Un héros... A présent, cela désignait les personnes possédant un Alter. Cela représente des personnes aux pouvoirs exceptionnels, à la morale héroïque, réfléchi, des personnes à la communauté aussi énorme que les montagnes de l'Himalaya.
Un héros était héroïque, sage, réfléchi et bon.
Un héros était un métier, une passion.
Un héros était une allégorie, un exemple.
Un héros était un mensonge.
C'étaient les pensées les plus profondes de la jeune Rui Suzuki, ses pensées les plus secrètes. Ce n'était pas une chose qu'elle dirait librement dans la rue, devant ses camarades à Yuei ou encore à son père. Ça, non. Elle ne pouvait clairement pas. Alors elle les gardait au fond d'elle, sans en parler à quiconque. Il fallait dire que cela n'était pas très innocent dans la plus grande école de héros, alors elle se taisait et enfouissait ses ressentis, ses avis, faisant de la liberté d'expression une incroyable ineptie.
Elle ne croyait pas en ce genre de chose, la bonté, la gentillesse... Elle ne croyait pas en la parole de leurs héros, leurs modèles à tous. Elle ne croyait pas en leurs promesses, mais cela ne voulait pas dire qu'elle était d'accord avec l'idéologie des vilains. Elle était neutre, un parfait mélange de noir et de blanc qui ne prenait parti pour aucun des deux camps. Elle les trouvait si inutilement puéril de se faire la guerre ainsi, de massacrer des vies pour rien.
Rui ne supportait pas les regards et les faux sourires de ses camarades. Ils lui semblaient tous étrangement niais, naïfs. Cela ne faisait pas longtemps qu'elle avait intégré la classe 1-A de Yuei, sous la recommandation d'un héros venu un jour dans son ancien lycée pour de la prévention. A présent, ça devait faire bien un mois qu'elle était entrée dans cette classe et qu'elle ne s'était liée d'amitié avec aucun des élèves de cette école. Ce n'était que des enfants engrainés parce qu'ils appelaient « la société », bouffant les principes et les idéaux de cette dernière. Ils n'avaient aucun avis objectif. Alors la totalité du temps, elle était seule. Elle préférait ainsi. Elle n'avait pas à sourire faussement face à leurs avis. Quelques-uns avaient essayé de parler avec elle, seulement, Rui n'était pas enclin à la conversation. Alors ils abandonnèrent rapidement, laissant la jeune fille tranquille.
Cependant, cela ne sembla pas plaire au professeur All Might qui essayait de la sociabiliser à sa nouvelle classe. Mais c'était sans issus. Il avait beau essayé de parler avec elle ou ses camarades, c'était toujours la même excuse des deux côtés : elle est asociale.
« Oï, Suzuki. »
La jeune fille se retourna vivement en reconnaissant là la voix de son professeur principal, faisant en même temps virevolter ses cheveux noirs mi courts coupé en un parfait carré. Son regard bridé se posa sur la silhouette nonchalante de son prof et ses pupilles argentées l'interrogèrent du regard. Monsieur Aizawa était l'homme le plus étrange qu'elle avait rencontré jusque-là, sans compter Katsuki Bakugo, son camarade de classe, et Madame Kaginawa, sa voisine. Tout en lui reflétait la flemme, tout en lui dégageait l'ennui, et tout sur lui démontrait sa lassitude et ses non-ambitions. C'était même flagrant.
Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il lui tendit un petit papier plier en deux. Rui le prit sans pour autant savoir ce que c'est et lança un regard interrogateur à son professeur auquel celui-ci répondit par un simple :
« Donne-le juste à Todoroki. »
Avant de s'en aller nonchalamment vers la salle des profs. Rui resta un moment sans bouger, telle une imbécile ne sachant que faire, puis parti directement au réfectoire. Rui n'était pas d'une nature extrêmement curieuse lorsque cela ne l'intéressait pas, alors elle se contenta simplement de mettre ce petit bout de papier dans la poche de son uniforme sans chercher à savoir ce qui se trouvait à l'intérieur. Elle se doutait que son professeur le sache.

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Héros au Sens Propre [Tome 1]
FanficFroide, distante, neutre... Tout ce qu'elle souhaitait, c'était le bonheur de son père. Chaque jour, elle faisait de son mieux pour que son père puisse sourire, pour qu'il soit fier d'elle et qu'il n'ait aucune inquiétude la concernant. Elle voulait...