Captive (Tome 1)

Chapitre 39

Pdv Prélude/Paula

L’homme me traîne jusqu’à sa voiture et je me retrouve alors dehors. La lumière du soleil me brûle légèrement les yeux, j’ai l’impression que ça fait des années que je n’ai pas vu un arbre. En effet, on se trouve dans un espèce de champ, nous venons de sortir d’un grand bâtiment qui je suppose était une grange ou un truc du genre avant. Quelques arbres entourent la bâtisse et nous sommes perdus au milieu de nulle part. Seule une vieille route en terre semblent mener vers un autre monde sûrement plus moderne. Je me demande bien où l’on peut être… J’espère que nous ne sommes pas trop loin de New York… Quant au fameux soleil qui me manquait tant, il est bien haut dans le ciel, on doit être dans les alentours de 13 heures…

J’aimerais m’échapper mais il m’en est impossible, l’homme à une poigne bien trop forte pour moi. Il me lance dans la voiture sur le siège passager et rentre à son tour, place conducteur. La voiture est plutôt luxueuse, les sièges sont en cuir, le tableau de bord est propre et plutôt sophistiqué, il y a beaucoup de place à l’avant pour pouvoir étaler ses jambes. Personnellement, je préfère me faire toute petite. Il démarre le bolide et nous roulons sur la petite route de terre. 

-Alors, c’est quoi ton nom déjà ? commence-t-il.

-Paula…

-Paula ? Pourtant j'ai lu sur le site qu'il était écrit : Prélude.

Je ris jaune devant sa remarque. “Sur le site”, comme s’il avait fait ses petits achats et qu’il y avait une erreur d’annonce.

-Bon, ce n’est pas bien grave, c’est très joli aussi Paula. Moi c’est Andrew, mais je voudrais que tu m’appelles “Maître” ou “Daddy”, au choix.

-Par… Pardon !? m’écriais-je.

-Tu m’as très bien entendu, ne me fais pas répéter, gronde-t-il.

-Il en est hors de question !

Il freine d’un seul coup et mon corps part en avant, n’étant pas attachée. Il saisit mon menton et me force à le fixer :

-Ecoute moi bien petite fille, tu m’appartiens, et je fais ce que je veux de toi. Je pourrais te tuer ici et maintenant par exemple.

Pour accentuer ses propos, il sort un pistolet qu’il pointe sur ma hanche et je déglutis.

-Alors maintenant, vas-tu m’écouter ?

-Ou… Oui…

-Oui qui ?!

-Oui Maître…

Il semble satisfait puisqu’il range son arme et me sourit. Il glisse une main dans mes cheveux et me frotte la tête :

-Bonne fille.

Je ne me sens comme un animal... Il enclenche de nouveau la pédale d’accélérateur et cette fois, j’attache ma ceinture. Je regarde un peu partout dans la voiture pour voir s’il y a des choses qui pourraient m’aider à m’échapper. Sur la banquette arrière, je vois un grand sac noir qui semble plein. Il est un peu ouvert et je tente de voir à quoi peut correspondre le bout de cuir attaché à une sorte de boule rouge. 

-Ça t’intrigue, hein ? Petite coquine…

Il sourit et me regarde avec concupiscence. Mais qu’est-ce qu’il raconte encore ? 

J’observe le paysage qui ressemble plus à une petite forêt désormais. La route est bétonnée, c’est déjà plus confortable, on est moins secoués. 

Pendant le trajet, je pense à Lucy et Megan. Que va-t-il leur arriver ? Vont-elles aussi être vendues ? Je ne crois pas… Evan parlait d’un autre destin pour elles… Quoi qu’on puisse leur réserver, j’espère que tout ira bien pour elles. Et les garçons ? Comment vont-ils ? Je ne sais pas pourquoi je m’inquiète pour eux mais je ressens comme le besoin vital d’avoir de leurs nouvelles.