Second opposé [Fremione]

7. araignées

La fin d'après-midi approchait à grands pas, et Hermione avait dû dire au revoir à ses parents. Ils étaient repartis avec Harry après une longue embrassade, et ses yeux lui avaient piqué lorsqu'elle les avait vus transplaner. Elle avait alors senti Ginny la serrer dans ses bras rapidement, avant de la tirer à nouveau sur la couverture au sol.

- On a mangé, on a parlé, mais on ne t'a pas offert tes cadeaux nous !

En effet, si, rapidement avant de partir, ses parents lui avaient offert des romans australiens dont elle n'avait jamais entendu parler, ses amis ne lui avaient rien offert, hormis le gâteau des jumeaux.

Harry réapparut quelques instants plus tard, et les rejoignit en souriant.

- Ils sont bien arrivés chez eux, et ils t'embrassent encore.

Hermione lui sourit pour le remercier. Son meilleur ami ne pouvait pas lui faire de meilleur cadeau d'anniversaire.

Ils étaient assis en cercle, et George prit une autre part de gâteau, sous le regard désapprobateur de sa jeune sœur.

- Bon, je commence, joyeux anniversaire Hermione !

La rouquine sortit de son sac un paquet rouge et le lui tendit avec énergie, un sourire rayonnant sur les lèvres. Son amie prit le cadeau et en défit l'emballage délicatement, sans déchirer le papier.

- Mais Ginny, ça a dû te coûter une fortune !

Dans ses mains, elle avait un exemplaire de la première édition d'un roman de littérature classique sorcière, datant du dix-neuvième siècle.

- Disons qu'un Serpentard me devait une chandelle et qu'il a quelques contacts...

Ginny avait un petit sourire malicieux qui la faisait étrangement ressembler aux jumeaux, et Hermione éclata de rire. Son amie avait toujours été pleine de surprises et de ressources.

- Merci Gin', je te promets que je vais le lire rapidement, et laisser un peu mes cours.

- T'as intérêt oui ! Sinon tu sais très bien ce dont je suis capable !

Son faux sermon les fit sourire toutes les deux, et les jumeaux laissèrent ensuite à Harry le soin d'offrir son cadeau. La boîte était allongée et volumineuse, et Hermione devina tout de suite ce qu'elle contenait. Mais si elle savait qu'elle allait avoir une nouvelle plume, elle ne s'attendait pas à un présent d'une telle valeur. Écarquillant les yeux de surprise, elle se mit à fixer son meilleur ami la bouche ouverte sans arriver à parler.

- Ouvre les yeux encore un peu, ils vont finir par sortir, la taquina Fred.

Se ressaisissant, la Gryffondor lança un regard noir au rouquin qui lui répondit d'un clin d'œil.

- Harry, tu...

- Ça a du bon d'être un héros de guerre parfois, répondit le brun avec un haussement d'épaule et un petit sourire.

- Par Merlin, c'est une plume de phénix Harry ! Tu sais à quel point c'est rare ? A quel point ça coûte cher ? A quel...

- C'est pour ça que je t'en offre une : d'une part parce que je sais que tu en prendras grand soin, d'autre part parce que tu la mérites. Et surtout pour te montrer la valeur que tu as à mes yeux.

Leurs regards s'accrochèrent, les prunelles vertes brillant d'une douce lueur, alors que les iris chocolat s'inondaient de larmes. Hermione se leva et serra de toutes ses forces le sorcier dans ses bras, laissant les larmes couler librement. Elle était particulièrement touchée par ses paroles.