*EVA*

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Il me regardait à travers ses yeux que je suis sure on été témoins de bien de choses de ce monde. Des rides témoignant des longues années sur terre ne cachaient point la douceur de son regard.
- que Dieu vous bénisse Papa, donnez le prix du pain à votre fille. Il a clignoté sa voiture et s’est garé. J’ai accouru. Généralement s’il se garent c’est que c’est un gros sacrifice. Arrivée près de la voiture la vitre arrière s’est baissé. Une jeune et très belle femme était assise et me regardait comme si j’étais une révélation.
- bonjour, excusez moi, je passe souvent ici et à chaque fois je suis fascinée lorsque je vous vois. Oh mon Dieu excusez mon manque de tact. Je m’appelle Eva styliste et photographe international et de toute de ma carrière vous avez le plus magnifique profil que j’ai eu à voir.
Je ne comprennais rien de ce qu’elle me disait. Et à un moment j’ai voulu rebrousser chemin parce qu’on ne sait jamais. D’ailleurs je vais retrouver mes enfants. Je me suis tournée vivement et je suis partie.
- Attendez, attendez, entendis je
J’ai stoppé
- désolée si je vous ai fait peur. C’est de ma faute. Tenez voici ma carte. Dit elle lentement comme pour essayez de se faire comprendre par quelqu’un qui ne parle pas français.
- Je l’ai prise avec toute la méfiance du monde
- Si vous avez besoin de travail, appelez le numéro noté dit elle doucement.
Je me suis retournée et j’ai marché à grande vitesse. Quand je suis arrivée à notre place et que je me suis retournée, sa voiture avait disparu.
Étrange dame pensais je en regardant la carte.
- tu nous ramènes quoi?
- Un bout de papier
- Pff les gens quoi, depuis le matin je n’ai eu que 1500
- Hum as tu dis Merci à Dieu pour ces 1500? Tu devrais pourtant car ce n’est pas rien. C’est lui qui a et c’est lui qui donne.
- Est ce la même personne qui demandais à Dieu de lui ôter la vie il y’a quelques minutes?
- Tchiiip c’était un moment de faiblesse. Mais au fond je suis très reconnaissante de la vie qu’il m’a offerte.
J’ai pris un des jumeaux et je lui ai donné du lait. J’ai eu du mal au début pour allaiter Les enfants. Non je n’était pas prête. Ce qui est normal c’est que la femme a 9 mois pour se faire à l’idée d’être mère. Moi j’ai eu 5 min. Sans jamais avoir eu le choix. Laissé à moi même avec deux enfants.
La nuit couchée à Même le sol j’ai retiré de ma poche la carte de la dame, quelque chose en elle m’apaise le coeur. Peut être que ça sera un nouveau départ pour moi. J’hésite un peu car lorsque jetais petite on me disait que les blancs sont des sorciers. Quoi? C’est vrai.
Demain je l’appellerai et on verra.
Omar HANN
Il est 22h et je suis encore dans mon bureau. Ça va faire plus d’un mois que j’ai un arrière goût amère dans la bouche. Un mois que je suis rentrée et ma mère m’a annoncé la mauvaise nouvelle. Ses parents sont venus la cherché car malgré qu’elle soit venu à Conakry elle a quand même été mariée au village.
C’est la femme de quelqu’un
J’ai passé ma main sur mon visage. Don numéro ne passe pas. J’ai essayé de la joindre j’ai finalement abandonné. Je dois vous avouer que son départ m’a laissé perplexe. Je suis d’abord rentré dans une colère noir. Ensuite j’ai fini par me résigner. C’est sa vie, qui suis je pour avoir mon mot à dire. En plus il ne fallait pas réveiller les soupçons. Même si je sais que certains employés murmuraient des choses dans mon dos.
Je suis rentré chez moi très tendu. J’y ai trouvé ma mère et Oumie dans une discussion passionnée à vu d’œil. Mais que fait elle la a cette heure.
- Maman tu ne dors pas encore? Dis je sec sans un bonsoir
- Ah salut mon chéri. Non vois tu Oumie m’a rapporté des cadeaux et je lui ai demandé de rester pour le dîner. Et après on s’est mise à parler nous n’avons même pas vu le temps passer n’est ce pas ?
- Oui c’est exacte dit cette dernière en souriant de toute ces dents
- Bien. Je vais dormir. Dis je dans un ton solennel
- Euh.. déjà. Mais tu, tu ne vas pas parler avec elle?
- C’est toi qu’elle est venue voir Maman, Salut.
J’ai pris les escaliers. Elles commencent à m’énerver toutes les deux!!
J’ai posé mon sac avec rage. Le lit était mal fait. J’ai serré le point. Aucune des serviettes ne sentait la lessive comme je l’aime. Demain, il va falloir que je règle ça. J’ai enlevé ma chemise que j’ai jeté dans la corbeille à linge. La porte de la chambre s’est ouverte.
- Maman pas ce soir s’il te plaît
- C’est moi, entendis je
J’ai poussé un soupir
- Que veux tu Oumie?
- C’est toi que je veux dit elle tout bas
Je me suis retourné.
- pourquoi ne peux tu pas comprendre que je ne t’aime pas? Tu n’es qu’un passe temps pour moi
- Tu m’aimeras, je pourrais t’apprendre à m’aimer. Laisse moi juste faire.
Elle était juste proche de moi.
- ce n’est qu’une perte de temps pour moi. Trouve toi un homme qui t’aimera à ta juste valeur et qui voudra de toi dans sa vie.
- C’est toi que je veux personne d’autre dit elle au bout de mes lèvres
Bon oui j’avoue que là j’étais tenté. Elle s’offrait à moi sur un plateau. Pour un don Joan comme moi c’est sûr que j’aurai capturé ses lèvres. Je lui aurai débarrassé de sa petite robe et je l’aurai prise là arrêté au milieu de cette chambre sans préliminaire jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus marcher demain.
Mais je n’en fit rien. Comment pourrais je? Oui oui, elle est encore dans ma tête. Alors j’ai reculé de deux pas. J’ai lu de l’étonnement dans ses yeux. J’ai pris sa main. Elle a paru rassurée et ensuite je l’ai entraîné vers la porte.
- s’il te plaît Omar. Juste une nuit. Une seule. En plus il se fait tard. Je ne vais quand même pas rentrer comme ça
- Hmmm tu me fatigue! Demain à la première heure tu rentre chez toi!
- Bien
Je suis parti dans le dressing chercher des couettes.
- mais qu’est ce que tu fais?
- Il y’a assez de chambre dans cette maison. Tu veux passer la nuit? Bien! Je vais te trouver un endroit où dormir.
Elle a ouvert la bouche et la refermée. Elle est resté de marbre et a commencé à retiré sa robe tranquillement. Des que j’ai essayé de lui en empêcher elle a éclaté en sanglots. Ok...
- mais que t’ai je fait? Hein quoi? Je te donne tout et toi tu m’humilie ainsi et me rejette comme de la merde
- Ce n’est pas ça... arrête de pleurer
- Avant lorsque ton corps frémissait sur le mien, tu ne savais pas que tu ne m’aimais pas hein
- Chut dis je en la prenant dans mes bras pour la calmer. Mon corps a réagi à l’instant.
Je ne pense pas pouvoir résister pensais je alors que ses lèvres s’écrasaient sur les miennes.
La nuit fut longue. Très longue.
Le lendemain je l’ai laissé là et je suis sorti. J’ai reçu l’appel de ma mère 2h plus tard.
- Allô? Oui, les parents de Oumie sont à la maison
- Ok et?
- Il faut que tu viennes son père demande à te voir
- Maman pouvons nous remettre cela à plus tard? Je suis au travail là
- Tu vas ramener ta grosse tête ici et tout de suite dit elle avant de raccrocher
Je suis arrivée chez moi hyper énervé. J’ai effectivement trouvé Oumie avec son père et sa mère dans notre salon. J’ai salué au bout des lèvres avant de m’assoir
Son père a pris la parole en rappelant l’amitié qu’il y’a entre nos deux familles. Il a rappelé que mon père était le premier business partner qu’il a eu et l’amitié pure qu’il y’a entre les deux Mamans.
- c’est donc tout naturellement qu’on a été heureux de voir nos deux uniques enfants jouer ensemble et plus tard plus grand se fréquenter. Seulement Oumie est la seule enfant que j’ai et pour cela tout mon honneur repose sur elle. Je n’accepterai pas que l’image de la famille se ternisse à cause des bêtises qu’elle pourrait faire. Hier elle a découché ce qu’elle n’a jamais fait. Dit il! J’ai failli rire. Vieux père ton image est mal salé! Il a continué. J’étais fou de rage jusqu’à ce que j’apprenne qu’elle a passé la nuit ici. C’est aussi sa maison pensais je. Sa mère a alors appelé Madame Hann pour savoir si effectivement sa fille a dormi ici. Ce que cette dernière à nié vu qu’elle n’en savait rien. Finalement Oumie avoue qu’elle a passé la nuit avec toi. Est-ce vrai Omar?
- Oui dis je sans appelle
- Bien. Tu es franc et j’aime ça. Mais ce que j’apprécie le plus c’est le respect de nos mœurs et traditions. Vous ne pouvez pas vous fréquenter dans la mauvaise voie et qu’on vous laisse continuer ainsi. Alors nous sommes là aujourd’hui pour officialiser tout ça. Nous te demandons Omar, quelles sont tes intentions envers notre fille? Bonnes je suppose sinon ça serait une insulte à toute la famille et surtout de ta mère que tu entretienne de tel rapport avec notre fille sous le toit de tes parents alors que ta mère dort à côté. Donc nous t’écoutons...
Mais c’est quel genre de tournure ça???

Kadija Diallo

- allô?
- Oui allô Bonjour
- C’est moi, la fille de la rue dis je calmement. Il faut bien appeler le chien par son nom. Vous avez dit que vous avez du travail pour moi
- Je suis contente de vous entendre. Vous êtes toujours au même endroit ?
- Oui
- Ne bougez pas, je viens vous chercher
- Mais... elle avait coupé
... je suis nourrisse de deux enfants. Mais Kadija, qui voudrait bien de toi pour un travail. Et quel travail?
Pii pii j’ai entendu sonné. Je me suis précipité vers la voiture.
- Kadija dit elle en descendant de la voiture
- Oui, dis-je en me tordant les doigts
- Tu veux bien me suivre dans mon bureau ?
- Je... j’ai deux enfants
- Je sais dit elle en souriant. On les amène avec nous. Alors tu viens?
Elle me regardait en souriant. Cette femme est vraiment très belle. Je l’ai suivie. Elle a même pris un des petits. Elle était mince et bien potelée à la fois. Je veux dire elle avait quand même pas mal de forme. Longue chevelure noire des yeux de la même couleur et des traits fins. Mais ce qui marquait le plus c’était sa grace. Et l’élégance qu’elle dégageait.
- alors pour faire court. Je travaille et vit au USA. Mais je suis née et j’ai grandi en France. Il y’a un programme initié par une grande marque de cosmétique qui consiste à faire une campagne sur la beauté naturelle. Je suis venue ici en Guinee pas pour ce projet en particulier mais dès que je t’ai vu je me suis dis elle il me la faut. Tu es le profil parfait. Regarde moi ce teint. Cette chevelure cette dentition et encore la symétrie de ton visage.... tu es parfaite Kadija. Et ça serai un honneur pour moi de t’avoir comme visage pour cette campagne et mes futures collections.
Je l’ai regardé avec de gros yeux. Encore une fois je ne comprends pas ce qu’elle me raconte.
- ça te tente qu’on prenne quelques photos pour voir ce que ça va donner ?
J’ai hoché la tête
- c’est parti dit elle toute enthousiaste
J’attends encore qu’elle me parle du travaille pour lequel elle m’a demandé de l’appelé. Mais vu qu’elle veut prendre des photos okey...

A SUIVRE dans l'épisode 09....

KADIDJA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant