Garde À Vue

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POV Pansy :

« Was haben Sie gemacht ! »

Le touriste moldu s'évertue à gueuler sur nous depuis plus d'une demi-heure en pointant du doigt la boite noire que Drago a brisé en mille morceaux par terre.

Et en allemand, s'il vous plaît. Ce serait beaucoup moins drôle, sinon.

« Tu crois que quelqu'un nous arrête, si je le noie dans une bouche d'égout ? a murmuré Blaise.

– Je ne sais pas. Essaie ?

– Mmmm… »

Drago, lui, se contente de le fixer, bras croisés, outré qu'un moldu s'entête à lui adresser la parole.

Je crois que dans trois heures, on en sera toujours au même point. D'ailleurs, on commence à être encerclé de moldus.

Rien à dire, une merveilleuse journée en perspective. J'aurais mieux fait de glisser et de mourir par terre quand je me suis levée, ce matin. Moi, tout ce que je voulais, c'était boire un café à Londres et fumer mes cigarettes en paix.

« Pansy, tu ne veux pas user de tes charmes pour qu'il la ferme ?

– Hé ! Ce n'est pas moi qui me suis jetée sur sa machine.

– Excusez-moi… »

Encore mieux : une moldue qui nous parle, à nous.

« Je crois qu'il voulait simplement vous prendre en photo. »

Blaise a pris un air profondément scandalisé :

« Ah non. Je ne suis pas stupide, je sais reconnaître un appareil photo. Ce truc carré n'est…

– C'est un appareil numérique. »

Et à voir le regard qu'elle nous lance, elle nous prend pour des évadés d'asile psychiatrique.

« Was haben Sie gemacht, was haben Sie gemacht, was…

– Silencio putain ! »

Trois minutes plus tard, on s'est tous les trois retrouvés dans le bureau des Aurors.

Ils ont donc eu la gentillesse de nous expliquer par A et Z comment et pourquoi faire usage de magie devant non pas un mais au moins une dizaine de moldus était interdit et passible d'emprisonnement, sans parler de notre vulgarité, et des touristes en plus, et vous leur saccager leur machine à photo, non mais vous n'avez pas honte ?

C'était très ennuyeux. Un pseudo-avocat ou quelque chose qui y ressemble est en train de nous débiter une vingtaine de lois à une vitesse fulgurante et il s'entête à croire qu'on en a quelque chose à foutre. Impressionnant.

« Excusez-moi ? »

Blaise a l'air encore plus emmerdé que moi. Et de mauvaise humeur, alors que Drago, au moins, a la présence d'esprit de se taire et de bouder dans son coin.

L'Auror, ou l'avocat, ou je ne sais trop qui nous a lancé un regard glacé :

« Oui ?

recueil dramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant