XXIX

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Mercredi 17 avril ?

En me réveillant, je me suis sentie très stressé. J'avais peur de l'autoroute, peur de reprendre la route. Pourquoi ? Je n'en sais rien. 

Puis je me suis rendue compte que nous arriverons bientôt à Saint Etienne. Demain sûrement. Si tout vas bien. Et j'ai pris peur. Peur d'arriver. Peur de les voir pour la première fois de ma vie. Peur de n'être pas à leur goût peut être. Peur de ne pas être au goût de Sébastien. Peur qu'ils ne soient pas comme je les imagine.  

J'avais mal au ventre.

Thierry s'est rendu compte de mon malaise. 

-hey ! Ca va ? Pourquoi tu t'inquiètes ?

Il lis en moi comme dans un livre ouvert. Je lui ai expliqué ce que je ressentait face à la situation. Il m'a réconforté en me disant que j'étais quelqu'un d'extraordinaire et que je n'avait pas besoin de m'inquiéter. Qu'ils m'aimeraient comme je suis. Je me suis vite rendue compte que ma crainte n'était pas justifiée, et j'ai accepté de reprendre la route. Je ne veux plus perdre de temps bêtement. Au plus vite nous sommes arrivés, au plus vite nous aurons fini la route.

Thierry a tenter de m'apprendre à quelle point les collines au loin étaient si jolies, et je suis d'accord, les arbres et les petites maisons qui parsemait les champs étaient beaux. J'ai essayé d'admirer le paysage, et par rapport à la Picardie, celui-ci semble beaucoup plus joli.

On avance très vite en vélo. On a pris la direction de Clermont Ferrand plutôt que celle de Lyon. Lyon est une grande ville et on avait peur qu'elle est pris la direction de Paris. Nous ne voulions pas assisté encore une fois à ce désastre. On est passé sur un viaduc, et on a décidé de s'y arrêter pour manger un peu. On a pu contemplé les arbres qui recouvraient la vallée. La chaleur était pourtant trop présente, alors nous avons décidé de nous placer sous un pont afin d'avoir un peu plus d'ombre, et de fraicheur. La chaleur ne nous tapait plus, mais elle restait difficilement supportable.

On a continuer la route en buvant régulièrement, l'autoroute s'est coupé en deux avant de devenir une nationale. Elle est plus fine mais reste encore ennuyeuse. Puis la Nationale redevient autoroute, et ... rien ne se passe. Au moins, on avance rapidement en vélo. Je remercie infiniment les filles de nous avoir proposé cette fabuleuse idée. On avance au moins deux fois plus vite. J'attends avec impatience la sortie en direction de Saint Etienne.

Soudain, Thierry m'arrête. 

- Hey ! regarde le soleil !

Qu'est ce qu'il me racontes ? Je me retourne pour voir le soleil. Aïe, ça pique les yeux. Il est là. Dans le Soleil. Il brille comme en été. Il n'y a à peine de nuages. Mais je ne comprends pas pourquoi Thierry m'appelle. Je hausse les épaules.

- Il est derrière nous ! On pars vers le nord.

En effet. l'autoroute remonte vers le nord. 

- On aurai dû entrer dans Lyon tu penses ?

- Je pense oui.

Mais les panneaux de l'autoroute n'indiquaient pas Saint Etienne. Ma faible culture géographique me rappelle que Saint Etienne se trouve entre Clermont Ferrand et Lyon. Normalement nous devrions tomber au bout d'un moment sur Saint Etienne.

- On fait demi tour ? Je demande a contre cœur.

A vrai dire je n'ai pas vraiment envie de faire demi tour. Je préfère peut être me perdre que faire demi tour et être certain de retrouver mon chemin. Mais je veux marcher le moins possible, alors si on peut avoir une probabilité, même très faible, de gagner du temps sur la route, je la choisis. 

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