Chapitre 19

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Complètement transie de froid, je me glisse dans la baignoire fumante. Un soupir de bien être s'échappe de mes lèvres, et mes dents cessent enfin de claquer.

Isaac m'attend dans la chambre, il m'a promis de ne plus s'éloigner et le soulagement que je ressens en ce moment m'aide à reprendre mes esprits. Je constate alors que l'absence d'Isaac que j'ai pris pour un abandon a suscité une panique tellement violente qu'il m'a été impossible de réagir correctement. Le vide qui c'est créer en moi a tout ravager, je pensais connaitre la souffrance et pourtant ce que j'ai ressenti était tellement plus douloureux que la trahison de mes parents. Peut être parce que je savais que ceux que j'appelais papa et maman ne m'ont jamais réellement témoigner d'affection.

J'étais incapable de réfléchir et mon corps se mouvait contre ma volonté, partant à sa recherche et priant pour qu'il ne m'ait pas abandonnée au milieu de nul part. Quand je me suis reconnectée à la réalité je me trouvais dans une forêt que me paraissait soudainement sombre et angoissante. Complètement gelée je n'avais aucune idée de comment rejoindre le chalet. Des larmes ont commencé à couler d'elle-même sur mes joues et j'ai attendu patiemment un miracle.

Si Isaac ne m'avait pas retrouvée je sais que je n'aurai pas bouger, attendant que le froid m'emporte plutôt que de me retrouver à nouveaux seule. Je préfère ça que de retourner d'où je viens.

Je ne sais pas si le maitre est à ma recherche, jamais personne ne s'est enfuie pour savoir ce qui pouvait arriver.

- "Tu as bientôt finie mon ange ?" me demande Isaac à travers le battant de la porte.

Je n'ai aucune idée du temps que j'ai passé à me prélasser dans le bain mais l'eau est maintenant tiède.

- "Euh... oui je... euh je sors" balbutiai-je en me redressant de la baignoire, cherchant des vêtements à travers la salle de bain.

Cependant, je réalise que je n'ai pas quitté les bras d'Isaac et par conséquent je n'ai emporté aucun vêtement avec moi. Entourant maladroitement une serviette autour de mon corps, je décide de sortir ainsi.

Isaac est en face, dès qu'il m'aperçoit ses yeux deviennent subitement sombres et son corps se tend, il inspire profondément comme pour s'exhorter au calme. Je crains d'avoir fait quelque chose qu'il ne fallait pas, pourtant j'ai beau chercher je ne trouve toujours pas d'où vient le problème.

- " Qu...oi ? " questionnai-je en regardant attentivement autour de moi.

Il secoue la tête pour reprendre ses esprits et se dirige vers le sac de voyage qu'il a emmené avec nous.

- " Rien, vas t'habiller" me dit-il en me tendant des vêtements, la voix étrangement rauque.

Je décide d'ignorer son comportement bizarre alors qu'il quitte la chambre pour me laisser m'habiller. J'enfile un pantalon très confortable qu'Isaac ma acheté et un pull qui lui appartient. Malgré le fait que je possède maintenant tout un tas de vêtement je préfère piquer les siens. Ils sont plus confortables et porte son odeur. Ça n'a d'ailleurs pas l'air de le déranger car il n'a jamais râlé et vient à l'instant de me donner le sien.

Le salon est calme et la cheminée brûle toujours, pourtant je perçois la voix d'Isaac au loin, je me rapproche et le découvre dos à moi dans la cuisine en train d'observer le paysage. Il ne semble ne pas m'avoir entendu et a l'air d'entretenir une conversation assez houleuse avec la personne à l'autre bout.

Soudain son point s'abat sur le plan de travail et un petit crie de frayeur s'échappe de mes lèvres, mon sauveur se retourne soudainement se rendant compte de ma présence. Il raccroche immédiatement sans en avertir son interlocuteur et passe ses mains dans les cheveux tout en se rapprochant de moi.

- " Je ne savais pas que tu étais là, tout va bien ? s'enquit-il les sourcils froncés.

Je ne sais pas s'il me demande comment je me sens à propos de l'incident du téléphone ou de ma disparition dans les bois.

Sans lui répondre je tends ma main et vient lisser les rides soucieuses présentent sur son front, un long soupir lui échappe avant qu'il ne ferme les yeux et rapproche instinctivement son visage de mon contact.

L'instant me parait durer une éternité, je profite de pouvoir le voir complètement détendu et serein sous mes caresses. Malheureusement son téléphone nous coupe pour annoncer l'arrivée d'un message.

Isaac grogne et je retiens un rire face à sa mine boudeuse, il le remarque et une expression taquine vient orner son visage. Il réduit l'espace qui il y a entre nous. Son souffle s'abat sur ma nuque quand il vient y déposer quelque baiser. Ma respiration devient erratique, mon corps est parcouru de frisson et pour la première fois des fourmillements apparaissent dans le bas de mon ventre. À chaque baiser déposer, la tension augmente et un gémissement m'échappe.

Isaac remonte doucement son visage et ses lèvres se trouvent maintenant à quelque centimètre des miennes, mon corps est en ébullition et réclame encore plus de contact. Isaac semble attendre mon accord et ne bouge pas. Je remarque qu'il est dans le même état que moi, ses yeux sont sombres et il respire bruyamment par le nez comme en proie à un conflit intérieur. Il parait très effrayant ainsi, pourtant mon cœur comme mon corps semble apprécier cette démonstration de force puisque je ne ressens aucune peur à ses coter.

Je gémis de frustration et Isaac comprend que je réclame son contact, fondant sur ma bouche ses lèvres partent à l'assaut des miennes. Le baiser devient très vite est passionné et fougueux. Des sensations que je n'avais jamais connues envahissent mon corps rendant celui-ci soudainement très sensible. Je tente de suivre le rythme emportée par un délice sans nom. Mes mains s'aventurent dans ses cheveux, tirant dessus et jouant avec alors qu'Isaac grogne. Il aspire mes gémissements et me soulève rapidement pour m'assoir sur le plan de travail. S'installant entre mes jambes mon sauveur quitte a contrecœur mes lèvres me laissant ainsi reprendre une respiration laborieuse. Ses mains viennent agripper mon visage et dépose une myriade de baiser dessus.

La tension redescend peu à peu et la sensation de ses lèvres me manque déjà, je suçote les miennes qui porte encore le gout d'Isaac. Celui-ci le remarque et grogne à nouveau.

- " si tu continues à faire ça mon ange je ne me retiendrais pas" me murmure-t-il d'une voix éraillée.

Troublante découverteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant