L'Ecole de France {EN PAUSE}

Chapitre 2

En rentrant chez moi, je vois ma petite sœur endormie dans les bras de ma mère, elle a 6 mois et s'appelle Mercedes, oui je sais le nom est particulier mais j'aime beaucoup. Je les embrasse toutes les deux et pars me chercher un goûter dans la cuisine, par chance il reste encore un chocolat dans le frigo (vous savez les petites bouteilles de chocolat déjà tout prêt, bien industriel et vachement bon), puis je monte faire mes devoirs, parce que j'en ai quand même pas mal, comme j'ai hâte d'en finir avec tout ça et de partir sur les bancs de l'université, enfin de cette « Ecole de France », ma foi ça ne peut pas être pire que les profs qui nous rabâchent sans arrêt que si nous n'étudions pas correctement au lycée, notre avenir est foutu et on va finir à la rue, alors que c'est pas vrai du tout. Mon frère en est la preuve, après un bac S catastrophique (y'a vraiment pas d'autre mots), il est parti en apprentissage et est maintenant apprenti chez un super menuisier et en est très heureux, qu'on se le dise les profs se prenant pour les sauveurs de notre avenir sont vraiment nazes.

Après avoir fini mes devoirs, je descends pour manger et ce que j'y retrouve mérite le coup d'œil : ma petite sœur chérie assise sur la table pendant que papa cuisine et que maman fait ses ongles de pieds, c'est très comique c'est pourquoi j'entre en scène :

- Coucou Papa ! Alors ta journée, ton patron t'as enfin donné ta promotion ?

- Ouais, je pense que l'avoir chopé avec la PDG du groupe en pleine « réunion canapé » m'a beaucoup aidé ! Même s'il m'a dit qu'il y avait quand même songé avant et qu'il comptait également sur mon silence haha !

- Le pauvre t'as quand même pas intérêt à le décevoir il est trop gentil il me donnait tout le temps des bonbons quand je venais te voir avant ! Sinon j'ai enfin eu la réponse de la fac !

On discute pendant que je mets la table et que ma mère s'occupe de Mercedes, mon père aux fourneaux nous prépare un vrai festin.

- Et alors ? Tu es prise ?

- Oui mais je ne pourrai pas y aller...

- COMMENT CA ? Tu te rends compte que ça va faire 2 ans que tu nous parle sans arrêt de cette foutue fac et maintenant que tu y es admise tu ne veux même plus y aller ?!

C'est parti, ma mère s'excite sans m'écouter, on va attendre 2 minutes histoire qu'elle se décharge, bon 3, 2, 1...

- Ambre !! (le prénom de ma mère) Calme toi et laisse Marie s'expliquer ! crie mon père

- Mais enfin Emile ! Tu te rends compte de ce qu'elle vient de dire !

- Maman j'avais pas fini ma phrase ! Si je ne peux pas y aller c'est que je suis admise autre part et je ne peux pas refuser d'y aller c'est impossible !

- Mais enfin de quoi tu parles ma chérie ? intervient mon père.

- Je parle du fait que je suis admise à l'Ecole de France !

- Hein ? Quelle école ? C'est quoi cette histoire ? Ambre tu dis rien toi ?

- Ah je vois je comprends, dit ma mère calmement, j'ai entendu parler de cette école il y a quelques mois au magasin, deux clientes discutaient dans la file et étant donné que j'étais en caisse j'épiais quelque peu leur conversation.

- Ah et elles disaient quoi ?

- Le fils de l'une des deux travaille là-bas et elles disaient qu'ils venaient de terminer la sélection de la nouvelle promotion, les débats avaient été animés mais finalement bouclés. L'autre espérait que les gamins choisis saisiront tout le prestige d'y être admis, et qu'ils auraient conscience de leur chance.

- C'est vrai ? Bon bah je crois que je n'ai pas vraiment à hésiter et à être triste, selon mon professeur principal, ils viendront en personne nous parler de l'école pour éviter de faire un saut vers l'inconnu, en tout cas j'ai vraiment hâte de finir l'année, bac en poche et de me lancer dans cette aventure comme l'a qualifiée Mathieu !

- En parlant de lui, dit ma mère, tu comptes lui parler quand hein ? C'est pas sympa de rester avec lui alors que tu ne l'aime plus !

- Maman on ne reviendra pas sur le sujet ! Je compte le quitter dans les prochaines semaines j'attends juste le bon moment.

- Le sujet est clos, conclus mon père, Marie tu sais ce que j'en pense, mais ce sont tes histoires et tu te débrouille crème d'andouille !

- Merci Papa, je réponds, bon elle arrive quand l'autre asperge ? Il fait faim là !!!!

- Tu sais ce qu'elle te répond l'autre asperge ? et puis déjà c'est « Bonjour mon grand frère chéri ! Ta journée s'est bien passée ? » et je te réponds « Bonjour ma sœur, oui j'ai passé une bonne journée ma petite Marie, et toi alors la réponse de la fac ? » répondit ironiquement mon frère, Nicolas en entrant dans la cuisine.

- Rho c'est bon ça va le frangin, et sinon j'irai pas en droit puisque je fais partie des 25 sélectionnés pour la nouvelle promotion de l'Ecole de France !

- C'est vrai ? C'est top ça !! Sinon on mange quoi, parce que j'ai super faim et ça sent vraiment très bon !!

Le repas se déroula dans la bonne humeur avec les rires de Mercedes en fond qui jouait avec sa cuillère, elle est vraiment à croquer, je regrette d'avoir fait la tête à ma mère à l'annonce de la grossesse, car c'est vraiment un petit bonheur de l'avoir parmi nous. Ma mère est tombée enceinte de Nico à l'âge de 16 ans, mon père et elle étaient au lycée ensembles, ils se sont installés et se sont mis à travailler, ils avaient trouvé un équilibre. Mais deux ans plus tard ma mère est retombée enceinte de moi cette fois, à 18 ans, ils avaient eu leur bac, mon père venait d'entrer dans une école de commerce, que ses parents avaient finalement accepté de lui payer, et ma mère enchaînait des boulots pour pouvoir subvenir aux besoins de la petite famille. Après ma naissance, ils réussissaient finalement à se débrouiller à deux, mon frère venait d'entrer à la maternelle et mes grands-parents pouvaient me garder, ma mère suivait une formation pour pouvoir devenir pâtissière et mon père continuait ses études en s'occupant de nous pendant ses temps libres. Ils ont eu la chance de trouver de l'emploi à la fin de leur études respectives et ont réussit à s'en sortir enfin, j'ai l'impression que mon frère et moi avons été des boulets pour eux et c'est pour cela que je me suis énervée quand ma mère a annoncé être enceinte, je trouvais cela stupide après tous les problèmes que cela pouvait causer. Mais finalement, le jour de l'accouchement, quand je l'ai vue avec sa petite tête toute mimi, je me suis mise à pleurer et me suis excusée pour ce que j'avais pu penser, par chance mes parents sont plutôt indulgents et n'ont pas été vraiment vexés de mon mécontentement pendant la grossesse.

Maintenant nous sommes une famille soudée et j'en suis vraiment heureuse, j'espère que cette harmonie entre nous durera encore longtemps et que Mercedes sera toujours à l'abri des danger que contient ce monde, je ferai toujours tout pour la protéger, elle, Nico et nos parents. Je le jure. 

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Voilà le second chapitre, j'espère que ça vous a plu ! 

Bonne journée !  

(N'oubliez pas de mettre la musique en média svp !)