Chapitre 28

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Comme me l'as demandé Isaac, je me trouve en ce moment même dans la salle de bain afin de me préparer pour notre sortie. Le stress me gagne peu à peu mais je refuse de me laisser submerger, pas tout de suite du moins.

Je me rends compte que cela va être ma première sortie dans New York, l'hôpital ne comptant pas. Je n'avais croisé personne d'autre à par cette infirmière un peu trop entreprenante selon moi et le médecin. Aujourd'hui je sais que ce seras plus compliquer, les fenêtre du l'appartement me permette d'observer la foule de passant en contrebas. S'agitant comme des fourmis en pleine labeur, se bousculant et marchant à toute vitesse.

C'est ce monde-là qui me terrifie, un monde où tout le monde se côtoie mais où personne ne fait réellement attention à toi. J'avais aussi appris grâce aux infos que je regardais de temps en temps que les crimes étaient plus fréquents dans les grandes villes. Surement dû au nombre élevé d'habitant et donc plus de sociopathe prêt à vous tuer à chaque coin de rue.

Isaac me protégera.

J'étais en pleine crise de parano et me répétais sans cesse cette phrase dans le but de ne pas flancher, je voulais y arriver pour moi mais aussi pour Isaac, lui prouver qu'il a eu raison de me sauver et de s'occuper de moi. Il était temps d'affronter mes peurs, à commencer par ma panique des bains de foule et des inconnus en générales. Allier les deux aux milieux d'un espace clos comme le cinéma n'allait pas être simple.

Des coups portés à la porte me sortirent de mes pensées, je finis rapidement de me coiffer les cheveux avant d'ouvrir la porte à la seule autre personne qui vis ici, appuyer nonchalamment contre le mur face à moi, son regard se montre insistant. La mauvaise habitude de baiser le regard refit surface. Étrangement, aucune remontrance ne me parvient, il devait sûrement juger que la journée allait être assez forte en émotion pour avoir à ce battre contre une chose aussi futile.

- " Tu es magnifique mon ange, on peut y aller ? "me demande Isaac avant de tendre sa main dans ma direction.

J'hoche simplement la tête et saisi le bras qui m'est tendue. J'espère sincèrement que nous prendrons la voiture. Marcher en plein milieu d'une foule très peu pour moi, je pense en subir déjà assez pour aujourd'hui.

Je pousse discrètement un soupir de soulagement quand je remarque la voiture stationnée devant l'immeuble. Un homme est déjà présent, installé derrière le volant tandis qu'Isaac m'ouvre la portière arrière. J'hésite à rentrer quand j'aperçois cette autre personne.

Est-ce que Isaac s'est tromper de voiture ?

- " Ne t'en fais pas, c'est mon chauffeur. Il se contentera simplement de nous poser et de nous ramener, ni plus ni moins "

D'accord c'est très étrange, qu'est qu'un chauffeur fait ici ?

J'avais bien compris que mon sauveur avait de très bon moyen financier comme en atteste le confort moderne de son appartement ou encore le manoir immense dans lequel je me suis réveillée le premier jour. Mais jusqu'à aujourd'hui, il s'était toujours contenté de conduire par lui-même, alors pourquoi ce soi-disant chauffeur n'intervient que maintenant. Semblant lire dans mes pensées, Isaac se penche délicatement vers ma place.

- " Je veux pouvoirs veiller sur toi à chaque instant. Daniel, mon chauffeur m'a paru être la meilleure solution pour que mon attention ne soit pas déviée sur la circulation de New York. Qui plus est, cela me permet de pouvoir te contempler tout du long " argumente-t-il tout en saisissant la ceinture derrière mon épaule afin de m'attacher.

Son dernier commentaire me fit chaud au cœur, au fil des jours j'avais appris à m'habituer à ses compliments et les apprécier, même si ça ne m'empêchait pas de rougir à chaque fois. Je ne dis rien et dirige mon regard du coter de la vitre. J'ai bien compris son petit jeu, il tente de détourner mon attention pour que j'évite de m'inquiéter plus que je ne le suis déjà. Sa prévenance me touche sincèrement.

Nous sommes à ma plus grand déception, arrivés bien plus vite que je ne le pensais, contre toute attente le Hall est complètement vide et Isaac ne se dirige pas vers ce qu'on appelle des guichets afin de choisir le film. J'étais pourtant persuader que l'on procédait comme ça, tout du moins de ce que j'avais lu dans un livre.

- " On ne doit pas allez au guichet pour choisir le film ?" demandai-je intriguer.

Il se contente simplement de répondre par la négative avant de me pousser dans une sorte de renfoncement ou se trouve toute sorte de friandise.

- " Je veux que tu ne t'occupes de rien d'autre que de savoir ce que tu vas grignoter, choisis et ensuite nous irons voir le film " m'ordonne-t-il avant de lâcher ma main pour me tendre un sachet en plastique vide.

Tout me fait envie et mon sachet se retrouve rapidement plein, de son côté Isaac s'est contenter de prendre un énorme paquet de pop-corn. J'ai hâte de pouvoir gouter, il parait que c'est très connu d'en manger pendant un film au cinéma.

Je dois avouer que pour l'instant tout se passe bien, nous n'avons croiser personne d'autre que son chauffeur et quelque passant à ma sortie de la voiture. Isaac ne m'a pas lâchée des yeux une seule seconde et je me rends compte que le sentiment de sécurité que je ressens en sa présence rend cette sortie agréable.

Encore une fois, nous sortons de cet mini boutique sans rien payer et nous dirigeons vers un long couloir avec des chiffres sur chacune des portes. Nous rentrons dans une salle sombre, possédant uniquement des sièges rouges orienté vers une grande toile blanche. L'obscurité de la salle me met mal à l'aise, je n'ai pas forcement peur du noir puisque j'ai vécu toute ma vie avec mais en ce moment même j'ignore ou je me trouve et cela m'angoisse.

De plus en plus tendue, je tente ridiculement de réfréner les battements de mon cœur à la vue de certaine personne installer dans les sièges. Mon corps entier tremble et mes jambes menacent de s'effondrer au moindre effort, j'ai l'impression qu'une boule se forme dans ma gorge, empêchant le moindre son de s'échapper. Je veux supplier Isaac de sortir de cet endroit mais chaque effort que je fais pour articuler ne serait-ce qu'un bruit se solde par un échec. Mes membres sont complètement atrophiés et j'ai l'impression de sombrer peu à peu dans la démence. Ma vue se brouille et je comprends rapidement que des larmes sont en train de couler, je tente difficilement de réprimer les images du passé qui se mêlent au présent.

Je veux sortir de cet salle.

Avec les dernières forces qui me restent, je tire sur le bras de mon sauveur en espérant qu'il comprenne ma détresse.

***

Je suis désolé mais à partir de lundi je suis en partiel pendant 2 semaine, je ne vais pas pouvoir poster de chapitre. Cependant j'en ai un d'avance que je posterais la semaine prochaine.

Troublante découverteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant