L'AVENTURE D'UN HOMME POLYVALENT

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Nous sommes moi, papa et tante Fátima dans ma nouvelle  4×4 Ford nouveau modèle direction Sirmang.

Un dicton wolof soutient « SO KHAMATOUL FO DIEUM DANGAY DELLOU FANGA DIOUGUÈWONE»
ce qui veut dire que si vous ne savez plus où aller, retournez là d'où vous venez.

Sirmang est un village du Sénégal situé dans le département de Foundiougne et la région de Fatick et au sud de la région naturelle Sine-Saloum. Géographiquement le village  se trouve dans la frontière entre le   Sénégal et la Gambie. Il est un important carrefour d'échange entre ces deux pays.

Maman, Tante Fátima et le reste de ma famille maternelle sont originaire de Sirmang.
Je me rappelle l'année les jumeaux oussey et Assane étaient gravement malades deux jours après leur baptême c'était à Sirmang où ils ont été soignés.

Après d'avoir reçu les menaces de cet inconnu via un appel téléphonique, je me suis directement rendu chez Tante Fátima pour chercher de remède. Elle a été furieuse contre moi et me disait que nous les jeunes on écoute jamais nos supérieures que quand on a des problèmes irrésolvables.

Elle m'a fait savoir à la suite qu'il y'a un grand marabout renommé à Sirmang qui sera apte de me protéger contre l'attaque des ennemis. Il S'appelle SERIGNE NGÙËDJANE Il est le protecteur de toute ma famille maternelle selon Tante Fátima.

Si j'étais dans d'autre circonstances, j'allais décliner sans réfléchir à cette proposition. J'ai été toujours contestataire  de ceux qui considèrent les marabout féticheurs comme des protecteurs.
Dieu est le seul qui peut défendre ses créatures à part lui aucun créature ne peut rien pour son prochain.
Néanmoins il y'a certains qui soutiennent des propos comme « Dieu montre ses capacités à l'intermédiaire de ses créatures »
Ça a une part de vérité car si ce n'était pas l'aide et l'appui du seigneur, le médecin n'aura peut être pas la faculté et l'intelligence d'inventer des vaccins, des médicaments, et des matériaux efficaces pour faire revenir un être humain incapable de réaliser le moindre mouvement dans la société.
Cela est valable aussi pour les marabout qui à travers des versets, des talismans et des gris gris peuvent dissiper le malheur, chasser la malédiction et prédire l'avenir.

Cette petite pensée m'a poussé à accepter de suivre ma tante à Sirmang. Papa qui a une parfaite maîtrise sur la tradition et les coutumes de ma famille maternelle à laisser tout ce qu'il faisait pour venir nous accompagner.

Le voyage a été un peu long vue que Sirmang crie un manque d'infrastructure malgré les deux cents quatre vingt cinq kilomètres qui le sépare de Dakar c'est pour cela il est une zone un peu enclavée.

Nous y sommes arrivés vers le crépuscule. La fatigue que je ressentais chez moi m'étais insoutenable. J'avais mal partout. Ça fait presque un bail moment que j'effectue ces longs voyages via un hélicoptère mais comme celui-ci n'a pas de liaison avec le travail, j'ai même pas pensé  lui dire à pascal.

On es accueilli dans la grande maison familiale composée au moins dix ménages. Les enfants que j'y suis trouvé sont plus nombreux que des fourmis, je me pose la question sur comment leurs parents arrivent-ils à les nourrir.
Et malgré leurs effectifs ils  me semblent des enfants bien éduqués. Les sociologues  disent  souvent que si un couple fait beaucoup d'enfants, il aura des problèmes pour les éduquer mais ce que j'ai trouvé dans ce village a démentie ces propos.

On nous a accueilli chaleureusement dans cette concession qui fait parti des plus anciens de Sirmang par le khalif de ma famille  maternelle oncle Ibrahim. La dernière fois que je l'ai vu c'était pendant les funérailles de maman. Il est le plus âgée des frères de ma mère soixante cinq ans à peu près. Il a quatre épouses, et seize enfants. Il est aussi un grand cultivateurs dans le village. Il a trois frères qui vivent eux aussi dans la même concession avec leurs épouses et leurs enfants. Je viens de savoir pourquoi la maison est remplie d'enfants.  C'est tante Fátima et maman qui ont  était sortie de la famille pour une autre. Mes grands parents avaient quatre garçons et deux filles.