When it all resurface tome 2 (TERMINÉ)

Chapitre 1

            Que le temps passe vite. J'ai dû mal à croire que mes études sont maintenant terminées et que je suis sur le point de déménager. Il était temps. Je termine de scotcher mes derniers cartons avant de rendre mon appartement. Au moment où je trébuche dans l'un d'entre eux, je lâche quelques jurons. Des objets tombent et lorsque je me penche pour les ramasser, je suis confronté à mon passé. J'ai face à moi la bague que j'avais offerte à Emylia il y a quatre ans. Quatre ans. Cela passe si vite. Ça fait quatre ans qu'Ashley a détruit ma vie et que j'ai détruis celle de la fille qui m'été destinée. Ashley m'a menti à l'époque, elle n'était pas enceinte. Je ne l'ai appris qu'après trois mois de mensonges incessants. Elle et Hadley ont bien réussi leur petit stratagème pour me séparer d'Emylia. Aujourd'hui, je n'ai plus de aucune nouvelle d'elle. Je crois qu'elle était à Paris il n'y a pas si longtemps que ça. A l'époque, je suppliais presque ma sœur pour qu'elle me parle d'Emylia. À présent, j'ai changé, du moins, j'essaye de devenir quelqu'un de meilleur. Pendant toutes ces années je n'ai jamais été avec quelqu'un de façon sérieuse. Pour moi, aucune fille ne valait la peine. Je n'avais qu'elle en tête. Je prends la bague, la range et souffle un bon coup. Ça va aller. Je débute une nouvelle vie à présent.
Une fois arrivé dans mon nouvel habitat, je suis tellement content que tout soit comme je souhaite. Justin entre dans le salon quelques cartons sur les bras et pousse un soupir. Je crois que je lui en demande trop. Je suis heureux que lui et moi soyons en bon terme après ce qu'Hadley ait fait à l'époque. Ça n'a pas été facile pour lui aussi, il en a bavé. Mon cousin a dû se sentir comme Emylia : la personne qu'il aimait n'était pas celle qu'elle prétendait. C'est du passé à présent. Je crois qu'il a définitivement tiré un trait sur elle puisque depuis un certain temps, il voit une autre femme.

—Comment envisages-tu ta première journée demain ?

—Je suis très impatient je réponds.

Obtenir ce travail à la Maison Blanche était presque inespéré. J'ai dû passer de nombreux concours ainsi que mon diplôme d'avocat pour décrocher le job que je souhaitais. Je travaillerai aux relations publiques. J'espère que tout ira bien.

—Tu me diras si le bureau oval est vraiment oval dit-il en riant.

—T'es con.

En terminant de tout disposer, nous sommes exténués.Tous les meubles sont montés et les affaires rangées. C'est l'avantage d'en avoir peu. Cette journée interminable se conclue par la commande d'une pizza aux pepperoni que nous mangeons affalés sur le canapé devant un match de rugby. Je ne pouvais rêver mieux la veille de mon premier jour.
En me réveillant ce matin, je me sens motivé. Je me suis levé tôt et ai pris le temps de parfaitement nouer ma cravate. Dans la bureaucratie, c'est costume obligatoire. J'avoue, j'ai un peu de mal à me voir dans cet accoutrement. Toutefois, depuis mes récents stages, je reconnais que cela ne me déplais pas tant que ça. Ça fait très responsable. Je termine mon macchiato que je dépose dans l'évier de la cuisine avant de partir de chez moi. Je sens que cette journée s'annonce bien.

Quelques minutes plus tard, à l'entrée de mon lieu de travail, je suis comme ébahi. C'est impressionnant. J'ai encore du mal à réaliser que je vais vraiment travailler ici. Je présente mon badge à la sécurité qui fouille le contenu de ma mallette Longchamp et monte les escaliers en direction de l'aile où seul le personnel peut accéder. Après de nombreuses minutes à arpenter les interminables couloirs de cet endroit, je crois que je me suis légèrement perdu. Une dame d'une cinquantaine d'années environ s'approche de moi.

—Vous devez être monsieur Parkley. Je suis Dorothy, l'assistante de votre collègue.

—Enchanté.

Elle me fait signe de la suivre.

—Ici se trouve le bureau de votre chef, Monsieur Donovan.

Nous continuons à marcher jusqu'à ce qu'elle m'indique mon espace de travail. Celui de l'autre chargé se trouve juste en face. Pratique.