Sous la lune, avec toi... [Fanfiction Bigflo et Oli]

17: Reviens moi

Elle ne dédaigne pas à me regarder. Elle souffle longuement.
"Ce que tu as fais...
-J'en suis terriblement désolé.
-Et tu crois que là, après ça, je vais te dire que ce n'est pas grave?
-Non.
-Bah t'as bien raison.
Je la regarde. Elle a les yeux vides. Vides de tout. Elle fixe toujours ses mains. C'est fou comme elle est belle. Pourquoi je ne lui pare pas? Je dois lui parler. C'est moi qui lui ai demandé.
-Tu sais... J'ai merdé oui. J'aurais pas dû. Je m'en veux. Quatre jours où je pense et essaye de savoir ce que tu peux ressentir.
-Et? Tu ne peux pas réellement savoir ce que ça fait.
-Je le sais bien. J'ai honte de ce que j'ai fais.
-Tu as joué sur deux tableaux. Deux filles en même temps, on me l'avait jamais faite celle-ci.
-S'il te plaît...
-S'il te plaît quoi!? Chaque soir, je regarde la lune, et je pense à ça! Moi qui pensais que tu m'aimais, mais non, tu te tape une vieille bimbo! Et le pire, tu nous invite toutes les deux à ta soirée de merde! Ah putain! Quatre jours que je veux hurler mais que je ne peux pas! Parce que tu ne sais pas ce que ça fait de se faire trahir! Tu as piétiné mon coeur merde! Ça fait mal! Mal! Trop bonne trop conne apparemment.
Elle me fixe, les yeux pleins d'eau, les lèvres qui tremblent.
-Arrête. Tu ne dois pas te mettre dans cet état pour moi.
-Bah si! Parce que je t'aime! Je t'aime toi, ton humour, ta bonté, ta gentillesse, ton coeur, et tes putains de défauts! Ta putain de naïveté! Toi, tout entier. Je t'en veux.
-Je suis terriblement désolé. J'ai pas su gérer. J'ai fais de la merde, je le sais. Je l'avoue. Mais après, on ne sait jamais rien dit. Même après deux mois.
-Je te ramène.
-Mais... bon...
Elle essuie ses yeux, et démarre la voiture. Je la regarde. C'est la fin. La pluie commence à tomber. Les gouttes se jettent et s'écrasent sur le pare-brise. Il l'avait prévu, avec les chaleurs des derniers temps. Le trajet se fait dans le silence, enfin presque. Il y a juste les petits sanglots de Fanchon, qu'elle essaye de dissimuler. Elle ne veut pas que je la cajole. Je le sais. Elle finit par se garer devant chez moi. La pluie tombe très fort.
-Salut.
-À cette soirée, j'ai su. Dès qu'elle m'a parlé. C'était toi, et personne d'autre. J'aurais dû te le dire avant. Mais j'ai su que je t'aimais...
Je sors ensuite de la voiture. Ça ne sert plus à rien, mais au moins j'aurais tout dis. Je ne la regarde pas. Je sors mes clés. J'entends une portière claquer. Puis une voix hurler:
-T'aurais dû le dire avant!
Je me retourne.
-Je sais.
-T'es trop con!
-Toi et ta franchise.
-Je te déteste.
-Ça veut dire que d'un côté, tu m'aime.
Je la vois sourire.
-Je te déteste...
Son visage se remplit de tristesse. Une tristesse immense. Elle pleure. Elle pleure de douleur, une douleur que je n'avais jamais vu.
-Viens.
Elle fait le tour et me court dans les bras. Je l'entends pleurer. C'est à cause de moi... Je suis trop bête. Je lui caresse les cheveux pour la réconforter. On est deux imbéciles sur ce bout de trottoir, sous la pluie. On est complètement trempés. Mais je suis bien. Même si elle pleure. Elle se détache de moi, et fait deux pas en arrière.
-Pardon...
-C'est à moi de m'excuser.
-Même si t'as foiré, je ne peux pas faire taire mes émotions.
-Je le sais. C'est fou comme même complètement mouillé t'es belle. Je dirais même magnifique.
-La première fois que tu me fais un complément.
Je lui attrape le poignet, la tire vers moi d'un coup, pose mes mains sur ses hanches en une micro seconde, et lui joins mes lèvres aux siennes. Je la sens sourire. Je suis heureux. Sans être heureux, l'amour n'est pas véritable. Je l'aime. Mais c'est trop tôt pour qu'elle sache à quel point je l'aime. Elle a juste à savoir que je tiens énormément à elle et que je serais toujours là pour elle.