Still here

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Aujourd'hui, on se retrouve pour le point de vue de Daniel !! Still Here de The Williams Brothers renvoie complètement l'atmosphère que j'ai voulu donner au chapitre... Donc voilà voilà, bonne lecture !

03:02
Je me tourne et me retourne dans mon lit inlassablement.
Le sommeil ne vient pas . Tout ça parce qu'à chaque fois que je ferme les yeux , je revois la face de cet abruti.
En revenant dans cette ville , au fond je me doutais bien qu'elle m'aurait remplacé mais pas avec un type pareil !
Mielleux, collant , sans aucun sang froid ou même un minimum de répartie , bref tout ce qu'on détestait.
Ce Dan ou Dean me donne la gerbe , j'en reviens presque à regretter Barry Berckley .
Au moins , lui , s'est contenté de toucher ses lèvres.
« J'allais juste dire à mon copain que j'ai hâte de coucher avec lui !»
Je suis pris d'un violent haut le cœur et m'assois sur mon lit en tentant de rayer cette phrase de mon esprit.
Chaque nuits me rappelle celle qu'on a passé , et penser que ça pourrait être lui qui avance son corps contre le sien , qui embrasse ses seins , son ventre , ses reins . Lui qui mord son cou et ses épaules pour y laisser des traces indélébiles, lui qui la voit si vulnérable et pourtant si désirable....
Penser tout ça me rendra fou .
Mais au fond est ce que je vaux mieux que lui pour elle ? Je n'ai même pas été fichu de l'approcher correctement comme j'en ai rêvé pendant deux ans .
Le service militaire m'a appris à me servir d'une arme , à me battre et à contrôler ma colère contre le monde mais il ne m'a pas fait oublier son bandana qui décore ses cheveux souvent coiffés en chignon bordélique, ses milliers de salopettes et sa tendance à retrousser son nez comme un lapin quand elle est mal à l'aise . La voir tout à l'heure comme dans mes souvenirs , m'a donné comme un second souffle .
Rien que d'y penser , un coup de chaud m'étouffe. J'enlève mon t shirt mais rien y fait .
La douceur de la nuit me semble plus qu'alléchante derrière le minuscule balcon de la chambre . Je m'y dirige le plus silencieusement possible pour ne pas réveiller Joshua qui a bien voulu m'héberger jusqu'à ce que je trouve une chambre universitaire. Il ronfle fort mais je n'ai rien trouvé de mieux pour l'instant.
Comme je le pensais , le froid glacial est plus qu'agréable sur ma peau . Il m'aide à y voir plus clair dans mon esprit embrumé.

Je me concentre alors pour faire réapparaître le portrait d'elle que j'ai mémorisé il y a quelques heures.
Au premier abord, elle était comme la Elisa que j'ai connu mais je n'ai pas menti quand j'ai dit qu'elle avait changé.
Ses traits affinés ont remplacés les rondeurs de ses joues , mais en plus de ça , il y a quelques choses en elle qui s'est décuplé.
Son audace , sa maturité et même sa confiance en elle ... Je ne l'ai jamais vu affirmer comme ça tout haut ce qu'elle pense , être capable de garder son sang froid devant l'embarras ou de lancer un regard de défi aussi ardent et sexy à en mourir .
Je n'ai jamais vu autant d'assurance dans son petit corps , tout simplement parce que je n'ai pas été capable de la lui donner. Alors que lui , si .
C'est bien pour ça que je me retrouve là sur ce putain de balcon à penser à son souvenir alors que je pourrais avoir près de moi la vraie Elisa. Celle qui parle à tort et à travers , qui mange des fraises tagada comme quarante ou qui m'embarque faire n'importe quoi , n'importe où juste grâce à ses petits yeux noisettes qui capturaient sans relâche les miens .
Si on avait continué à se voir après que ma famille ai implosé , l'histoire aurait elle changée ?
Pourquoi je me pose la question , c'est clair que tout aurait été différent !
Je me suis toujours détesté de l'avoir laissé seule en terminale et je me déteste toujours autant aujourd'hui .
Mais elle me rappelait trop ma vie d'avant, les blagues foireuse de mon père qui était devenu notre meilleur ami à tous les deux , les chorégraphies de hip hop qu'elle faisait apprendre à ma Aimee, les innombrables dîners , pique-niques , noël , nouvel ans , qu'on a passé ensemble avec nos deux familles.
Il me fallait autre chose pour retirer la tronçonneuse de douleur qui déchirait ma poitrine . Elisa la mettait en route sans même le vouloir alors je me suis éloigné. Sans elle , je n'ai pas toujours pris les bonnes décisions avec l'alcool, avec les filles et le reste . Mais quand j'ai voulu qu'on se rattrape , qu'on débranche cette tronçonneuse ensemble durant cette dernière nuit , je me suis rendu compte que j'avais trop changé, je n'étais plus digne d'elle, peut-être ne l'avais je jamais été.
Je voulais l'être plus que tout donc il fallait que je parte , c'était urgent alors je suis parti , sans me retourner .
Et ce que ça a servi ? Je l'aurais peut-être sût , si cette tête de mule avait dit oui pour la fête de vendredi . Ça m'aurait permis de lui parler même un instant pour dire tout ce dont je n'ai pas été capable de dire depuis mon retour .
A chaque fois , voir sur son visage que je n'étais plus le bienvenu dans sa vie me faisait reculer .
Mais quand j'y pense ce n'est peut-être être pas plus mal qu'elle ai refusé . D'après ce que j'ai vu , je ne suis pas le seul à espérer qu'elle vienne .
Une fille brune de grande taille et aux yeux de chats avait un regard étrange lorsqu'Elisa a refusé l'invitation. J'ai remarqué qu'elle ne la lâchait pas des yeux mais pas comme touts les petits curieux dans la salle .
Non . Elle , la regardait comme si elle voulait tirer avantage de sa situation.
Le vice qui se dégageait de tous ses pores n'annonce rien de bon pour Elisa et même si j'ignore quoi , sincèrement ça me fait flipper.

Fin du chapitre 7

J'ai adorée écrire ce chapitre et j'espère que vous avez aimé le lire .
J'ai hâte de vous faire découvrir le prochain qui ne manquera pas de rebondissement !
Alors à bientôt ! ;D

The moral of the storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant