Chapitre 21

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Un peu moins d'un an après

        Demain, c'est le grand jour. En cette fin de mois de juillet, le temps est vraiment idéal. Je suis si excité à l'idée d'épouser Emylia dans moins de vingt-quatre heures. Tout est fin prêt. Je n'arrive pas à croire que ça y est, c'est le moment. Tout est passé à une vitesse folle depuis que Sarah et Ryan sont nés. Nous n'avons pas vu le temps filer. Ils ont à présent dix mois et commencent à marcher. Je suis si fière d'eux. Ils sont magnifiques. Leurs tignasses brunes ondulées me rappellent constamment Emylia. Ce dont je suis le plus fière c'est qu'ils aient mes yeux bleus. Je crois d'ailleurs qu'Emylia l'est également. Je sais qu'elle craque encore dessus même après six ans. Avoir eu deux enfants n'a pas changé grand chose dans nos habitudes. Je ne mentirai pas en disant que nous dormions dix heures par nuit au début mais nous nous en sommes sortis haut la main. Je suis toujours aussi fou amoureux d'elle. Que ce soit de la voir en tenue de sport ou en train d'allaiter les petits, j'ai constamment eu envie de lui sauter dessus et de la faire jouir. Ce n'est pas la fatigue qui a freiné son appétit sexuel ça c'est sûr. Je l'aime tellement... Je crois qu'elle ne m'aime pas autant que moi puisqu'elle a insisté pour que nous fassions chambre à part ce soir. J'ai immédiatement levé les yeux au ciel et ris lorsqu'elle m'a convaincu, ou plutôt, persuadé qu'il fallait perpétrer la tradition du « on ne dort pas ensemble et on ne se voit pas avant la cérémonie ». Je n'ai pas bronché mais me connaissant, vous vous doutez bien que j'ai une idée derrière la tête. J'ai soigneusement pris soin de déposer un bandeau accompagné d'une lettre dans sa chambre. Peut-être pensera t-elle que c'est une surprise de la part de ses demoiselles d'honneur. Heureusement pour moi, celles-ci occupent des chambres non mitoyennes à celle d'Emylia. J'ai inscris sur le papier qu'à vingt-et-une heures précises, elle devra être munie de l'accessoire et ouvrir la porte. Je l'attendrai. Je consulte ma montre et profite des cinq prochaines minutes qui me reste pour manger un dernier petit truc. Je compte bien dépenser toute mon énergie. Lorsque l'aiguille m'indique qu'il est presque temps d'y aller, je me lave rapidement les dents avant de sortir de la pièce. Non loin de là, je toque à la chambre 1512. J'espère qu'elle a suivi à la lettre mes instructions. Par chance, la porte s'ouvre doucement et je la vois, dans un peignoir en satin, attendant avec le bandeau sur les yeux.

—Dy c'est quoi encore ce jeu ?

Je ne réponds pas.

—Je suppose que je dois te laisser entrer dit-elle.

J'ai envie de me marrer au moment où elle touche tous les meubles pour s'y retrouver. Elle finit par s'assoir dans un fauteuil.

—Qu'est-ce que je suis censée faire ? Tu pourrais me donner un indice.

Je m'approche d'elle et enlève mon t-shirt. Je prends sa main et la pose sur mes abdominaux.

—Je t'avais prévenu, pas de streap-teaser. C'est ridicule. Rien a changé depuis mon enterrement de vie de jeune fille.

Elle retire sa main mais je la reprends.

—C'est quoi ce truc ? dit-elle d'un ton dur.

Je conduis sa main jusque dans mon caleçon en lui soufflant à l'oreille :

—Ne t'imagines pas que je te laisserai toucher un autre homme que moi.

Je la vois sourire tandis qu'elle commence ses caresses.

—Crois-tu vraiment que je ne t'avais pas reconnu ? J'ai tout d'abord douté du faire-part mais dès que j'ai ouvert la porte j'ai senti que c'était toi.

Elle est plus maligne que je ne le pensais.

—Et tu m'as laissé entrer ?

Elle se mord la lèvre.

When it all resurface tome 2 (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant