Inoubliable rencontre

Chapitre 14

Crédit illustration : Nicholle Kobi

Ps: Ce chapitre est sans doute celui que j'avais le plus hâte d'écrire et poster ! J'espère qu'il vous plaira à vous aussi 

Après deux mois passés dans son stage alterné, Soria doit faire ses adieux à ses collègues. Malgré la pointe de tristesse dans sa poitrine comme à chaque au revoir, elle en ressort riche en expérience ainsi qu'un carnet d'adresses remplis. Les jours suivant son dernier jour dans la boite, elle se coupe du monde extérieur et se plonge dans la rédaction de son rapport de stage. Une fois le point final posé, le rapport de stage imprimé et relié puis remit à la scolarité, les vacances de pâques pointent bientôt le bout du nez. C'est donc légèreté qu'elle considère sérieusement la proposition de Nonso pour passer le week-end en montagne, à manger de la fondue et faire de la luge. Néanmoins, quelques incidents viennent perturber ce projet et font naître le doute dans l'esprit de Soria. Un jour alors qu'ils se promenaient Nonso et elle, celui-ci a décidé de mettre fin à leur promenade subitement après avoir croisé une personne. Cette personne les avait salués, et Nonso s'était figé puis décidé l'instant d'après de la raccompagner chez elle en Uber. Il avait expliqué ne plus se sentir très en forme, et qu'il valait mieux rentrer chez elle de préférence. Etrangement, le jour suivant, Soria avait aperçu cette personne par hasard dans la rue. Ensuite les deux jours suivants elle s'était sentie observée lorsqu'elle se rendait à la fac, mais ne voyait personne dans les parages qui lui paraisse suspicieuse. Ce sentiment d'insécurité elle en avait fait part à ses amis ainsi qu'à Nonso. Puis comme un mirage, ce sentiment d'être épié et observé avait disparu, Soria était presque certaine que cette personne était réelle. Par mesure de sécurité au courant de la semaine, elle avait été déposée une main courante à la police contre x, malgré les dissuasions de Nonso. S'ajoutant à cela, cet incident l'avait dissuadé des sorties en public à deux. Nonso refusait qu'ils se voient.

Lorsque les vacances de pâques sont arrivées, et que la plupart des étudiants ont désertés la villa, Soria décide de se rendre chez Nonso connaissant ses disponibilités. Elle y a trouvé un jeune homme installé dans la chambre qu'occupe habituellement Nonso. Kevin lui a expliqué que c'est un copain sans logement temporairement à qui il est venu en aide. En questionnant l'absence de son petit ami, Soria remarque pour la première fois, l'étrange manque d'objets personnel à Nonso. Rien de telle qui montre qu'il habite réellement là. D'après Kevin, ils partagent leur chambre désormais alors les affaires de Nonso se trouvent dans la chambre de Kevin. Toutes ses raisons ne rassurent pas Soria. Elle ne peut s'empêcher d'avoir des soupçons inexpliqués sur son petit ami, ce qui fait aussi naitre en elle la culpabilité.

***

Quelque part à Lagos, Victoria Island (Nigeria)...

Le bruit silencieux dans ce coin de la ville est très appréciable en cette période de l'année. S'élève dans les airs ce parfum d'après pluie ainsi qu'une odeur d'herbes fraichement tendus. Au fond du grand et magnifique jardin aux diverses variétés de plantes, un homme taille des haies soigneusement. Un peu plus loin, face au jardin tropical et exotique, entre les palmiers de jardins se découvre un grand patio terrasse. Constitué de deux salons en osiers et de bogolan, de quatre grandes et fines statuettes en bois de part et d'autre de la terrasse.

Assise dans un divan aux coussins bogolan, une femme d'un certain âge et d'une élégance sans équivoque sirote silencieusement un jus de fruit. Derrière elle, apparait une jeune femme habillée d'une longue tunique et d'un pantalon élégants. Elle s'arrête à l'entrée de la terrasse, fixe quelques instants la nuque de la dame tout en tenant de deux mains nerveuse une tablette électronique. Elle inspire, puis avance vers la dame à pas feutré comme un petit chat. Se plaçant juste à côté de son épaule droit, sans trop s'approcher elle se penche légèrement. La dame tourne légèrement la tête sur ce côté et écoute ce qu'elle lui chuchote. Puis, elle tend une main parfaitement manucuré sur laquelle la jeune femme pose d'une main tremblante la tablette électronique. Cette dernière attend, tentant de deviner la réaction de la dame. Elle sursaute lorsqu'elle entend un ricanement sarcastique, mais ne se joint pas à ce moment de dérision. La dame tourne à nouveau le visage, dont on peut apercevoir une grande beauté, une beauté froide.