Chapitre 17

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La semaine est passée très vite, je dois l'avouer.

Je connais maintenant presque toutes les pièces de l'appartement même si certaine restent fermées, jugées trop dangereuses par Isaac pour que j'y entre.

D'ailleurs celui-ci est en ce moment même en train de savourer son café à coter de moi, il lit son journal pendant que mange mon croissant devant un dessin animé.

Depuis que j'ai découvert la télévision, je dois avouer que j'ai développé une légère addiction au Disney.

Surtout au film de Lilo & Stich que j'ai dû voir au moins une dizaine de fois puisque Isaac m'a montré comment le démarrer.

Je dois sûrement ressembler à une enfant mais cela n'a pas l'air de déranger puisqu'il que ne cesse de me répéter qu'il me trouve mignonne.

Grâce à ça et aux autres films que je regarde j'ai pu apprendre beaucoup de chose, notamment sur le fonctionnement d'une vraie vie active mais aussi des coutumes et des nombreux pays qui existent.

De plus Isaac m'a mis des sous-titres sous chaque film pour pouvoir assimiler plus facilement la lecture même si je suis encore loin de savoir lire.

Nous avons instauré une sorte de routine, quand je me réveille, Isaac et déjà partis travailler.

Je déjeune devant la télévision pendant que Mélanie fait le ménage et prépare à manger.

Elle a plusieurs fois essayer d'établir un contact mais je constate que même si je me comporte parfaitement normalement avec Isaac ce n'est pas la même chose pour les autres. J'ai tendance à m'éloigner quand elle est dans les parages.

Ensuite Isaac rentre manger et nous commençons les cours de lecture, ensuite il s'enferme dans le bureau pour travailler pendant que généralement, j'opte pour une sieste.

Le soir avant de manger, je le rejoins dans son bureau pour cette fois-ci prendre mes cours d'écriture.

Ensuite nous nous quittons et partons chacun dormir dans notre chambre.

C'est là où ça pose problème, je dors très peu et n'arrête pas de faire des cauchemars. Cependant je n'ose rien dire à Isaac même si je me doute qu'il a dû remarquer mes cernes.

Il est toujours attentif à chacun de mes besoins, anticipant même mes demandes. Certain pourrait trouver ça étouffant mais personne n'a jamais tellement pris soins de moi alors les attentions d'Isaac me touchent sincèrement.

Aujourd'hui, est un jour spécial. Mon sauverait a décidé de ne pas travailler et de m'emmener quelque part à la place.

Je ne suis guère rassurée de devoir sortir étant donné que je n'ai pas remis un pied dehors depuis l'hôpital.

Cependant je sais que la présence d'Isaac me rassurera et je ne cesse de me répéter que je ne risquerais rien avec lui.

- " Tu as finis mon ange ?" Me demande t'il quand il constate que je viens de terminer mon croissant.

- " Oui ".

Autre chose encore qui a changé. Dorénavant Isaac insiste beaucoup pour que je lui parle, cela m'a fait bizarre au début mais je dois avouer que je suis de plus en plus à l'aise avec la parole même si je me contente de mot bref.

Il n'a pas l'air de s'en formaliser puisqu'il me répond par un sourire fier à chaque fois que je fais l'effort de lui répondre de vive voix.

Il se dirige vers le hall d'entrée et sort des affaires, Isaac ma acheter beaucoup de vêtement et notamment des affaires d'hiver chaud. J'aime beaucoup la sensation d'être toujours entouré de chaleur, c'est tellement agréable.

Avant le maître ne mettait pas de chauffage dans notre aile et les hivers étaient rudes. Les contacts physiques nous étaient interdits. A cause de cela, j'ai vue plusieurs enfants être embarquer, mort de froid dans la nuit.

Je me lève et le rejoint, j'enfile mon manteau et il prend le soin de boutonner lui-même ma veste avant d'entourer une écharpe autour de mon cou.

Il s'habille à son tour et nous pouvons sortir, une fois devant la porte d'entrer mon pas se bloque. Isaac remarque mon hésitation et se dirige vers moi pour plaquer mon visage contre son torse tout en avançant.

Je regrette maintenant d'avoir accepté de sortir quand je remarque que j'arrive à être terrifiée par 5 malheureux mètres à traverser.

J'ai peur de croiser le regard des gens autour de moi, peur que quelqu'un me reconnaisse, peur que je sois emmenée de nouveaux.

La présence de mon sauveur me procure la sécurité dont j'ai besoins, et j'essaie de me montrer courageuse en refoulant ma peur pour ne pas gâcher cette journée.

Le trajet est un peu long et j'ignore toujours où nous allons. Je fais confiance à Isaac, je sais qu'il ne choisirait pas un lieu trop fréquenté.

Plus nous roulons, plus les immeubles laissent place à la nature pour mon plus grand plaisir.

Nous arrivons à l'entrée d'une forêt enneigée et nous garons.

Mon sauveur ouvre la porte et saisit ma main, le contact avec sa peau m'électrise et je tente de réfréner des frissons qui me saisissent.

Nous ne marchons pas longtemps avant de déboucher sur une clairière, la neige commence à fondre à quelque endroit et le soleil réchauffe agréablement mon visage.

Un magnifique chalet se trouve face à nous, de taille humaine celui-ci a l'air chaleureux et décorer dans un style très cosy.

Isaac se dirige immédiatement vers lui et je me demande s'il lui appartient. Comme ayant lu dans mes pensées, il se retourne vers moi.

- " Ce chalet appartient à un de mes meilleurs amis, il se trouve que l'on partage tous les deux l'envie de se ressourcer au calme. Même si j'ai tendance à faire dans la démesure comparer à lui." M'explique-t-il tout en ouvrant la porte.

J'avais raison, le chalet a l'air très conviviale et très bien agencé pour sa taille. Isaac se déshabille, je fais de même puis il part chercher de quoi allumer le feu.

J'aime cet endroit, j'ai l'impression de me retrouver dans une bulle hors du temps. Les souvenirs du manoir me reviennent en mémoire et je regrette de ne pas avoir passée plus de temps là-bas.

Isaac interrompt mes pensées en sortant des aliments du frigo, commençant ainsi à préparer le déjeuner. Je grimace en me rendant compte que je n'ai absolument pas faim.

La nourriture est un sujet tendu, mon manque d'appétit à tendance à l'agacer et même s'il n'en montre rien, je vois que mon poids l'inquiète. En attendant nous faisons chacun des efforts, j'essaie généralement de manger le plus possible tout en refrénant les nausées qui me prennent et de son coter, il essaie de ne pas me forcer la main quand je ne finis pas mon assiette ce qui arrive la majorité du temps.

Je reviens à moi et lui propose mon aide, qu'il refuse en m'ordonnant de m'assoir sur le canapé et de profiter de la chaleur du feu.

Assise au coin de la cheminée, une couverture posée sur les genoux. J'observe Isaac qui se mouve à travers la cuisine pour nous préparer un repas.

Le sourire aux lèvres, j'enregistre ce souvenir en espérant que ce ne sera que le début d'une longue lignée.

Troublante découverteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant