Nous sommes montées au premier étage, plus je découvrais cette maison, plus j’étais émerveillée. On sentait vraiment la richesse. Au fond du couloir se trouvait une grande porte noire. Aissatou la ouverte délicatement. Une gigantesque chambre s’offrait à moi. Deux choses ont attiré mon attention, tout était blanc dans cette chambre ou du moins presque tout et elle était totalement bien rangée et propre.
- mais cette chambre est rangée, quoi d’autre devrions nous faire ici?
- Oh crois moi, il faudrait plus ranger dit elle. Tu vois ce petit fil noir qui traîne sur la moquette blanche?
- Euh oui, dis je en regardant de plus près
- Il faudrait le faire disparaître. C’est simple avec Mr Hann, pas de noir dans la chambre, au pire il tolère le gris, pas de poussière pas de plis pas même un petit fil qui traîne innocemment. Il faut veiller à ce que ses draps soient lavés, repassés et changés tous les jours. Il faut s’assurer que ses rideaux ne soient ni opaques et ni trop fins. Que ses serviettes soient nettoyées à chaque fois qu’il fini sa douche. Ses habits sont amenés tous les jeudis au pressing et on doit les récupérer deux jours après et les ranger par couleur dans son dressing.
Depuis là je ne faisais que hocher la tête mais comment moi je vais retenir tout ça??
- viens je te montre le dressing.
Il y avait une porte à deux bâtants au niveau du mur droit de la chambre. On a contourné le grand lit et elle a ouvert en y mettant de la force. Je me suis prise la bouche! Mais comment quelqu’un pouvait porter autant d’habits?
- les habits sont rangés par couleur? Demandais je en me mettant à l’évidence
- Oui, les plus sombre à gauche, les plus clairs à droite. Mais comme tu peux le voir, la couleur blanche prédomine. Là tu range ses chemises et juste là tu range ses t shirts.
Elle continuait son explication et moi dans ma tête je me disais que je ne m’en sortirai jamais avec tous ces détails qu’il faut prendre en compte.
- la salle de bain doit être nettoyée tous les jours avant qu’il ne rentre, le seul problème c’est qu’on ne sait jamais à quelle heure il rentre, des fois tôt, des fois tard, des fois jamais...
- Mais, qui s’occupait de tout ça avant moi?
- Oh c’était Mariam... la pauvre, elle a fini par démissionner car elle n’a pas pu supporter...
- Supporter quoi?
- Les exigences de Monsieur, elle a faillit perdre la tête tellement elle avait peur de lui.
- Oh...
- Mais ne t’en fais pas, fais juste les choses comme il aime et tu n’aura jamais de problème
- Bien.
- Le déjeuner et le dîner est fait par le chef cuisinier, mais particulièrement si Monsieur doit sortir tôt le matin il faut que tu t’assure que son petit déjeuner est près avant
- d’accord et il prend quoi d’habitude ?
Elle m’a regardé angoissée
- quoi?
- Difficile de dire, il ne parle jamais à quelqu’un de manière ouverte, en fait ça dépends de son humeur
- Ohh, et pourquoi il est au stricte ?
- Qui sait? Mais au fond il a bon coeur. C’est pas quelqu’un de méchant. Juste un cinglé de maniaque du contrôle.
On a toutes les deux éclaté de rire avant de se mettre au travail. Nous avons passé le ballet et elle m’a montré comment nettoyer la chambre et la salle de bain. On a changé les rideaux ainsi que Les draps Même s’ils étaient déjà tous propre. Une heure plus tard tout était clan et sentait tellement bon...
- maintenant on va mettre la table.
- Bien, tu es là depuis longtemps ?
- Ça va être ma 5e année
- Oh et tu t’occupes de quoi exactement ?
- Moi je m’occupe de madame, de ses affaires comme toi tu ferra avec Monsieur
- D’accord, et son mari n’est pas là ?
- Monsieur Hann nous a quitté de manière très brusque et c’est son fils qui a pris sa place dans la maison et aussi dans l’entreprise. C’est d’ailleurs après la mort de son père que Mr Omar est devenu si strict.
- Omar...
- Oui c’est son prénom... mais tu n’as pas intérêt à l’appeler comme ça
- T’inquiète je tiens encore à ma vie
On venait à peine de finir de mettre les couverts sur la table que j’ai entendu le portail s’ouvrir.
- viens Kadija, on va les accueillir à l’entrée.
C’est là que j’ai vu, 3 autres personnes sortir de différentes pièces de la maison, sans doute d’autres domestiques et se diriger vers l’entrée
- c’est qui eux? Chuchotais je a Aissatou
- le plus vieux c’est le chef cuisinier et les deux autres sont eux qui nettoient toute la maison et la cours. Je te les présenterai après. Viens.
Elle m’a prise par la main et nous nous sommes dirigés vers la rentrée. J’avais chaud tout d’un coup malgré que mon uniforme était assez léger. C’était une robe qui serrait vers le haut et relâchait vers le bas jusqu’après les genoux. Assez pratiques et confortables. Une belle voiture noire est rentrée se garder juste devant l’entrée. Dès qu’elle s’est arrêtée j’ai ravalé ma salive. Les deux portières se sont ouvertes en même temps. Il sort de quel côté?? Mon coeur s’est mis à battre.
La seconde d’après j’ai vu une jambe d’homme de teint clair poser le pied au sol. Puis tout le corps a suivit. Je voyais devant moi un très grand jeune homme, dans la trentaine peut être de teint clair, comme celui de sa mère. Il avait laissé poussé sa barbe, portait une culotte bleu ciel et un Lacoste blanc. Je ne voyais pas tout son visage car il avait des lunettes de soleil mais juste avec ça Mon patron était un très bel homme.
Comprenez que je sois déstabilisée chez moi on ne voit jamais des hommes comme ça, il nya même pas de télé pour dire qu’on va les voir à la télé. Donc oui, j’étais choquée. Madame est sortie juste après lui et tous les deux ils se sont dirigé vers nous.
- bonsoir Madame, bonne arrivée Monsieur. Mes collègues on dit en même temps
- Il a juste siffler entre ses dents un bonsoir furtif avant de s’introduire dans la maison comme si on existait pas.
Bon ça commence bien, en plus d’être maniaque , il est impoli...
- Kadija, va vite récupérer sa valise et monte la dans sa chambre.
Le chauffeur m’a tendu la valise et je l’ai prise. Bon Dieu que c’est lourd, il trimbale des tonnes de maniocs ou quoi? J’ai monté cette valise tant bien que mal jusqu’à sa chambre. Bon Kadija, rappelle toi de ce que Aissatou t’a dit. Tu cogne à la porte deux fois et tu attends à ce qu’on te réponde. J’ai donc fait ça. Personne ne m’a répondu, oh je suis mal là. Et s’il m’avait répondu et que je n’ai pas entendu ? Y’a rien de mal si je tape encore une nouvelle fois non? J’ai donc fait ça. Mais seulement cette fois ci sans faire exprès j’ai touché la valise avec mon pied et cette dernière est venu cogner fort sur la porte. J’ai pris ma tête, Mi Mayi (je suis morte).
C’est dans cette position que la porte s’est ouverte... sur lui, sans ses lunettes....
Il a les yeux... marrons... ça existe ça?? On s’est regardé dans les yeux sans que je ne puisse détourner les miens. Oh lala je suis mal, très mal. Peut être qu’il est fâché, pire, peut être que je vais perdre mon travail, me retrouver dans la lune, être contrainte à retourner chez moi et à me marier avec ce vieux pervers...
- qui êtes vous?
- Euh... votre, votre valise, Monsieur, je suis votre aide ménagère Monsieur.
Il m’a regardé de la tête au pied, avec... mépris... avant de prendre la valise et de me fermer la porte au nez. Quelle honte!! J’ai ramassé le peu de dignité qu’il me restait et je me suis dirigée vers les escaliers. A peine j’ai fait 5 pas que j’ai entendu la porte s’ouvrir avec fracas.
- je vais prendre ma douche, j’aimerai que vous m’apporter mon café juste après. Je le veux serré.
Et bam, la porte s’est refermée sur lui.
Eh woyi Nene, comment je peux savoir il prend combien de temps pour prendre sa douche? C’est quoi Même un café serré ? Je ne vous dit pas comment Aissatou a éclaté de rire quand je lui ai expliqué mon aventure. Tu vas t’y faire, m’a t’elle répondu. Elle m’a montré comment faire du café. C’était pas si compliqué en fait c’est une machine qui le fait à notre place.
J’ai tout mis sur un plateau que j’ai dépêché de monter. Je l’ai posé par terre pour frapper à la porte deux fois. Pas de réponse donc il doit être encore dans la salle de bain. Je vais profiter pour déposer ça vite, avant qu’il ne sorte de là. Je suis rentrée, il avait laissé les rideaux fermés et a allumé la lumière à la place, la chambre sentait toujours bon, mais cette fois ci, elle avait une autre odeur peut être la sienne. J’étais au beau milieux de la chambre je ne savais pas trop où poser ce café. J’ai regardé à gauche puis à droite, mais rien. J’étais sur le point de sortir et puis demander à Aissatou lorsque j’ai entendu la porte de la salle de bain s’ouvrir. J’ai stoppé net!
Je me suis retournée lentement. Le choc, il était en serviette attachée autour de sa taille. Le teint clair comme du lait. Sur son ventre on voyait très clairement ses muscles dessinés. Des bras musclés une serviette autour du coup. Le visage mouillé, il faisait plus jeune et cette bouche.... Kadija! Me rappela ma conscience.
J’ai pris mon courage à deux main et j’ai parlé.
- vous avez demandé du café Monsieur...
- Merci, posez le là.
Je l’ai dépassé et je n’ai pas pu m’empêcher d’être enivrée par son odeur. Mais qu’est ce qui m’arrive? Je voyais bien qu’il me regardais m’exécuter il me disait rien, il me regardait juste.
- deux sucres S’il vous plait
- Quoi? Dis je sans comprendre
- Le café, dit il en pointant du doigt le plateau. Deux morceaux de sucre
- Oh.. oui, tout de suite. Les mains tremblantes j’ai ouvert le bocal de sucre et puis j’en ai mis deux.
Je ne savais plus trop ce que je devais faire, faut il que j’attende qu’il me dise de me retirer ou quoi?
Il s’est approché dangereusement de moi sans me quitter des yeux, s’est délicatement penché au point où j’avais l’impression qu’on allait se touché. J’ai fermé les yeux, mon coeur a fini de danser la Zumba dans ma poitrine. Il a pris la tasse de café à remuer le sucre avant d’en boire une petite gorgée. Il a reculé.
- maintenant je peux m’habiller ? Dit il en me regardant droit dans les yeux?
Je réponds quoi à ça moi?
- oui, bien sûr... je, je vous laisse monsieur
- Bien, merci!
C’est moi ou j’ai cru voir un sourire??
Je ne suis vite dépêchée de quitter cette chambre.
- euh Kadija?
- Oui, dis je vivement
- Vous direz à ma mère de ne pas m’attendre pour le dîner, je sors avec des amis.
- Bien Monsieur
Je suis sortie de là on dirait qu’on a mis le feu à mes fesses. Mon coeur battait anormalement et j’avais les joues qui piquaient. D’où il sort mon nom? Et qu’est ce vient de ce passer bon sang?A SUIVRE dans l'épisode 03....

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KADIDJA
HumorC'est l'histoire d'une jeune fille du nom de Kadidja qui malgré les difficultés qu'elle ait connu dans sa vie, arrive à les surmonter tout en construisant sa vie.