Footshot 2 : ÉPISODE V : L'Empire Contre-Attaque

Pochettino/Kovac & Lloris/Kane

No Time To Die

La douleur est horrible, ainsi que le poids sur lui qui signifie beaucoup trop de choses. Il a même peur d'ouvrir les yeux, même s'il doit le faire, il le doit pour l'amour de Dieu... Il le doit... Ses paupières peinent à s'ouvrir à cause de la douleur, il ne voit presque rien, la nuit est terrible... Ses yeux se referment par peur d'accepter la vérité, il est seul maintenant... Un éclair fait battre son cœur encore plus rapidement dans sa poitrine, il a... Tout perdu... Ses larmes ravagent ses joues. La souffrance s'empire quand la lame transperce sa peau... Cette fois il ne reverra pas la lumière...

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L'odeur de poudre a envahi ses narines depuis bien longtemps, alors il sait la reconnaître quand il arrive sur une scène de crime, il ne compte plus les jours depuis qu'il est venu ici pour la première fois, plus novice mais lieutenant, quand même un débutant pour certain, alors il s'était promis de classer cette affaire pour prouver sa valeur. Un échec, le dossier traine encore quelque part sur son bureau, près de son paquet de cigarette et de son révolver de secours. Combien d'années ? Il ne sait plus le dire. Trop longtemps en tout cas. L'explosion soudaine est toujours dans son esprit par contre, ainsi que l'impact sur son abdomen, près du tatouage qu'il avait fait faire pendant sa convalescence. Il était déjà sarcastique à cette époque.

Mauricio reprend une bouffée de sa cigarette alors que la pluie s'imprime sur sa veste en cuir, mauvais choix vestimentaire, mais on l'a appelé quelques minutes plus tôt pour venir inspecter une scène de crime de son calibre. Traduction : Tous les autres ont lâché l'affaire avant même d'avoir commencé. Ah la popularité dans une brigade... Mauricio observe l'ambulance et les trois voitures de polices autour de lui, en quoi ont-ils besoin de lui si c'est une scène de crime banale ? Aussi banal qu'un meurtre puisse être. Son second finit enfin par arriver d'une longue discussion avec le médecin légiste et sûrement ceux qui ont été les premiers sur le coup. Il ne sait même pas ce qu'il s'est déroulé ici, et ça ne doit pas être beau à voir s'il en croit son instinct. Une nouvelle bouffée sur sa cigarette avant de l'écraser sous son pied, la pluie fera le reste, il déteste déjà cette journée commencée avec un fond de café froid. Une rafale de vent couvre rapidement un éclair. Il déteste l'Allemagne.

« Harry. » Son second place son parapluie au-dessus d'eux alors que la pluie continue de faire rage autour d'eux

« Inspecteur. »

« Alors, qu'est-ce que c'est cette fois ? »

« Les voisins ont vu plusieurs gars qu'ils ne connaissaient pas sortir de la maison, la 10 juste devant, alors que leur chien aboyait, alors ils ont appelé la police. Les deux jeunots de la brigade ont débarqué sur les lieux du crime, personne ne répondait quand ils ont toqué à la porte alors ils sont entrés. Deux cadavres morts depuis peu et un gars poignardé profondément mais respirant encore, apparemment il aurait été abusé avant d'être laissé pour mort, sa fille et sa femme n'ont pas survécu par contre. Le légiste estime qu'il devait au moins y avoir trois gars à l'intérieur pour faire ça, peut-être quatre. »

« Le nom de la famille ? Pas d'antécédents avec la police ? »

« Kovac, absolument rien chef. »

« Des indices pour le moment ? »

« Rien, pas d'ADN pour l'instant, pas d'arme, il y a bien une caméra de surveillance dans le quartier mais je ne promets pas qu'on trouve ce que l'on souhaite, et le témoignage des voisins n'est pas suffisent pour identifier ceux qui ont fait ça. Peut-être que le père de famille a vu des choses, mais il ne se réveillera pas tout de suite selon le légiste. Je crois qu'on est bloqués chef. »