très vite lorsque la monture du prince, qui avait pris la tête de l'expédition, avait commencé à s'enfoncer profondément dans le sol. L'homme l'avait immédiatement fait reculer.

Le prince et l'assassin se regardèrent avant de descendre de leurs montures et de commencer à tâter le terrain avec les bâton. La jeune femme parti dans un sens, l'héritier dans l'autre. Le premier qui trouvait un terrain praticable prévenait l'autre. Ils avancèrent lentement, s'éloignant progressivement l'un de l'autre et entraînaient leur cheval derrière eux. Quelques minutes plus tard, ce fut Neriah qui trouva un sentier. Elle héla son compagnon de route qui la rejoignit aussi tôt. Elle lui montra l'endroit où morceau de bois ne s'enfonçait pas et avança de quelques mètres pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas que d'une parcelle. Elle frappait le sol de chaque côté pour connaître la largeur du terrain et la moindre bifurcation.

Le chemin paraissait plutôt étroit, mais il était suffisamment large pour que le duo puisse se suivre en tirant leurs montures derrière eux. La journée s'annonçait très longue. Leur route se rétrécissait et s'élargissait à plusieurs reprises, ce qui compliquait grandement la tâche. Il leur fallu de nombreuses fois faire remonter les l'un ou l'autre des chevaux qui glissait et se retrouvait avec de l'eau boueuse jusqu'à l'encolure. Les bêtes n'étaient pas très rassurées, il fallait beaucoup de persuasion de la part des deux humains pour les faire avancer. Ils ne pouvaient en aucun cas se permettre de s'arrêter trop longtemps au risque de perdre leur orientation. Le soleil ne perçait pas dans le brouillard, il était donc très facile de se perdre. S'il y avait bien un avantage avec ce voile constant, c'était que si leurs poursuivants prenaient la même route, ils mettraient des jours à les retrouver, s'ils ne se perdaient pas. Les marécages étaient bien vastes. Le seul point de repère était la clarté du jour, ce qui facilitait plus ou moins la tâche des voyageurs. La lumière déclinante leur indiquait que la nuit tomberait d'ici quelques heures. Ils devaient par conséquent accélérer leur cadence, mais ce n'était pas chose aisée.

Epuisés, il continuèrent d'avancer de longues heures durant. Même si Neriah était très endurante, de part son entraînement particulier, elle commençait à montrer quelque signes de fatigue. Le soleil continuait inlassablement sa course au dessus du brouillard. La lumière déclinait peu à peu et la nuit fini par tomber, au grand désespoir du duo qui ne cessait d'avancer malgré tout. Si le prince et l'assassin redoutaient de se perdre une fois le soleil couché, ce n'était rien en comparaison des insectes volant et rampant qu'ils purent croiser. Certaines de ces bestioles vous suçaient le sang pour se nourrir et vous laissaient, dans le meilleur des cas, avec des démangeaisons à l'endroit de la morsure. Dans le pire des cas, leur proie contractait des maladie, très souvent peu connu des guérisseur. Les personnes souffrants de ses maux n'en guérissaient que rarement. Les chances de mourir d'une maladie infectieuse transmise par ces insectes étaient très élevées.

Assassins 1 - Les Reliques noiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant