Chapitre 6

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PDV Eren - 9 mars

Je vais faire un meurtre si ça continue, Farlan me sort par les yeux. Je n'arrive pas à le sentir, il me rend dingue à tourner autour de Levi. On dirait une abeille qui tourne autour d'une fleur et ça m'énerve parce que je vois bien que mon Lili adore ça. Malheureusement, je ne peux pas faire grand chose, mais je ne vais pas laisser mon nain grincheux tomber dans le panneau, il mérite mieux que ce mec qu'il connait à peine. Seulement, j'ai bien l'impression que le monde entier m'empêche d'être avec Levi, l'enculé de prof de français m'a changé de place pour que le nouveau s'assoie à côté de lui. Quand j'ai demandé pourquoi, il m'a dit que « nos bavardages incessants » dérangeaient ses cours. Ça m'a tellement mis en colère que je me suis levé en lui disant qu'on parlerait peut-être pas si ses cours étaient moins de la merde et qu'il pouvait aller se faire foutre en l'insultant de connard puis en quittant la classe sous le regard ébahis des autres élèves. J'ai même entendu Jean qui a dit quelque qui ressemblait à: « Qui croyait que l'idiot suicidaire aurait les couilles de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ? »

À cause de ça, ma mère fut appelé par le directeur et j'ai été viré du lycée pendant le reste de la semaine. Je n'ai donc pas revu Levi depuis, même si on se parlait en texto. Ce matin, je retourne à l'école et j'ai pas franchement envie, mais c'est pas moi qui paye donc j'y vais quand même.

J'arrivai rapidement au coin où Levi et moi avons l'habitude de nous rejoindre et lorsque je le vis, un grand sourire s'installa sur mon visage. Il a l'air préoccupé, je me demande bien à quoi il peut penser.

- Salut Levi, ne te torture pas trop l'esprit, ça rend les cheveux blanc plus vite.

- Salut, je me demandais juste ce qu'il t'arrivait. Tu as un comportement bizarre ces derniers temps. Tu fais une crise de larme, tu refuse que Farlan mange avec nous et tu insultes et envoie balader le prof de français. Ça ne te ressemble pas. Alors dit-moi ce qu'il se passe. Surtout, ne me dit pas que « c'est rien » et ne me ment pas. Sinon je t'éclate le bras comme quand on était gamin.

Je frissonnai et me résignai à lui dire la vérité, sans pour autant parler de mes sentiments et de ma jalousie. Je ne mentais pas donc je n'avais rien à craindre sur ce point. Puis, Levi ne se doutera jamais que j'ai des sentiments plus qu'amicaux envers lui. Ça m'attriste de le dire, mais il est un peu naïf sur ce point parce que c'est évident pour tout le monde, sauf pour lui, que j'en suis fou amoureux.

- Pour tout dire, j'aime pas Farlan. Il te tourne autour et ça m'agace franchement. J'ai pas envie qu'il te blesse et si je dis ça, c'est parce que je suis persuadé que c'est un connard dans le même genre qu'Erwin ou Petra. Je m'inquiète beaucoup pour toi Levi, tu es l'homme que j'ai... qui me tient le plus a coeur et que j'essaie de protéger par tous moyens pour ne pas te ramasser à la petit cuillère, même si je le ferais en cas de besoin. Je veux juste pas que tu sois blessé à cause de lui alors promet-moi de faire attention et de pas tomber dans le panneau.

- Promis, je ferais attention, mais tu sais qu'on ne juge pas un livre par sa couverture ? Apprend à le connaître avant de tirer des conclusions hâtives sur sa personne, d'accord ? Oh et si ça peut de rassurer, je ne suis pas amoureux de lui, au cas où tu aurais cru le contraire.

- Je vais y réfléchir, mais je te promet rien pour ce coup là. Sinon, je suis bien content d'apprendre que ton coeur ne t'a pas été arraché sauvagement comme le mien.

- Au fait, j'ai voulu t'en parler, mais vu que tu as été absent la semaine dernière, j'ai pas pu. J'ai pas couché avec Erwin, ni avec Petra. J'aurais pu, mais il y a un truc qui m'en empêchait à chaque fois et c'est franchement dérangeant, surtout quand ça te fait « pop » dans la tête et que tu paniques en te demandant pourquoi à ce moment là...

- Je sais pas de quoi tu parles, mais je suis rassuré que tu ne l'es pas fait. Je remercie ce qui à fait « Pop » et qui t'as sauvé de tes pires erreurs.

Nous rîmes de bon coeur et on se dirigea en silence vers le lycée. Je suis bien heureux maintenant même si je sais pertinemment que ça ne durera pas. On commence en français donc c'est délicat comme cours pour débuter la semaine.

Arrivés à l'établissement, on ne croisa pas Farlan et heureusement parce que ma bonne humeur se serait retrouvée quelque part entre la Terre et Jupiter. Nous entrâmes dans la classe et j'allais m'installer à la place que le prof m'avait assigné, mais Levi me regarda.

- Qu'est-ce que tu fiches ?

- Bah... je m'installe, que veux-tu que je fasse d'autre ? Une danse érotique peut-être ? Je peux t'en faire une, mais ça va être délicat au lycée... tu veux pas plutôt qu'on aille chez moi ?

- Mais non! Arrête de faire le gamin ! Je veux que tu viennes t'assoir avec moi idiot. J'ai parlé avec le prof quand tu l'as engueulé et j'ai dit que t'avais eu que des mauvaises nouvelles depuis le début de la semaine et qu'il venait de t'enlever le seul point positif qu'il te restait. Alors il s'est sentis super mal et il t'a aussitôt remis à côté de moi.

- Tu es le meilleur ! Merci ! Dis-je en lui sautant dans les bras pour lui faire le plus grand des câlins. Tu sais que je t'adore !

- De rien, mais ça me vaudra au moins 4 barres de chocolat noir aux amande pour avoir menti et oui, je le sais, abruti.

- Pour la peine, ça en vaut au moins 12 ! Tu peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir de retrouver ma place à tes côtés.

Nous rîmes une fois de plus et je donnais l'argent nécessaire à Levi. Il me remercia, un sourire en coin collé au visage. Quand on parle chocolat, thé noir ou ménage, il sourit et il est tellement beau que je fond à chaque fois. Ça me fait penser qu'il faut que je l'invite au bal... ça devient urgent là.

Depuis l'enfance... jusqu'à maintenant [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant