Depuis l'enfance... jusqu'à maintenant [Tome 1]

Chapitre 7

PDV Eren - 28 mars 2020

Je suivais Levi partout où il allait. La raison ? L'achat de mon cadeau d'anniversaire. Levi ne savait pas trop quoi acheter et comme nous sommes samedi, je n'avais rien de prévu. Je n'avais pas vraiment envie d'avoir une fête donc personne n'en avait parler ou mentionner. Je ne souhaitais que passer ma journée avec mon Lili qui paniquait à ne rien trouver pour me faire plaisir. J'aurais bien aimé l'aider en lui disant qu'un baiser suffirait, mais il m'aurait insulté en me disant que c'était pas un cadeau et que de toute façon, je n'en aurai pas.

De mon côté, je me délectais de sa présence. Il passait de plus en plus de temps avec Farlan et les rares moments qu'on avait ensemble étaient réservés au matin en allant au lycée ou le soir en y revenant et le week-end. Donc j'en profitais pour le regarder sous tous les angles possible, le trouvant encore plus beau qu'à l'accoutumé. En plus, il venait dormir à la maison ce soir, donc j'étais comblé.

- Tu veux quoi ? Donne-moi des idées !

- Un baiser ? Tentais-je un sourcil arqué.

- Tu veux un plâtre aussi ? Demanda-t-il en croisant les bras et en me regardant.

- Non, c'est bon... je vais me contenter de ta présence. Je m'ennuie tout seul. Pas besoin de m'acheter de cadeau.

- Tu n'es pas tout seul, Armin et Mikasa sont là pour te tenir compagnie. C'est tes amis aussi je te rappelle et oui, ça te prend un cadeau. Tu vas avoir 18 ans dans 2 jours alors aide-moi un peu.

- Ils sont peut-être mes amis, mais toi tu es mon meilleur ami, donc tu es irremplaçable et ta présence me suffit amplement. Si tu insistes autant...

Je donnai quelques idées de cadeau qui me ferai plaisir, histoire de lui laisser le choix et lui dit que j'allais nous chercher quelque chose à grignoter. Je lui donnai donc rendez-vous à 14h45 à la sortie principal du centre commercial. Il hocha la tête et le laissai choisir une des options de cadeau que je lui avais proposé.

Ellipse des achats

Nos achats terminés, on rentra chez moi et une fois arrivée, il donna le cadeau qu'il m'avait acheté à ma mère pour que celle-ci l'emballe. Je soupirai, trouvant quand même exagéré l'excitation donc elle était prise quand elle se rappelait que j'allais avoir 18 ans.

- Je suis si contente, mon bébé n'en sera plus un d'ici deux jours.

- Je suis plus un bébé depuis longtemps maman.

- Pour moi, tu seras toujours mon bébé, même quand tu auras 50 ans et que j'en aurais 70 et quelques. Au fait, je t'ai acheté un petit quelque chose que j'ai mis dans ta chambre. J'espère que ça te fera plaisir !

Intrigué par ce cadeau, je montai rapidement dans ma chambre, Levi sur les talon. Lorsque j'ouvris la porte, je la refermai immédiatement, n'en croyant pas mes yeux. Faut que Levi voit ça, il va rien comprendre au délire de ma mère ! Qu'est-ce qui lui a passé par la tête ? Si elle croit que je vais passer à l'acte avec Levi, elle se met un doigt dans l'oeil. J'ai même pas passé le cap de la déclaration, alors le sexe, on va attendre...

- Ça va pas Eren ? Qu'est-ce qu'elle t'a acheté ?

- Tu vas trouvé ça idiot, mais... faut que tu vois pour comprendre, y'a pas de mot...

J'ouvris la porte, laissant Levi voir la bêtise de ma mère que j'entendais rire depuis le salon. Elle était totalement en train de rire de sa propre blague.

- C'est...

- Oui.

- Un tas de...

- Préservatifs, oui.

- Ils vont périmer avant que tu puisses tous les utiliser.

- Je ne m'en servirais même pas.

Nous entrâmes dans ma chambre et par curiosité, je comptais les préservatifs. Levi m'aida et on arriva à un total de 118 condoms. On les mis dans un sac de plastique que je balançai dans un coin de mon placard. Pas la peine de s'attarder plus sur ça, c'est très gênant quand tu comprends le délire.

Je préparais le matelas pour Levi et lorsque j'eu finis, je reçus un oreiller en pleine poire. Je regardai Levi, un oreiller dans les mains et on commença à se chamailler comme de vrai gamin. Ça faisait longtemps qu'on avait pas jouer comme ça et ça fait un bien fou.

Puis, sans prévenir, Levi perdit l'équilibre et on se retrouva tous les deux étendus sur le matelas fraichement installé par mes soins. Il était couché sur moi, légèrement essoufflé par notre petite bataille. Qui aurait pu prévoir que ça nous emmènerait à ce qui suit ?

Levi se redressa légèrement, me regardant dans les yeux. Je lui souris légèrement, heureux de ce moment en sa compagnie. Il me renvoya un sourire qui me fit légèrement rougir et détourner le regard. C'est à ce moment que je sentis ses lèvres sur les miennes, provoquant une douce sensation dans tout mon être. Surpris par ce contact auquel je ne m'attendais pas, je pris quelques secondes pour comprendre qu'il m'embrassait. Je répondis aussitôt, passant mes bras autour de son cou. Ce dont j'avais toujours rêvé était en train de se réaliser et je peinais à le croire. Ce baiser représentait tout se que je ressentais pour Levi et j'espérais vraiment à cet instant que mes sentiments étaient réciproque, mais lorsqu'il mit fin au baiser, je compris qu'il n'avait ni sentiment à mon égard et que ce baiser ne voulait rien dire pour lui, mais ça ne me dérangeai pas. Je le savais déjà de toute façon et malgré ça, j'avais envie de tout lui dire de l'embrasser de nouveau, mais je me retiens. Je savais que baiser de sa part n'était qu'une pulsion soudaine, une envie qu'on réalise sans penser au conséquence qui suive.

On se fixa quelque instant, réfléchissant à ce qui venait de se passer. Lorsqu'il réalisa son geste, il s'assit sans dire un mot. Je fis de même et le regardai. Je sais que ça l'a perturbé et qu'il a peur que je réagisse mal, mais c'était tout le contraire. Je n'avais aucune raison de lui en vouloir et ça avait réveillé cette envie enfouie de l'embrasser. Je me rapprochai donc de lui, prenant son si joli visage dans mes mains. Au moment de sceller nos lèvres, je n'appuyai que mon front contre le sien, me rappelant sa menace de me tuer si j'essayais de l'embrasser.

Devant mon hésitation, il hocha à peine la tête, signe que j'avais son accord. Je l'embrassai, sachant pertinemment que le lendemain tout sera redevenu à la normal, ça m'importait peu. Seul le moment présent comptait et je devais en profiter au maximum, car il n'y avait aucune chance que ça ce reproduise.