Chapitre 20

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Chapitre 20: Le froid de l'hiver

Dans son dortoir Théodore faisait les cents pas, encore et encore, il réfléchissait sans cesse, ne comprenait plus rien. Il se sentait oppressé dans cette chambre qu'il occupait depuis trop longtemps, il connaissait trop ce bois, ces rideaux, cet air, il avait besoin de plus, il avait besoin de respirer. Le Serpentard voulant sortir au plus vite ne prit pas la peine de s'habiller et sortit en pantalon de pyjama ignorant que dehors l'hiver et le froid avaient déjà pointés leur nez.
Dans son lit, Hermione frisait le malaise tant elle avait chaud et se sentait mal, ses mains étaient moites, son front brulant et sur ses tempes commençaient à couler des gouttes de sueur. Elle ne pouvait pas rester dans cette chambre, elle avait déjà baissé le chauffage, s'était séparée de sa couverture et ne portait que son teeshirt et son short. Oh elle n'était pas malade au sens propre, elle était malade d'inquiétude pour Théodore, malade de culpabilité. Pourquoi donc faisait elle semblant d'aimer Drago? Pourquoi n'avouait elle pas ses sentiments à Théodore? Avait elle peur?La jeune fille n'avait même pas osé donner la lettre à Théodore, elle, une Gryffondore, choisie pour son courage. Sans regarder par la fenêtre elle décida d'aller respirer l'air frais et pur de l'extérieur et sortit de l'ecole sans prendre gare au froid.

La neige se déposait doucement sur l'herbe fraiche de l'hiver, l'ecole et ses alentours était devenue blanche. Qu'est-ce que c'était beau, Theo tendit le bras et dans le creux de sa main vint se deposer un flocon, les détails sculptés dans cette glace lui laissait croire à un miracle. Differents de tous les autres, unique, d'une beauté indéfinissable, autant que la fille dont il était amoureux. Une pression sur son épaule le fit sortir de ses pensés, il tourna la tête et se figea devant la main frêle et blanche posée sur lui.
Hermione.

La jeune Gryffondore descendit les marches de l'école, la tête levée vers le ciel blanc et clair, l'atmosphère était paisible, elle se sentait bien malgré le froid et le changement brusque de température. Soudain un frisson la parcouru, non pas à cause du vent frais dans son dos mais à cause de la vision du jeune homme brun à seulement quelques mètres d'elle.
Théodore.
Le jeune garçon se tourna vers elle et ils s'observèrent l'un l'autre.
Ces si beaux yeux qu'il n'avait cessé de dessiner, ces joues parsemées de taches de rousseurs discrètes, ces lèvres qu'il avait terriblement envie d'embrasser.
Elle était si belle, si intelligente, tellement drôle, elle était parfaite, sûrement trop pour lui... mais c'était la seule personne qu'il avait envie de prendre dans ses bras, d'écouter parler pendant même des heures, la seule personne qu'il aimait. C'était elle.

Lui. Lui. Ce Serpentard têtu avec qui elle se battait depuis leur première année pour être le meilleure élève de l'école. Il n'était pas sorti de sa chambre depuis un long moment, sa peau claire contrastait avec la couleur de ses joues rougies par le froid. Ses cheveux bruns, ses yeux noisettes, sa bouche fine qui était irrémédiablement attirée par la sienne, il était si beau.
Théodore Nott. L'élève modèle, intéressant, intelligent, doté d'un humour noir assez prononcé qui la faisait pourtant rire, ses regards discrets lancés sur elle que la jeune fille avait vu malgré ce qu'il pensait, elle avait du mal à le décrire, les mots était comme bloqués dans son estomac et elle n'arrivait pas à les prononcer, ses mots tournaient, se heurtaient contre les parois de son corps, s'envolaient, on aurait dit des papillons. Les papillons. Lavande avait parlé des papillons.
Alors... c'était vrai?
Elle l'aimait.

Les deux adolescents se regardèrent, ils avaient compris.
Et la pluie se mélangeait aux larmes dans un océan de désordre. Et sa main glissait sur son corps.
« Et ma main glissait sur son corps. »
Elle avait les lèvres bleues. Glacées par le froid, bleuies par l'hiver.
« Et sa main glissait sur mon corps. »

Et il l'a prit dans ses bras, parce qu'il ne pouvait rien faire d'autre que cela. Il la serrait contre lui aussi fort qu'il l'aimait et elle pleurait de joie d'être avec lui. Elle respirait fort et elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle avait tellement attendu ce moment. Hermione avait ressentie cet amour dès la première fois où ils s'étaient embrassés; et pourtant elle avait crue bon de cacher ses sentiments à la vue de tous pour ce qu'elle pensait être son bien et celui de tout le monde. Mais elle se rendait maintenant compte que rien ne pouvait plus la combler que ceci, que ce moment exact. Elle n'avait jamais été plus heureuse que maintenant et Théodore non plus. Ils s'étaient trouvés, ils s'aimaient.

C'était fini. Elle avait choisie.
Les papillons pouvaient enfin s'envoler.

FIN

Et voilà c'est fini, cette histoire que j'écris depuis maintenant trois ans est finie... ça me rend un peu nostalgique mais je suis heureuse d'être arrivée au bout.
Je vous remercie énormément pour tous vos commentaires, tous vos partages et tout votre amour, je vous aime énormément et encore merci❤️
À la prochaine ;)

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