When it all resurface tome 2 (TERMINÉ)

Chapitre 11

          En arrivant au travail ce matin, je suis de meilleure humeur qu'au début de la semaine. Je suis content que la réception soit ce soir. Cela fait déjà un petit moment que tout le monde se prépare à cet événement. J'ai hâte que tout puisse s'emboiter parfaitement. Nous sommes vendredi et ce soir, le Président français vient dîner à la Maison Blanche. On toque à la porte de mon bureau. Je ne lève pas la tête sachant déjà ce qu'Helene doit m'apporter : mon badge pour ce soir.

—James ?

Je lève la tête, un peu perdu. Qu'est-ce qu'elle fait là ?

—Quoi ?

Je réponds froidement. Je n'ai pas envie de jouer au gentil alors qu'elle ne se prive pas pour me faire souffrir.

—Tu veux manger avec moi ce midi ? propose t-elle.

Auparavant, j'aurai accueilli sa proposition avec joie mais à présent, je la reçois avec un goût amer.

—Non. Sors de mon bureau.

Elle ne dit rien. Au moment où elle s'en va, Helene fait son entrée.

—Monsieur Ja...

Elle regarde Emylia un peu bizarrement. Lorsqu'elle ferme la porte de son bureau, ma secrétaire m'observe attentivement.

—Tout va bien ?

—Oui, merci. Vous l'avez ? je demande.

Elle me le tend avec un sourire.

—Bien évidemment.

Je la remercie. Je suis tellement heureux de pouvoir y assister. Je vais devoir m'habiller du mieux que je peux. Je n'ai pas le droit à l'erreur.

—J'espère que vous passerez une bonne soirée Monsieur James. Et faites attention à vous dit-elle, elle sera là avec lui.

La fin de sa phrase me donne un peu la nausée.

—Merci de me prévenir.

Elle sort et je retourne à mes prérogatives. Tout va bien se passer. Rien ne peut arriver car tout a été minutieusement préparé. Je termine quelques dossiers et aux alentours de dix-sept heures, je quitte le travail pour rentrer me préparer. Ce sera un un costard bleu marine avec une cravate de la même couleur. Apparemment cela ferait ressortir mes yeux. Vers dix-huit heures trente, je pars de chez moi. Je retrouverai Kim là-bas. Il y a beaucoup d'embouteillages non loin de l'entrée principale et je crains d'être en retard. Je crois que la presse a envahie la pelouse des lieux. Lorsque je parviens à me frayer un chemin, je peux enfin souffler. Je vais être pile dans les temps. Au moment où le voiturier ouvre ma portière, je lui tends mes clés et il me donne un bout de papier.

—À tout à l'heure monsieur.

—Merci.

Je monte les petites marches et un portier ouvre les grosses portes en verre.

—Bienvenu.

Je lui fais un hochement de tête.

Un homme que je n'avais jamais vu me demande mon badge. Je le lui tends et il le vérifie conformément à sa liste. Dès que celui-ci est vérifié, un homme passe un détecteur à métaux pour s'assurer que je ne risque pas de nuire à la bonne ambiance de la soirée.

—James, tu es là dit une femme derrière moi.

Kimberley. Elle est ravissante.

—Tu es resplendissante. Comment vas-tu ?

Elle me répond tandis que la sécurité fouille sa pochette.

—Très bien. Et toi, alors ?

J'hausse les épaules.