*Œil pour œil*

59 3 0
                                        

Omar HANN
Une semaine après j’ai posé mes valises enfin chez moi dans ma chambre. Mine de rien ça m’avait fait du bien de partir un moment. J’ai poussé un enieme soupir. J’ai remarqué que la maison était un véritable bazar. Sûrement ma mère dans ces préparatifs.
J’ai entendu toquer à ma porte.
-oui! Entrez! Criais je
Aissatou...
- monsieur, je vous apporte des serviettes propres
Je lui ai fait un signe de la main pour qu’elle rentre. Elle s’est dirigée d’un pas pressé et angoissé vers ma salle de bain. Elle en est sortie en quelques secondes et s’est précipitée vers la sortie.
- Aissatou?
Elle s’est arrêtée brusquement. Raide comme un piquet. Je me suis approché d’elle.
- Je suis au courant de tout ce que vous avez fait en mon absence...
Elle a dégluti
- soit sûre que je compte trouver le nom de toutes les personnes qui ont été impliquées de près ou de loin dans cette affaire...
J’ai pris une pause
- et je leur ferai payer cher... très cher...
- Je peux me retirer? Dit elle la voix étranglée
- Hum oui... murmurais je... une dernière chose!
Elle s’est arrêtée sans se retourner
- apporte moi du thé... avec un zeste de citron.
elle est sortie tout doucement en fermant délicatement la porte. j’ai passé ma main sur mon visage. je suis sur qu’elle sait tout. en fait je suis sur que dans toute cette masonnée je dois être le seul à avoir gobé le mensonge de ma mère. bref.. je vais prendre une douche.
sous les jets d’eau chaude, je n’ai pas pu m’empecher de revoir le beau visage de Kadija. mon Dieu que cette fille est belle. je perds littéralement mes moyens lorsqu’elle est là. et cette prestence… on en parle ? j’ai fermé les yeux et j’ai permi à mon esprit de voyager dans le passé. je sentais encore ses petites mains parcourir mon dos, en tracant chacun de mes muscles. une folle envie d’elle m’a envahit. j’étais tellement plongé que je sentais de manière distinct la chaleur de sa paume sur moi, ses milliers de bisous qu’elle faisait pleuvoir sur mon dos. j’ai ouvert les yeux et là je suis sorti de ma stupeur. je n’étais pas seul.
- qu’est ce que tu fous là ?
- je te donne du plaisir ca se voit non ?
je ne voulais pas rentrer dans une polémique interminable. j’ai donc stoppé l’eau et je suis sorti de là en attanchant ma serviette autour de ma taille.
- Écoute-moi bien, ne t’avise plus jamais de rentrer dans ma chambre sans mon autorisation, me suis-je bien fait comprendre ?
- Mais je suis ta femme…
- Tu n’es rien pour moi, je te préviens, dis je d’une violence, en la menaçant du doigt
- Oui pas encore mais demain…
- demain quoi ?
- demain on se mari Omar !
- non…
- si dit elle en s’asseyant sur le lit le visage satisfait.
j’ai enfilé un jean et un tshirt blanc. puis je suis sorti la laissant planté là. j’ai croisé des Tantes à moi que je ne vois qu’à l’ocasion une fois par an. toutes joyeuses elles essayaient de me taquiner. moi égale à moi-même, le visage fermé, je me contentais de me dirrigé vers ma mère qui se comportait comme une maitraisse de cérémorie.
- Ahh mais voilà notre marié, comment va mon gros bébé
- Maman il faut qu’on parle
- dit moi tout mon chéri, oh avant que je n’oubli il faut que tu essaies les habits qu’on t’a cousu pour la cérémonie réligieuse, comme ça on pourra toujours les retoucher… même si je sais que je connais tes mesures à la perfection.
- Maman!!
C’est lorsque tout le monde m’a regardé que je me suis rendu compte que j’ai crié.
- il faut qu’on parle. Maintenant, et seuls!
Ma mère a eu le visage tout rouge. Je me suis confortablement installé sur le divan faisant comprendre à Mes tantes que c’est à elles de sortir et non moi. Ce qu’elles ont fini par faire.
- quest ce qui te prend de me parler comme ça devant tout ce monde? Tu veux me ridiculiser ?? Dit ma mère au bord de lhysterie
- Maman, annule ce mariage dis je sans détour.
- quoi?! Dit elle en se levant
- tu as bien entendu. Je ne me marierai pas avec Oumie, ni aujourd'hui, ni demain
- Elle a enlevé son foulard et m’a regardé abasourdie.
- tu es sûr que tu vas bien? Eh Omar, je ne suis pas ton amie hein.
- crois moi tu as bien la chance de ne pas être en amie. Bon voilà cest ce que javais à te dire
Elle a commencé à taper des mains frénétiquement.
- Awa aujourd'hui si c'est moi.qui.suis ta mère, ce mariage aura lieu. Eh awa mi yeti Allah (je rends grâce à Dieu). Tu passe 9 mois à supporter les douleurs de la grossesse, 13h de douleurs de contractions, des années de sacrifices et d'éducation, voilà comment il me parle aujourd'hui.
La voir dans cet état ne me plaisait guère. Il faut savoir que ma mère est une femme qui a énormément subit dans la vie. Et même quand mon père est mort, elle est restée forte pour nous... mais ce qu’elle a fait... ça c'est impardonnable.
- Je peux bien savoir pourquoi tu annule le mariage?
- parce que celle que je vais épouser n’est pas Oumie
- et cest qui donc dit elle dans un rire sarcastique
- La mère de mes enfants Maman, c’est évident non?
On dirait qu’elle avait vu passer un fantôme, tellement elle est restée figée. Elle s'est assise délicatement sur le fauteuil, elle a regardé de gauche à droite.
- je ne te comprends pas
- cest simple Maman. Tu parlais bien des souffrances de la grossesse et de l'accouchement. Pourtant tu as chassé de cette maison la femme qui a souffert pour mettre au monde la chair de ta chair. Je vais aller la chercher et c’est elle que je vais épouser.
Elle a ouvert sa bouche, puis la fermée. Je voyais tout type d'émotions passer sur son visage. Elle nest pas prête à avouer.
Bien...
- je ne vois pas de quoi tu parles, dit elle la voix étranglée
- ah oui? Alors laisse moi te réfléchir la mémoire. Tu te rappelle de Kadija non? Tu sais celle pour qui tu as inventé une histoire de toute pièce pour me dire quelle est rentrée au village. Maman, regarde moi dans les yeux et dis moi que tu ne l’as pas chassé de cette maison avec mes enfants dans les bras
Je nai pas vu la gifle venir. De toute ma vie c’est bien la première fois que ma mère me frappait.
- je t'interdis de me parler sur ce ton. Et surtout pas à cause de cette souillon. Toi tu ne la connais pas. Qui te dis que ces enfants sont les tiens ? Hein?? Ehh awa Omar toi tu veux vraiment mettre la honte sur moi
J’ai regardé cette femme devant moi et j’avais du mal à me dire que c'était ma mère. Elle était bien différente de cette femme douce et prévenante que j’ai connu toute ma vie.
- ce sont mes enfants maman. J'aurai souhaité de tout coeur que tu les accepte, mais je ne te forcerai pas. Sache juste une chose, tu m'as bien éduqué et m'as inculqué des valeurs. Cette femme je la marierai ne serait ce que parce quelle a porté mon sang. Et ça, ca sera avec ou sans toi.
Clap, clap clap...
On s'est tous les deux retourné au son des applaudissements.
- eh bien c’est comme dans les séries s'exclama Oumie. Mais tu vois Omar, ce mariage aura bel et bien lieu. C’est toi-même qui le dit.
Elle marqua une pause
- tes valeurs ne te permettent pas de déshonorer une femme après qu'elle ait porté ton sang n’est ce pas?
Ma mère s'est levée et s'est mise près de oumie. Elle continua
- alors laisse moi t'annoncer que tu vas être Papa... à nouveau. Dit elle en se touchant le ventre.
Ce n’est pas possible! Tout mais pas ça mon Dieu!!
**** Kadija****
- ils ne te manquent pas?
- si des fois... dis je mélancolique.
Silence
- je pense souvent à eux, je me demande bien ce que mon père est devenu. Est il devenu plus tendre? Et ma mère dans tout ça , qu'a t elle subit après mon départ ? Ca va faire bientôt deux ans que j’ai quitté. Mon petit frère a bien grandi depuis sûrement.
Silence
- je me demande s'ils pensent à moi comme moi je pense à eux...
- je crois que tu devrais y retourner
- Quoi? Mais pour faire quoi Eva?
- C’était il y’a deux ans Kadija. Tu étais jeune et naïve. Je comprends très bien Les raisons pour lesquels tu as fugué. Mais si tu ne te pardonne pas et ne pardonne pas à tes parents, tu ne vas jamais avancer dans la vie. Te rends tu compte que tu marche avec une épine dans la plante des pieds ? Tu dois y aller
- Tu as raison mais j’ai...
- Peur.. je sais dit elle en terminant ma phrase. Je serai là avec moi
- Tu va venir dans mon village avec moi?
- Rire quest ce que tu crois? Tu es ma petite soeur et jamais je ne t’abandonne.
J’ai regardé cette femme en fasse de moi. Donc après avoir rencontré tant de méchantes personnes il y’a encore des gens dans la vie qui possède une bonté divine? Des fois je suis choquée.
Je n’ai rien dis car elle m’a interdit de la remercier.
- Tu sais Eva j’ai pensé un peu plus à mon avenir. Je me disais que ça serai bien que je fasse un métiers plus stable
- Hum dis moi en plus
- En fait, je suis un être humain, certes mon corps m’est fidèle aujourd’hui mais qui sait demain? Je pourrais me marier avec quelqu’un qui n’apprécierais pas que je m’expose avec la mode et en plus j’ai mes enfants je veux les voir grandir et non passer mon temps dans les avions. Je ne dis pas que je vais arrêter mais juste me trouver quelque chose de stable à côté qui me servira de roue de secours
- Tu as raison en plus. Et tu as pensé à quoi au juste??
- Rien de particulier. Au commerce peut être. Je pourrais aussi investir dans l’immobilier
- En fait toi tu es une vrai business Woman
- Moque toi bien...
- Non mais c’est vrai dit elle en se levant car on sonnait à la porte. Mais oui pourquoi pas dit elle de loin. Si tu plonge je plonge hein toi même tu sais.
J’attendais qu’elle revienne pour qu’on continu la conversation.
- Bonsoir Eva
- Salut beau gosse tu ne t’es pas perdu j’espère
- Oh non, ce n’était pas compliqué à reconnaître...
Je les entendais parler et moi mon coeur était sorti de ma poitrine pour faire des acrobaties sur le sol. Oui, oui je le voyais littéralement. Bref... j’ai essayé d’arranger cette touffe rebelle mais c’est sans compter sur sa ténacité. Ehh Dieu je ne ressemble à rien là.
- bonsoir, dit il lorsqu’il dit en face de moi
- Bonsoir répondis je timidement.
Je n’ai pas pu m’empêcher de le sonder du regard. Quelque chose ne va pas.
- tu es sûr que ça va? Dis je en me levant et en me dirigeant vers lui.
- Je vais vous laisser dit Eva avant de disparaître dans le couloir
Dès qu’elle fut partie, il m’a serré fort dans ses bras.
Je ressentais littéralement tout son désespoir. Sans m’en rendre compte je lui répétais que j’étais là. Que tout ira bien. Je suis là.
- Mais dit moi ce qui se passe?
- Je t’ai déjà perdu une fois j’ai tellement peur de te perdre encore une nouvelle fois
- Je n’irai nulle part ne t’inquiète pas
- Tu me le promets ?
- Oui je te le promets dis je contre ses lèvres
Je suis trop faible devant cet homme là. Que quelqu’un m’explique. Il m’a prise par la taille et m’a collée à lui. La seconde d’après on s’embrassait comme si nos vies en dépendaient. Ses mains commençaient à être assez baladeuses. J’ai mis faim au baiser
- désolé... c’est qu’avec toi j’ai du mal à me contrôler
- Il va falloir alors, moi j’ai déjà donné dis je en m’éloignant de lui
- Haha rit il en se grattant la tête. Euh est ce que je peux... les voir?
Je l’ai regardé profondément.
- je serai un monstre si j’empêcha un père de voir ses enfants... viens dis je en lui prenant la main
Nous nous somme dirigé vers la chambre. Les petits étaient couchés sur le lit moelleux et dormaient à points fermés.
Il s’est approché tout doucement. Peut être que c’est moi mais j’ai cru l’apercevoir trembler.
- prend place que je te les donnes.
j’ai pris délicatement l’un d’eux et je l’ai posé dans ses bras.
Il a inspiré fortement avant de dire une prière en le prenant.
- je te présente Ismael. Le tout premier né.
- J’ai l’impression que c’est moi en tout petit... dit il en le regardant de plus près
- Il faut avouer que tu as des gènes tenaces
Il a sourit. Il est tellement beau...
J’ai pris le deuxieme et je suis venue m’assoir juste à côté de lui.
- et celui là, c’est Abdoulaye. Un peu plus canaille que son frère. Il est venu deux minutes après. Il a exactement la même tâche de naissance que tu as en bas du dos
Il s’est mis à les regarder un peu perdu. C’est comme s’il s’était connecté avec eux. Un silence lourd s’est installé et a duré plus que de normal.
- je suis tellement désolé Princesse murmure t-il
- Ce n’est pas grave. Tu ne savais pas
- Laisse moi me racheter je t’en prie. Laisse moi te prouver que je suis sincère. Je ne veux plus passer un seul instant de ma vie loin de toi et de mes fils. L’erreur est mienne et tu n’as pas à supporter tout ce poids toute seule.
Silence
- laisse moi t’aimer chaque jour de ma vie un peu plus. Kadija... laisse moi t’épouser.
Je me suis levée d’un bond.
Il a posé Ismael délicatement avant de me prendre Abdoulaye des mains et d’en faire de même.
- bébé... je suis conscients que je n’ai pas bien fait les choses avec toi. Mais donne moi une seconde chance pour me corriger. J’aurai du commencer par ça en plus. Dis moi oui je t’en prie
- Je... je ne sais pas quoi te dire...
- Dis moi oui...
J’ai regardé mes enfants... ils méritent tellement de vivre dans un foyer stable... mais de quelle stabilité parle t on ici ? Une femme aigris qui le colle à peau et une mère pire qu’une sorcière
- ne pense pas trop, hey regarde moi...
Ce que je fis
- je te promets que je ne laisserai personne, je dis bien personne faire du tord à ton coeur. Tu me fais confiance?
Cette phrase m’a rappelé nos débuts.
- oui chuchotais je
- Bien, alors tu n’as rien à craindre d’accord?
J’ai hoché la tête.
- donc c’est oui?
- Oui c’est oui
- Rire
Il m’a embrassé délicatement
- je te rendrai heureuse. Je te le promets. Je vous rendrai heureux...dit il en me serrant fort dans ses bras...

A SUIVRE dans l'épisode 14....

KADIDJA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant