L'AVENTURE D'UN HOMME POLYVALENT

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Contrairement à hier la température d'aujourd'hui est un peu agréable. C'est ça le Sénégal. Un jour il fait horriblement froid et l'autre il y'a assez de soleil pour se permettre de sortir avec un sous-vêtements.

Nous sommes dans le véhicule moi  Nafissatou et Massaly notre guide direction lycée x de Guet-Ndar.

Comme à chaque fois qu'une voiture roule à grande vitesse , toutes les images de mon accident me reviennent à la tête. Les cris, le sang , les cadavres ,les blessés,  les ambulances , les secouristes , mon séjour à l'hôpital , mon handicap ... En se souvenant de ces moments atroces de ma vie , j'ai l'impression d'être devant un écran  entrain de suivre un film dans lequel je suis un personnage. Les cris de détresse des femmes , les lamentations des vieillards , l'etat pathétique des enfants , le renversement de la véhicule tous ces pensées suscitées par la vitesse de la voiture me fait revivre la tragédie telle qu'elle était.

- ARRÊTE LA VOITURE TOUT DE SUITE ARRÊTE ARRÊT ARRÊTE ARRÊT ARRÊTE ARRÊT ARRÊTE ARRÊT ARRÊTE ARRÊT ARRÊTE ARRÊTE ARRÊTE

- Mais Qu'est ce qu'il y'a Arona, svp parle moi qu'est ce qui ne va pas tu as des problèmes de respiration, répons  svp Arona Arona

- HÉ JE NE TE PERMET PAS DE CRIER SUR MOI OK.

-  HÉ TOI MERDE JE TE DIT , TU NE VOIS PAS DANS QUEL ÉTAT IL EST NIGAUD!

- Du calme Nafissatou il est un peu tourmenté. Laisse moi avec lui il sera calmé inchallah.

- Non non ce n'est pas une bonne idée , tu vois ses yeux , oh nom de Dieu ! Il faut qu'il soit transmis à l'hôpital.

- Laisse moi insister dabord, Arona Arona tu m'entends

Jusqu'à présent je n'ai pas d'explications claires à fournir à propos de ce qui m'a fait revenir à la réalité. Nafissatou et Massaly me regardent avec étonnement lorsque je leur ai expliqué ce qui m'avait mis dans cet état. Je suis comme un fantôme devant eux.

- Non attend Arona il faut qu'on passe à l'hôpital tu n'est pas bien.

- Bien-sûr que je vais bien j'étais un peu perdu dans mes pensés. Ce n'est rien de grave. Reprenons la route

- Tu es sur ? Demande Massaly

- Bien-sûr , détendez vous je vais hyper bien.

- D'accord . Chauffeur tu peux démarrer

- Et diminuer la vitesse . ajoute Nafissatou avec un ton autoritaire.

Les visage serrés que les caméramans nous ont accueillit à la porte du lycée . nous suffisent largement à comprendre qu'ils sont tous en rognes contre nous. Avant que Massaly ne prend la parole pour s'excuser du retard , Badara le caméraman en chef commence à bouder.

- Vous nous prenez pour des esclaves où des moins que rien.  Ce que vous venez de faire est un manque de respect total. croyez-vous que nous avons  le temps d'attendre pendant deux heures et demi des gens qui n'en font qu'à leur tête? La prochaine fois où ça se reproduira il n'y aura pas de tournage. Bande d'inepte.

Avant qu'il ne termine son discours Nafissatou réplique avec des propos beaucoup plus piquants qu'on ne l'imaginait.

- YAW DÉ KHAMO SA BOPP AK SA DIAL BOU YAATOU ,BAALA NGA OUBÎ SA LOU REUY LOLOU DI RATATATI ,WARONE NGA NIO LATHIE LOUNIOU TÉ WOONE THI YONNE BÎ. MO GUEUNE NGA GNI YOUKHOU NI MELNI KOU TIMM SAY DOM NONOU AK SA BAKANE. ( Tu te prend pour qui toi là avec ta grosse nez, il fallait bien nous demander là ou on étiez avant d'ouvrire ta puante gueule  pour nous harceler comme vos enfants.)

En une fraction de seconde, la grande portail de Lycée..... a faillit accueillir une interminable séance de bastonnade. Je m'apprétais à les supplier de mettre un terme à la scène qu'ils sont sur le point de faire devant la portail du lycée , il ne faut pas que les élèves assistent à cette scène sinon nous laisserons une mauvaise réputation dans cette terre Saint-Louisienne . Lorsque Massaly essayait de pousser Nafissatou à l'intérieur de la voiture , Madame Gueye , habillé d'une costume noire cent pour cent féminine nous rejoint à la  portail.