- Si cette vie est une réalité je préfère mourir plutôt que la vivre... Si cette vie est une réalité, je préfère....
- Assez! S’en est assez, tu veux bien arrêtez de te lamenter et de répéter cette phrase mais plutôt embrasser cette grâce que t’offre le seigneur?
- Grâce? De quelle grâce parles tu? Celle de me retrouver à la rue sans rien avec deux bouches à nourir? Ou celle de m’être fait bernée par un homme car aveuglée par l’amour ?
- ...
- Je t’écoute, de quelle Dieu parles tu?
Elle ne pu me répondre, que pouvait elle dire de toutes les façons.
Oui j’étais dans la rue, dans une maison de fortune en plein centre ville. Un mois est passé depuis le fameux soir où ma vie a basculé. Depuis ce soir où j’ai cru vivre dans un rêve, ou simplement rêver ma vie. Tellement de choses ont changé depuis.
Flashback
- Madame restez avec nous, Docteur, elle perd connaissance,
- Il lui faut du sang cherchez moi une poche de 0+
C’est ainsi que j’ai sombré, mais Dieu ne voulait pas de moi encore chez lui. Pourtant ça aurait été plus simple comme ça vous ne trouvez pas?
Quelques heures après j’ai été installée dans une salle que je partageais avec d’autres femmes. Je n’ai pas demandé après les enfants, quelque part j’avais peur de la réponse. Sont ils toujours en vie?
- Docteur? Ma tante est elle encore là ?
- Non désolée mais elle est partie,
- Oh, dis je le coeur serré. Et ma soeur? Dis je en faisant allusion à Aissatou.
- Elles sont rentrées rentrée ensemble.
Elle vont sûrement revenir me dis je pour me réconforter.
Quelque temps après deux infirmières sont rentrées dans la pièce tenant chacune quelques choses dans les bras.
- c’est l’heure de ja tété, dit l’une d’entre elles en me posant un des petits sur le ventre.
J’ai ouvert grand les yeux mais cela n’a pas empêché mes larmes de couler.
- je, ce n’est pas possible Madame, je ne suis pas leur mère. Comprenez moi, comment aurais je pu être enceinte jusqu’à accoucher sans le savoir?
- Mais madame, n’avez vous pas accouchez vous même? Arrêtez d’être ignoble avec ces petits être qui n’ont pas demandé à naître.
- Ah oui hein, vous avez ouvert vos jambes maintenant il faut assumer
J’ai pris sur moi. Je n’avais pas la force de les regarder. C’est avec méfiance que j’ai penché ma tête pour regarder ce que ce drap cachait.
Omar! C’est tout ce qui m’est venu en tête. C’est fou combien Dieu est unique. Ce petit être ressemble tellement à Omar, et je viens de me rendre compte que depuis tout ce temps c’est maintenant que je pense à lui. Sa mère lui dira t-ell? Comment va t’il le prendre? Il est encore en voyage mais en attendant qu’il rentre que sera ma vie?
j’ai essayé d’allaiter mais rien ne sortait en plus ça faisait hyper mal.
Le matin le docteur est venu refaire un contrôle, il m’a dit que j’ai eu beaucoup de chance car l’hémorragie avait arrêté. Il vont me garder un jour de plus pour éviter tout risque mais que je pouvais rentrer à la maison des le lendemain. À la maison? Quelle maison? Toute la journée j’ai espéré en vain recevoir la visite de Tanti hann ou de Aissatou mais rien. Le lendemain je me retrouve dehors, avec deux enfants dans les bras, l’entre jambes qui chauffait encore car on a dû me recoudre, sans un seul sous et aucune idée d’où je suis et de comment retourner d’où je venais.
Vous est t’il arrivé de vous demandez pourquoi vous êtes encore en vie? Eh bien je ressens exactement la Même chose. Heureusement j’avais encore mon téléphone. J’ai appelé le numéro de Aissatou en vain sans aucune réponse. Résignée j’ai appelé Soul, le jeune qui lave la maison.
- Allô? Dit il sèchement
- Allô Soul, c’est moi, Kadija, Ah Soul j’ai besoin de toi ?
- De moi, rire, la soeur tu t’es mise dans les problèmes toutes seules hein
- Eh Soul Fi Allah Atchou Walla Lan ( Aide moi à cause de Dieu). Je veux juste discuter avec Tanti. Je ne sais pas comment retourner à la maison.
Dis je avant d’éclater en sanglot. Pourquoi serais je la seule à payer?
- hum bien, prend un taxi tu lui dis de te laisser au Centre Émetteur, ensuite tu prends un autre et tu descend au Carrefour Métal Guinée quand tu arrive là tu m’appelles je viens te chercher.
- Mais je n’ai rien sur moi
- Ah franchement. Bon tu vas me trouver au centre émetteur demande au taxi de te prévenir avant d’arriver là bas comme ça je m’arrête au bord de la rue.
- Oh merci infiniment
- Wai... il a raccroché
Simple vous me direz, mais difficilement j’ai eu un taxi qui a bien voulu me prendre avec mes deux bagages. Il fallait se battre pour en avoir. 1h plus tard j’y étais. Ils a payé le taxi et nous avons pris un autre. Il n’a rien dit, il m’a juste demandé comment je me sentais. Je voulais lui demander comment était la tension à la maison mais je n’ai pas osez.
- Tanti est là? Lui demandais je alors qu’on s’introduisait dans la cours
- Uhum, mais Kadija moi je ne te comprends pas. Avec tes airs de sainte ni touche comment as-tu pu te faire engrosser dehors avec tout ce que Tanti fait pour nous?
- Merci de m’avoir aidez, Dieu te le rende dis je calmement sans répondre à son attaque
Je suis rentrée dans la maison. Des que j’ai mi les pieds au Salon les bébés ont commencé à pleurer simultanément. Et je suis sensée faire quoi même ?
Il n’y avait personne au salon. Je ne suis assise et j’ai commencé à les bercer essayant de les calmer en vain. Sûrement alertée par le bruit madame Hann est sortie de sa chambre. Elle est venu s’asseoir près de moi calmement. Les enfants se sont calmés.
- Oui Kadija, dit elle froide comme la glace
- On Djarama Tanti (Bonjour Tanti). Je vous remercie pour le soutien que vous m’avez apporté la nuit dernière. Je, je ne sais vraiment pas par où commencer. Cette grossesse, plutôt ces enfants nous ont tous pris par surprise. Mais je suis sûre que si vous me laissez la chance de vous dire la vérité derrière vous me comprendrez mieux.
- Humm je ne veux rien savoir. Tu ne peux plus travailler dans cette maison.
- Eh Tanti ne me faites pas ça je vous en supplie. A part vous, je ne connais personne dis je en sanglotant
- Eh bien ça il fallait y réfléchir avant d’ouvrir tes cuisses à un homme.
Sa phrase m’a blessée
- Maman, ces enfants sont de votre fils.
Je n’ai même pas fini de parler qu’elle s’est levée et a commencé à taper des mains.
- eh eh eh eh awa j’aurai tout entendu. Tu tes prise pour qui? Ou bien tu nous a pris pour qui? Si tu dois chercher le père de tes enfants cherche bien mais ne viens pas mettre ta bêtise sur mon fils. Que va t-il faire de toi? Alors qu’il a une fiancée complète. En fait je ne pensais pas atteindre le comble de la déception avec toi mais là tu as fais fort hein.
- Mais Maman...
- Je ne suis pas ta mère. Ne m’appelle plus comme ça. Aissatou?!! Aissatou?!! Criait elle à tue-tête
- Oui! Répond cette dernière précipitamment.
- Ramène moi les affaires ce cette profiteuse et qu’elle foute le camp de chez moi immédiatement. Continu de rechercher le père de tes batard.
Pour moi c’était la goute d’eau de trop
- je ne vous permets pas d’appeler mes enfants comme ça. Et si y’a une sorcière dans cette histoire c’est bien vous! Mais ne vous inquiétez pas, gardez votre fils, mangez le bien si vous voulez. Mais retenez bien ceci, qu’il reconnaisse ces enfants ou pas ça m’est égale, car nous vivrons. Assez longtemps pour vous voir un jour ramper à mes pieds pour reprendre votre fils.
- Sors de chez moi!!! Crit elle hors d’elle.
Furieuse elle a pris mes affaires et les a jeté dehors. Je ne pouvais rien faire car j’avais les deux enfants dans les bras. J’ai marché avec fierté jusqu’à ce que la porte se referme derrière moi.
Fin du flashback
Et donc depuis ce jour, je suis là réduite à être une mendiante de rue. J’avais certes pu garder beaucoup d’argent mais cet argent sert à entretenir mes fils. Oui ce sont des garçons. Je les ai appelé Ismael et Abdoulaye. Pas d’homonymes, j’ai juste choisi des noms du Coran. Mon argent, je disais, je le garde très soigneusement. Je nourris mes enfants, les habille et les soigne avec. Avec mes recette journalières moi j’arrive à payer mon pain de tous les jours. Un mois déjà est passé et je n’arrive toujours pas croire à la méchanceté humaine. J’ai cherché du travail par la suite mais personne ne voulait d’une nourrice et de sur quoi de jumeaux.
J’ai pensé à retourner au village, chez moi chez mes parents mais avec quelle honte retournerai je la bas? Mon père serait prêt à me décapiter j’en suis sure et ma mère ne s’en remettra jamais.
Et Omar dans tout ça? J’ai attendu son appel en vain, au bout de la 3e semaine sans nouvelles j’ai dû renoncer. Peut être il a la même mentalité que sa mère. Préserver l’honneur de la famille même si cela revient à réduire la vie de quelqu’un d’autre à zéro.
- je peux te laisser mes enfants stp? Je vais voir si je peux avoir le prix de l’eau
- Oui mais ne dure pas trop hein
Je me suis levée avec peine, j’ai réajusté mon foulard et je suis partie « saluer les voitures »
L’une d’entre elle est venue se garer près de moi. Le conducteur a descendu la vitre. Nos yeux se sont croisés
- Bonjour entendis j'ai le coeur battant.A SUIVRE dans l'épisode 08....
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KADIDJA
HumorC'est l'histoire d'une jeune fille du nom de Kadidja qui malgré les difficultés qu'elle ait connu dans sa vie, arrive à les surmonter tout en construisant sa vie.