Daryl
Elle me fait tourner en bourrique, cette petite furie et il me faut un calme olympien pour me maîtriser alors qu'elle m'a plaqué contre ma voiture pour se coller à moi juste après. Elle observe le véhicule et hausse les épaules avec une moue séductrice.
– Je ne sais pas qui est son propriétaire mais il n'aurait peut-être pas dû la laisser là, murmure t-elle en capturant de nouveau mon regard.
– Tu n'as pas peur qu'il se mette en colère et nous chasse de là ? Je lui demande en souriant.
– Vu comment sont tous ces mecs ici, je doute qu'il soit insensible à mon charme dont j'abuserai sûrement dans ce cas.
Elle s'appuie davantage contre moi à tel point que je peux sentir son souffle sur mon visage et son parfum floral qui me taquine les narines. Mes mains remontent au creux de ses reins et exercent une légère pression. Je la sens frissonner et ses prunelles se voilent à son tour de désir, nous sommes visiblement deux à jouer.
– Ah les femmes, vous avez des atouts et vous les mettez souvent en avant pour nous séduire, vous êtes mesquines, je chuchote d'une voix suave.
– C'est sûr que si vous pensez toujours avec ce qu'il y a sous la ceinture, nous le sommes, fait-elle de la même façon.
Pour appuyer ses paroles, elle se frotte lascivement à moi et je laisse échapper un râle tandis que ma virilité se réveille. Elle le remarque sûrement car son sourire s'intensifie, carnassier désormais.
– Merci de me confirmer que j'ai raison, susurre t-elle à mon oreille avant d'en taquiner mon lobe, j'ai chaud, Daryl...
Elle attrape ses longs cheveux et les rejette d'un côté de sa nuque. Comme une invitation, je glisse mes lèvres sur cette peau découverte et sa saveur me donne le tournis. Elle reprend le contrôle en prenant mon visage en coupe, dans ses deux mains.
– Maccini nous observe, offrons-lui du spectacle, dit-elle en s'emparant avec fougue de ma bouche.
J'ouvre les lèvres pour que sa langue vienne taquiner la mienne et elles entament une danse effrénée ensemble. Elle me caresse le cou, les pectoraux et les abdominaux, faisant monter la température de quelques degrés supplémentaires. Mais mon envie de dominer revient au galop et je lui empoigne les hanches pour échanger nos places. Lorsque son dos touche la luxueuse Lamborghini, elle laisse échapper un petit cri dû à sa surprise mais je retourne à l'assaut de sa bouche tout en passant un genou entre ses jambes. Les mains sur ses fesses, je la soulève et elle enroule rapidement ses jambes autour de ma taille.
– Bon sang, y'a des hôtels avec des chambres pour ça ! S'offusque Joe dans mon dos. Y'a peut-être des minettes qui se trémoussent, des couples qui se bécotent mais là vous allez trop loin.
Soudain, une main se pose sur mon épaule et la serre. Je tourne la tête et aperçois mon frère, le regard noir.
– Assez, tous les deux, lâche-la, Daryl, tonne t-il.
– Matt... Débute sa collègue. Nous sommes adultes et tu me fais confiance.
– Certes, mais vous déconnez là, l'ambiance est propice à ce genre de choses mais je ne tiens pas à ce que mon frangin te fasse du mal.
– Fais comme ci je n'étais pas là, Frérot, après tout, ça ne changera pas de d'habitude, je soupire, lassé.
Il tire brusquement sur mon épaule mais la demoiselle est coriace et s'accroche désespérément à mon enveloppe corporelle.
– Mandy... Supplie presque mon proche. S'il te plaît, regardons la course tranquillement, d'accord ?
Elle soupire et me lâche pour se remettre sur ses pieds. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits alors que Giorgio a disparu et déverrouille mon bijou, attirant l'attention de la jeune femme.
– Attends... Cette caisse, c'est la tienne ? S'exclame t-elle, les yeux comme deux ronds de flan.
– Exactement, beauté, souris-je en me glissant à l'intérieur pour attraper une bouteille d'eau dont je m'enfile une partie du contenu, ce beau bébé m'appartient.
Elle siffle, admirative avant de me toiser de ses prunelles rieuses.
– Ça a l'air de bien payer l'import-export, pas ce que je peux me permettre avec mon salaire de chargée de communication.
– Peut-être que je te laisserai l'essayer, un jour, dis-je en lui retournant son expression.
Elle se hisse sur la pointe de ses petons et me chuchote à l'oreille.
– On finira peut-être ce que l'on a commencé aussi, beau brun.
Puis elle s'éloigne, rejoignant Matt et Joe plus loin. Un moteur rugit et je devine que Maccini s'impatiente au volant de son bolide tandis que je prends place à mon tour dans la voiture et baisse la vitre. Lorsque je passe devant les autres, je vois Mandy qui écarquille les yeux et se tourne vers Matt pour l'interroger. Je l'invite à se rapprocher alors que je suis arrêté à côté de mon concurrent. Elle s'approche et je lis de l'inquiétude dans ses yeux alors qu'elle s'appuie sur la portière.
– Ne t'échappe pas pendant la course, j'ai bien l'intention d'avoir ma récompense après avoir passé la ligne d'arrivée en tant que vainqueur, je souffle en souriant.
– Daryl, mais enfin, je ne pensais pas que c'était toi qui aller participer !
Elle me fixe de ses belles prunelles et mon regard dévie sur ses lèvres appétissantes dont je ne suis pas encore rassasié.
– J'ai l'habitude, crois-moi, je vais gagner. De ton côté, tu pourras voir la course, évite de trucider mon frère par contre.
Je laisse échapper un rire tandis qu'elle me donne une tape sur le bras.
– Imbécile... Sois prudent, bogosse.
Elle s'éloigne et je croise le regard réprobateur de mon jumeau. J'ouvre le carreau côté passager et souris en coin.
– Prêt, Giorgio ? Parce que j'ai une nana à qui je dois en mettre plein les yeux.
– Et si nous la mettions en jeu, Ortega ? Me propose t-il en s'humectant les lèvres. Elle a l'air d'être sauvage comme une tigresse.
Je serre les poings sur le volant si bien que mes phalanges blanchissent et crache, rageur :
– Pas question, le blé et c'est tout.
– Tu as peur de te ridiculiser, avoue ? Se moque t-il en mettant sa ceinture de sécurité.
– Pas du tout, c'est simplement parce que ce n'est pas de la marchandise.
– C'est ça, tu es un lâche, Daryl, tu as peur de perdre.
Je soupire et finis par accepter.
– Ok... Je vais te faire mordre la poussière, Giorgio !
Nous appuyons sur l'accélérateur pour faire ronronner les belles bêtes pendant que la fille qui doit donner le départ se place, drapeaux dans les mains.
– C'est toujours un plaisir de faire affaire avec toi, Ortega.
Trois, deux, un... Partez ! Elle baisse les bras et nous voici partis en laissant, derrière nous, un épais nuage de fumée blanche.
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[Is It Love - Daryl] Sulfureuse Tentation
RomanceAucune femme ne se refuse au grand Daryl Ortega, jusqu'au jour où il rencontre la jolie Mandy, collègue de son frère chez Carter Corp, chez Joe, son meilleur ami lors du tournage de l'un de ses clips. S'en suit un jeu de séduction où provocation et...