➢ Hᴜᴍᴀɴ Sɪɢɴs [OS Cᴏʟʟᴇᴄᴛɪᴏɴ]

I. Hᴏʟᴅ • ʟɪᴠᴀɪxʀᴇᴀᴅᴇʀ AU

***
Premier soir

Hansi l'avait invité. Sans me prévenir. Je savais que c'était un ami de son géant de mec. Sérieusement, Erwin est grand. Trop grand. Il me faudrait des échasses rien que pour atteindre son menton, et vivre sur une échelle n'est pas une option.

Bref.

Quand j'ai vu Livaï pour la première fois, je l'avais trouvé beau. Vraiment beau. Le genre de beauté masculine qui vous coupe le souffle et vous empêche de détourner le regard jusqu'à ce qu'il vous le rende. Il se détachait de la foule d'invités sans problème. L'aura de sa présence était incomparable et écrasait toute les autres. J'aurai pu tomber amoureuse de son visage en un instant. Heureusement, je ne suis pas la dernière des idiotes. Puis, il m'avait regardé en taclant Erwin pour une connerie qu'il avait dite. J'avais regretté ma fascination et tourné les talons.

Un glaçon dégagerait plus de chaleur que cet homme. Pas un mot, pas un échange de plus.

À la fin de la soirée, Hansi était bourrée. Et moi aussi. Comment étais-je même arrivé jusqu'à mon lit ? Mystère, je ne me souvenais plus.

***
Deuxième soir

On fêtait la nouvelle embauche d'Hansi, vive les contrats à durée indéterminée. Bientôt, elle partirait. Au revoir, collocation épique pleine de rebondissements en tout genre. Elle allait me manquer. J'arrivais toujours pas à croire que j'allais perdre face à ce blond gigantesque. Elle vivra avec lui. Peut être. En fait, je savais pas encore mais je préfèrais me préparer à revivre seule.

À un moment de la nuit, alors que les festivités étaient à leur paroxysme, j'avais sentis une paire d'yeux qui me suivait. Au début, je m'étais mise une claque mentale pour repousser la paranoïa invisible qui me polluait l'esprit. Je m'étais faite plus jolie que d'habitude ce soir là et plusieurs avaient tenté une approche, plus ou moins subtile. Ça avait dû me monter à la tête. Mais, je m'étais vite rendue compte que mon cerveau m'envoyait les bonnes informations. Livaï était dans l'encadrement de la porte fenêtre, en train de fumer. Il m'avait fixé, une lueur étrange dans le gris de ses iris.

J'avais vite fait mine de rien, drainant ma flûte de champagne un peu trop vite. Au bout d'un moment, j'avais eus un gros vertige et je m'étais appuyé sur le dossier du canapé, une main fraîche sur mon front. Je hais le champagne depuis, d'ailleurs. Elle sont vicieuse ces petites bulles.

J'avais la tête baissée et j'avais essayé de retrouver un semblant d'équilibre. C'est là qu'il m'avait approché. Il m'avait attrapé le bras et tiré hors du salon, jusqu'au couloir qui était bien plus calme et reposant.

« Fait gaffe, tu vas te casser la gueule. »

Livaï m'avait offert son bras et je l'avais pris. Plus par nécessité que par réel désir. Il avait raison et ça m'avait foutu en rogne.

Il est dangereux ; il pourrait séduire un putain d'essaim d'abeilles s'il le voulait. Elles lui fileraient leur miel sans broncher. Je blâme le verre de trop pour cette image douteuse.

« T'es une sauvage toi. J'ai jamais vu quelqu'un vider son champagne aussi vite. » avait-il dit en ouvrant la porte de ma chambre.

Comment avait-il su que c'était celle là ? Ça faisait trop de mystère.

« Je m'amuse, c'est tout. Tu devrais essayer de temps en temps. » avais-je menti en m'écroulant sur mes draps.

« Si pour toi s'amuser se résume à picoler jusqu'à plus tenir debout, alors on a pas la même définition. »