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━〖07h25〗━ ➢𝐶𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑡
Le silence était roi dans cette salle de classe, vous étiez à la limite d'entendre les mouches voler tant vous faisiez peu de bruit lorsque vous reproduisiez les écrits de votre professeur projeté sur le tableau sur vos cahiers. Même vos respirations étaient inaudibles.
Le cours se déroulait machinalement, comme à chaque fois, vous vous asseyiez à vos places respectives et vous mettiez directement à copier le cours. Pas même un bavardage se faisait entendre dans la pièce. Comme des robots, vous travailliez, appreniez et vous contentiez de respirer.
"Est-ce que quelqu'un a mal comprit la leçon ?" demanda votre professeur en se retournant vers vous.
Aucune d'entre vous ne levait la main. Comment pouviez-vous ne pas comprendre ces simples phrases ? Non, pire. Comment votre professeur pouvait oser appeler ça une 'leçon' ? C'était tout sauf une leçon. Un lavage de cerveau à la limite, mais rien d'une leçon.
Une élève levait la main.
"Hum, moi j'ai juste une question." elle annonça. "Est-ce que la lessive comprend tous les tissus ?"
Le professeur hochait la tête.
"Votre moitié ne doit, hum, absolument rien faire." répondit-il. "La société exige que ce soit vous qui vous occupiez de tout, puisque votre mari travaillera déjà bien assez comme ça."
Le professeur te lançait un rapide regard, puis le reportait vers l'autre élève.
"J'ai correctement répondu à ta question ?" fit-il.
"Oui, merci monsieur !" lui sourit-elle avant de replonger dans son cahier.
Le professeur sourit. Il s'apprêtait à reprendre son cours mais on toquait brusquement à la porte d'entrée de la pièce. Surpris, vous vous tourniez tous vers celle-ci. Vous, élèves, jeunes futures femmes, sentiez l'angoisse vous envahir et votre souffle se couper.
Quand le cours était stoppé, ce n'était jamais bon signe.
"Oui, entrez, madame." déclara clairement ton professeur en déposant sa craie sur son bureau.
La porte ne tardait pas à s'ouvrir, laissant entrer la directrice dans la pièce. Elle refermait rapidement celle-ci puis se mit à toutes vous regarder de son regard si sombre et malveillant qu'il vous fit toutes frissonner et baisser la tête.
"Bonjour, mesdemoiselles." déclara-t-elle d'une voix forte, une fois devant le tableau et vous faisant toutes face, les mains dans le dos.
"Bonjour, madame." vous répondites en cœur.
"Relevez vos têtes je vous prie." vous intima la directrice. "Ne vous a-t-on pas apprit à garder la tête haute ?"
