KADIDJA

*Tu es à Moi!*

Il a posé sa main sur ma taille. J’ai sursauté. Sa paume était chaude.

- qu’est ce vous faites?

- Rien je veux juste satisfaire une envie que j’avais depuis le premier jour que je t’ai vu.

Ces yeux brillaient. On nous entendrait presque respirer. Je voulais me libérer de son étreinte. Me sortir de là, partir loin de lui, loin de toutes ces envies qui me traversaient la tête. Il a plongé son regards dans le mien. Tout ce que je voyais c’était de la sincérité. Et si je lui plaisais vraiment ? Mais Aissatou m’a prévenu. C’est un homme à femme. A cette pensée je suis revenue à moi. Non!

Je me suis dégagée violement. J’ai vu à travers ses yeux qu’il était contrarié.

- où est ce que tu vas ? chuchote t il la voix calme et sexy

- Partout tant que c’est loin de vous! Et d’ailleurs je vous interdis de vous approcher de moi comme ça. Dis je la voix encore tremblante

- Ah oui et pourquoi? Dit il en s’approchant à pas de loup

- Parce que... vous n’avez pas le droit dis je en contournant la table

- Rire. Ici c’est chez moi. Et je fais ce que je veux. C’est plutôt toi qui risque de perdre ton travail.

J’ai bloqué net quand j’ai entendu ça. J’aurai dû paniquer peut être ou le supplier... mais c’est une colère qui m’a envahie

- je ne suis pas une fille de joie et je vous prie de me respecter! Si vous ne voulez plus de moi dans cette maison je ne resterai pas une seule seconde de plus. Mais m’offrir comme vous le voulez sera la dernière chose que je ferai.

Je bouillonnais littéralement. J’ai vu son visage se décomposer. Je m’en fou royalement.

- mais qu’est ce que tu raconte dit il avec une voix plus décontractée

- Vous avez bien entendu, sur ce bonne soirée. Soyez sûr que vous ne me retrouverez pas ici demain

- Attend! Attend ,dit il en me rattrapant avant que je ne sorte.

- Quoi?

- Je, en fait...

- Oui, je vous écoute!

En fait cette situation étais assez drôle. Je voyais bien qu’il voulait s’excuser mais vu qu’il est trop fier là, ça veut pas sortir de sa bouche.

- Tu as mal pris mes paroles. C’est pas ce que je voulais dire.

- Uhum

- Ça ne se reproduira plus , dit il d’une traite

- D’accord je vous pardonne

J’ai presque pouffé de rire. Il était rouge comme une tomate.

- maintenant je vais me coucher demain j’ai du travail qui m’attend

Il a relâché ma main et je suis sortie... à conte coeur, mais c’est mieux ainsi. Au lit je regardais le plafond et je me demande toujours quelle est cette envie qu’il voulait satisfaire.

Les jours qui ont suivi il a encore disparu. Fallait s’y attendre. Et même les rare fois qu’on se voyait il ne me regardait même pas. Il fut un temps où même les week-ends je ne le voyais pas apparement il avait voyagé . C’est ce que je voulais non? Quest ce que j’avais cru? Qu’un homme aussi bien s’intéresserait à une femme comme moi? Madame HANN s’apprêtait à voyager et Aissatou en a profité pour aller passer les weekend auprès de sa famille. Ça va faire bientôt 2 mois que j’ai quitté la mienne. Et chaque nuit, je pense à eux, je ne vois qu’eux dans mes rêves, qu’est devenu ma mère. Lorsque j’ai reçu mon premier salaire. Aissatou m’a accompagnée à la gare voiture, j’ai donné la moitié à un chauffeur qui partait chez nous pour qu’il le remette à ma mère. Je ne sais même pas si elle l’a reçu entre temps. L’autre partie je l’ai gardé soigneusement dans mon sac.