Chapitre 20

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—James Parkley ?

J'acquiesce.

—Votre femme est sur le point d'accoucher, venez vite.

Quoi ? J'en étais sûr ! Je n'aurai pas dû partir. Nous courrons jusqu'à la salle d'accouchement où je vois ma Emylia à bout de souffle.

—Votre épouse a souhaité attendre un maximum votre arrivé commence l'obstétricien. Le travail s'est accéléré très rapidement.

Elle m'a attendu. Je me place près d'elle et lui sers la main.

—Vous allez devoir commencez à pousser.

L'amour de ma vie se tourne vers moi.

—J'ai peur James...

J'ai le coeur en mille morceaux de la voir comme ça. Toutefois, j'essaye de relativiser en me disant que c'est pour avoir les plus beaux cadeaux qui puissent exister : nos enfants.

—Mon amour, tu vas y arriver. Penses à nos enfants. Ils veulent voir leurs parents. C'est le moment. Je compte sur toi.

Elle hoche la tête. Je crois que mon petit discours l'aide à se motiver. Je la vois reprendre de l'air et pousser au moment où le médecin le lui dis. Je ne mentionnerai pas le fait qu'elle me broie littéralement la main. Entendre ma femme crier est insupportable. Je préfère l'entendre hurler lorsque nous faisons l'amour. Emylia pousse encore et encore ce qui me donne l'impression que cela ne se terminera jamais. Je reconnais que je gère mal le fait d'être impuissant dans cette situation.

—Je vois la tête du premier bébé. Reprenez votre souffle et poussez madame. Vous y êtes presque.

Je regarde ma future femme et lui donne un léger baiser.

—Donnes tout ce que tu as ma chérie. C'est le moment.

J'éponge un peu la transpiration sur son front avec une serviette trouvée près de moi lorsqu'elle redouble d'efforts pour pousser. Tout à coup, un cri s'empare de la pièce et Emylia me regarde.

—Félicitations, voilà votre fille, née à onze heures quinze précisément.

Au moment où une des infirmières pose ma fille sur ma future femme, mes larmes se mettent à couler. J'ai une fille, un enfant... Qui l'eu cru ? Le praticien coupe court à nos pleurs au moment où il annonce à Emy qu'il faut qu'elle continue à pousser pour que notre deuxième enfant voit le jour. Elle n'en peut plus mais donne tout ce qu'elle a. Sérieusement, comment y arrive t-elle ? Donner la vie n'est pas de tout repos. Dès lors qu'un deuxième cri nous parvient, c'est de nouveau l'ascenseur émotionnel. Moi qui ne savais pas si j'allais pleurer, je suis une véritable fontaine. Je suis heureux quand le docteur me félicite que mon garçon est en bonne santé. Ils sont nés à neuf minutes d'écart. Un infirmier prend ma fille pour aller l'essuyer un peu et lui faire les premiers tests. Pendant ce temps, nous voyons pour la première fois notre fils. Mon petit garçon. Il fera du rugby c'est sûr. Une nouvelle fois, un infirmier prend mon enfant pour aller l'ausculter. Je suis tellement heureux. Tout est parfait. Emylia a été parfaite. Je la regarde qui sourit. Je pose mes lèvres sur les siennes.

—Je suis si épuisée...

Quelque chose ne tourne pas rond. Je le vois dans son regard. Je jette un oeil à l'obstétricien qui, épaulé d'un infirmier, s'active entre les jambes de ma femme.

—Emylia vous vous sentez bien ?

Je la vois devenir toute pâle et tourner de l'oeil. Les bip des machines s'enclenchent et on me demande de me reculer. Je ne comprends pas ce qui se passe. Tout allait bien. J'entends mes enfants hurler et je commence à paniquer. Je vois du sang partout par terre et me demande ce que cela signifie. J'essaye tant bien que mal d'approcher Emy mais on me le refuse.

When it all resurface tome 2 (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant