You And Me

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Hey ! Comment allez vous ?
Aujourd'hui , nous nous retrouvons pour un chapitre que j'affectionne énormément .
En conséquence , il nous faut une musique que j'affectionne aussi incroyablement : You And Me de Penny & The Quarters .
Enjoy ! ;)

Je ne peux pas croire ce qu'il est en train de me dire .
Bon sang , ça craint , je traîne tout le temps chez Noah !( quand nous ne sommes pas en froid évidemment...)
Que faire maintenant ? Je ne peux pas rester planter là comme une idiote !
-J'insiste , tu devrais prendre une douche froide , tu commences à devenir rouge... jubile t'il de son regard taquin .
Et merde , prise en flagrant délit de voyeurisme, je détourne les yeux de ses abdominaux apparents beaucoup plus développés que dans mes souvenirs .
On ne pourra pas dire que le service militaire ne lui a pas servi .
Comme pour chasser mes pensées qui divaguent , je secoue la tête et riposte durement :
-Tu ne connais pas les tee-shirts ?
Il souffle puis se penche pour attraper le premier bout de tissu qui jonche le sol en prenant bien soin de mettre en évidence son joli petit postérieur au passage !
Non mais franchement, se trémousser comme ça , des gouttes d'eau encore ruisselantes sur son torse tout droit sorti d'un magazine de top modèle et s'exhiber dans son jean moulé...
Qu'est ce qu'il cherche à la fin ?
-Hum hum
Daniel me sort encore une fois de mes pensées .
Et remerde , sa ruse m'a fait plus d'effet que je n'aurais voulu l'avouer .
Lorsque mes yeux quittent ses fesses pour retrouver ses yeux et son air satisfait de vainqueur exhibitionniste, je peux sentir mon teint rose pivoine se changer en rouge tomate et j'ai horreur de ça .
-Bon , on y va ? Lance t'il en enfilant son teeshirt comme si nous avions prévu d'aller quelque part ensemble.
-Eh , comment ça , on ...
-Chut .
Sans me donner mon avis , Daniel l'imprévisible me prend par le bras et nous emmène en direction de la sortie .
Et là , je comprends enfin à quoi il joue : à me rendre folle !

Je crois que c'est la curiosité de savoir où je l'emmène et ce que je vais lui dire qui l'a retiens de crier et de gesticuler dans tous les sens comme elle le ferais habituellement face à une tentative d'enlèvement comme celle là .
Lorsque nous passons les grilles de la fac , je m'apprête à lui révéler enfin où nous allons mais une voix lointaine me coupe dans mon élan .
-Daniel ! Tu es revenu ?!
Bien qu'elle est un peu changé depuis la dernière que je l'ai vu , je reconnais la mère d'Elisa qui se dirige tout droit sur nous .
A peine le pied posé sur le trottoir, elle me prend avec force dans ses bras , ce qui me donne l'impression d'avoir de nouveau cinq ans .
-Ne nous fais plus jamais une peur pareil , tu m'entend ? Non mais franchement , partir aussi longtemps , à quoi tu pensais ?!
-Cassandra... tu m'as manqué aussi .
Elle semble émue , je le suis aussi même si mes yeux pique d'avantage à cause de son parfum à la rose musqué qu'à cause de l'émotion !
Lorsqu'elle se recule , Cassandra passe sa main délicatement sur la joue de sa fille puis explique :
-Ma chérie, je suis désolé de ne pas avoir pu venir plus tôt, ton directeur m'a dit pour l'histoire du tableau . J'étais sur le point d'aller zigouiller la personne qui a écrit ces idioties.
-Je leur avait dit de ne pas t'appeler pour si peu ! Râle Elisa . Et tu ne vas zigouiller personne vu qu'on est pas sûr de qui il s'agit .
D'un coup , je vois les yeux de Cassandra fixer ma main retenant l'avant bras d'Elisa.
Je l'enlève instantanément comme si son regard aiguisé m'avait brûlé .
-Est ce que c'était vrai ?
Elisa et moi nous regardons sans trop savoir quoi répondre.
Et sans que je m'y attende , Cassandra nous sourit tendrement et dit d'un air joyeux :
-Enfin bref , on ne va pas en discuter sur le trottoir ! On sera mieux à la maison .
Sans qu'on ne sache trop comment, Elisa et moi nous retrouvons assis sur la banquette arrière de Cassandra. Cette fois c'est l'odeur de lavande qui me prend à la gorge .
Comme je m'y attendais, personne n'ose parler . Seule la mère d'Elisa maintenant affublée d'une longue tignasse rousse au reflet rouge chante sur la musique qui passe à la radio . Elle chantonne et raconte des banalités pendant la quasi entièreté du trajet .
Lorsque je sentais le sommeil me gagner , Elisa m'envoya une pichenette en plein dans la cuisse .
-Regarde ton portable. Chuchote t'elle.
Elle m'a sûrement envoyé un mail vu que mon adresse est la seule chose qui n'ai pas changé durant tout ce temps . Mais je retourne mes poches pour bien qu'elle voit que je n'ai pas mon portable sur moi .
Je le prend le moins possible , je ne tiens pas à m'en servir plus que nécessaire . Pour moi , ce n'est pas devant des écrans que la vie se joue ...
Frustrée , Elisa me fait signe du doigt pour que je me rapproche.
-Tu n'étais pas sensé être en rogne contre moi ? A cause de l'autre fois...
Elle tourne la tête pour que je lui réponde à mon tour au creux de l'oreille.
-Disons que je ne suis pas rancunier . Mais tu m'en dois une pour t'avoir pardonné aussi facilement de m'avoir accusé à tort .
Lorsque je lui murmure ces mots à l'oreille , ma bouche frôle doucement sa peau , et je jurerai l'avoir senti frémir à mon contact , aussi léger soit il .
-Mais pourquoi m'as tu emmener dehors, on ne pouvait pas parler dans la chambre ? Demande t'elle tout en jetant un coup d'œil à sa mère toujours déchaînée sur une chanson de Penny & The Quarters .
-Comme tu le sais , c'est également celle de Noah et je voulais te parler de sa copine justement. On n'aurait pas été libre de parler de ses magouilles s'il rôdait dans les parages . Sans parler des regards qu'on nous lancerait si on nous voyait entrer tous les deux dans une même chambre.
Cette fois , je cherche volontairement à toucher la peau fine de son oreille et parle de manière plus lente et langoureuse .
Elle endure une torture . C'est marqué sur son visage mais je prend plaisir à continuer car il est clair qu'il s'agit d'une torture qu'on ne veut surtout pas arrêter .
-Nous sommes arrivés !
Sur cette banquette arrière, senteur lavande , nous sursautons et nous écartons d'un même geste .
Et c'est en sortant de la voiture , que je me prend un violent coup de vieux en pleine face .
J'ai l'impression d'avoir pris quarante ans en regardant cette maison jaunie par le temps au rideau rose et au toit qui fuyait sans cesse .

Fin du chapitre 12

The moral of the storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant