KADIDJA

sans titre

Omar HANN
Je l’ai laissé partir puis j’ai pris une douche avant de me mettre au lit. Je n’ai pas tardé à sombrer dans un sommeil profond. Je me suis réveillé à 10h c’était dimanche. Demain je reprenais le boulot. Je dois avouer que ce petit break m’a fait énormément de bien. En fait ces derniers temps j’ai vraiment carburé au travail. Mais c’était pas plus mal car ça se sentait dans les chiffres. En un an j’ai pu tripler le revenu global de l’entreprise. Je suis heureux de savoir que Papa, malgré toutes mes bêtises à vu en moi le parfait PDG pour son entreprise.
Je suis descendu rejoindre ma mère pour le petit déjeuner dans le jardin. Cette femme me fascine par son calme légendaire et sa douceur. Ça me rappelle un peu... Kadija... elle aussi est douce, même en parlant...
- bonjour Maman, dis je en lui faisant la bise. Tu fais quoi toute seule ici?
- Eh bien je t’attendais pour le petit dejeuner. Bonjour mon chéri
- Mais Maman tu as vu l’heure? Tu n’avais pas à m’attendre comme ça.
- Je sais, ça m’étonne même que tu te sois réveillé aussi tôt. Tu étais sortir hier nuit non?
J’ai levé les yeux du journal que j’avais commencé à parcourir. Hmm ma mère elle ne changera jamais. Même à 60 ans elle va toujours surveillé mes faits et geste. Vu qu’on est que deux, je ne pouvais pas quitter la maison et la laisser toute seule. Donc oui, aucune des filles que j’ai eu à fréquenter n’est venu chez moi.
J’ai vu de loin Aissatou venir vers nous un plateau en main. En même temps j’ai vu apparaître derrière elle Kadija. J’ai automatiquement froncé les sourcils. J’ai attendu qu’elles finissent de poser sur la table ce qu’elles nous avaient apporté pour l’interpeller.
- Kadija, tu vas mieux?
- Oui répond elle gêné
- Elle a quoi? Demanda ma mère soudain intéressée
- Rien de bien grave Tantie, repondit Kadija de sa douce voix.
- Elle n’avait pas l’air bien hier. Je lui ai demandé de se reposer mais je vois qu’elle ne m’a pas écouté dis je en la regardant durement.
La pauvre, elle s’est mise à trembloter
- c’est que je devais ranger votre chambre Monsieur, après votre réveil
- Personne d’autre ne peux le faire Maman?
- Je vais voir avec Aissatou , répond ma Mère calmement
- Bien le problème est réglé. Tu peux disposer.
Elle est partie comme elle est venu. La beauté de cette fille me trouble à plus d’un titre.
- Omar, tu es sûr que tout va bien avec cette fille? Demanda Maman calmement
De quoi veut elle faire allusion?
- oui pourquoi?
- Parce que c’est la première fois que tu te soucis d’une domestique
- Euh... mais elle est bien c’est pour ça
- Mais elle a commencé y’a à peine deux jours, je suis sure que tu n’as même pas eu le temps d’apprécier son travail
- Tu devrais manger tes œufs vont refroidir, dis je pour changer de sujet.
Elle m’a regardé d’un mauvais œil avant de commencer à se servir.
Il faut que je fasse attention. Toute la journée je n’ai pas vu votre copine. Je crois qu’elle a suivi mes instructions mais en même temps je n’ai aucun moyen de savoir comment ça évolue. Bon il faut que je me concentre et pense à autre chose maintenant. Mais je peux toujours lui demander de me monter du thé non?
- pouvez vous demander à Kadija, de me monter du thé dans ma chambre s’il vous plaît ? Dis je à sa copine qui revenait de la chambre de Maman.
Je suis monté dans la mienne. Je l’ai trouvé impeccable. Je suis sure que ce n’est pas Aissatou qui l’a rangée . Avec elle y’a toujours quelque chose qui ne va pas. Quelques instants après j’ai entendu toquer à la porte.
- entrez! Criais je
Elle est rentrée tout doucement. Elle ne portait pas son uniforme mais elle avait une autre robe à la place. Elle a posé le plateau et est restée près de la porte.
- tu peux approcher tu sais, je ne mors pas.
Elle est venu tout doucement sans pour autant décrisper son visage.
- je voulais savoir si ta fièvre a baissé
- Oui ça va beaucoup mieux.
- Ok. Dis je en m’approchant d’elle
- Qu’est ce que vous faites dit elle en me regardant avec de gros yeux
- Rien.. je vérifie juste.
C’était plus fort que moi. Il me fallait toucher son corps sentir sa peau... j’étais à quelque centimètre d’elle et j’ai posé ma main délicatement sur son front... je ne mesurais plus la température. J’étais plus occupé à gérer toutes les émotions que ce touché me procurait. Elle a soulevé la tête et fermé les yeux, je suis descendu sur son cou. J’ai envie de le mordiller. J’ai envie d’être très dur avec elle. Je l’imagine déjà nue à quatre patte devant moi. Mais qu’est ce que je raconte. Elle a ouvert brusquement les yeux et on s’est regardé. Longtemps... trop longtemps.
- c’est bon? Je peux partir? Dit elle sèchement.
- Euh... disons que sa réaction m’a un peu pris de court
- Monsieur, si vous avez besoin de quoi sur ce soit qui est en rapport avec mes taches je suis prête à répondre à votre appel. Maintenant, si vous n’avez rien à me demandez je vous prie de m’excuser car j’ai encore du travail qui m’attend.
- Bien! Je n’avais plus rien à dire de plus.
Elle est sortie. Elle avait l’air un peu agacée. Je peux comprendre ... avec cette façon de la regarder. Bon il faut vraiment que je me mette a l’évidence. Cette fille n’est pas pour moi. C’est une domestique bon sang! Qui vient du village en plus. Il ne faut pas mélanger les charrues et les bœufs.
KADIJA
Je suis rentrée avec fracas dans la chambre
- mais qu’est ce que tu as? On dirait que tu vas exploser
- Grrrr je le déteste!
- Mais qui?
- Ce con de Patron
- Rire je t’avais dis non? Jamais satisfait ce type, ne fait pas attention. Prends juste en compte les remarques qu’il te donne si tu veux garder ton travail.
- Ça n’a rien avoir murmurais je.
- C’est quoi alors?
- Oh laisse tomber dis je en me laissant tomber sur le lit.
Une semaine est passé et je n’ai pas croisé qui vous connaissez. Il sort hyper tôt et rentre très tard.
Tant mieux même. Je fais mon travail comme il faut en tout cas. Je suis sortie une nuit pour boire de l’eau. Cette habitude n’a pas vraiment changé. Tout le monde dort sûrement. J’avais une robe légère que Aissatou m’avait donné pour mieux dormir. Je rentre dans la cuisine et je stop au seuil de la porte.
Il était là. Assis sur la table un bol dans une main et son téléphone dans l’autre. Il portait juste son bas de pyjama qui lui tombait sur les hanches. Il avait le teint clair comme du lait. Le corps de cet homme est la perfection. Il a dû sentir qu’on le regardait car il relevé la tête. Il m’a regardée longtemps... intensément. Faut que je me ressaisisse, et que j’arrête de rêver. Je suis là pour travailler et pas pour fantasmer sur mon patron.
- Bonsoir Monsieur, dis je doucement en me servant un verre d’eau
Il me regardait seulement. Il avait l’air... angoissé... fatigué
- est ce que tout vas bien? Vous voulez du thé ?
- Ne te dérange pas, j’ai pris des céréales.
- D’accord. J’ai bu d’une traite et j’ai posé le verre dans l’évier pour le laver.
Je l’ai senti derrière moi. Tout près. Trop près. J’ai eu des frissons.
- tu es très belle murmure t’il
Je me suis retournée brusquement. Il n’avait pas l’air bien. Comme s’il avait besoin d’être réconforté.
- est ce que tout va bien? Dis je dans le même ton? En croisant mes bras pour cacher ma poitrine.
- Oui... j’ai juste une petite question
- Laquelle?
- Pourquoi je t’ai constamment dans la tête? Ça commence à devenir très contraignant.
J’ai fermé les yeux pour trier les idées dans ma tête. Il a dit quoi? Qu’il m’a constamment dans la tête?
Je sais que ce qui se passe là est complètement mais totalement interdit. Mais j’ai plus l’impression que c’est mon corps qui commande ma tête là.
Être loin des hommes c’est ce que ma mère m’a toujours appris. Mais pourquoi lui j’ai du mal à m’éloigner? Que va t’il se passer?
- J’ai toujours eu ce que je voulais. Et toi je te veux.
Il parle de mariage là ?
Il a posé sa main sur ma taille. J’ai sursauté. Sa paume était chaude.
- qu’est ce vous faites?
- Rien je veux juste satisfaire une envie que j’avais depuis le premier jour que je t’ai vu.
Maya:
Entre ces deux là qui a tort? Ou bien personne? Qui risque de prendre cher? Est ce un amour interdit? Un compte de fée? Pouvons nous faire confiance à Omar? Et Kadija dans tout ça ?
Pleins de questions que je me pose.

A SUIVRE dans l'épisode 05....