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━〖23h58〗━ ➢𝐶𝘩𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒
Tu étais silencieusement assise sur ton lit, la nuit était déjà tombée, alors tu avais allumé une petite lampe sur ton bureau, et, devant toi, se tenait ton petit ami, Jeno. Il gardait ses mains enfoncées dans son jogging blanc, et te regardait d'un air durement indifférent.
Toi, tu te contentais de frissonner au contact froid du vent, dû à la fenêtre ouverte qu'avait emprunté ton amant afin d'entrer par effraction chez-toi, et de regarder ce dernier dans le blanc des yeux. Tu étais terriblement mal à l'aise, tu avais juste envie de te terrer dans un trou.
Ou simplement d'en finir une bonne fois pour toute.
Finalement, après quelques longues minutes de plus, Jeno se raclait la gorge, dans son poing, puis ouvrit la bouche :
"Qu'est-ce qu'on fait ?" il demandait.
Tu soupirais longuement en baissant les yeux, puis relevais tes pupilles vers lui, complètement démoralisée.
"J'ai pas envie de détruire tout ce qu'on a construit en trois années. Il y a sûrement une autre solution.." tu murmurais.
"Mais on ne peut pas se forcer." te coupait le blond. "Y/N, on ne peut pas se faire ça... Il faut que ça s'arrête."
Tu détournais le regard, tes larmes poitant déjà le bout de leur nez.
"Je sais..." tu acquiesçais à contre cœur. "Mais je t'aime." tu repris en le détaillant de tes yeux larmoyants. "Je ne veux pas tout gâcher, pas maintenant.. C'était tellement dur d'enfin trouver quelqu'un qui était fait pour moi." tu avouais douloureusement.
Jeno acquiesçait, lui aussi terriblement peiné. Il ne tardait pas à retirer ses mains de son jogging, puis à avancer vers toi, afin de venir caresser l'une de tes joues, une fois accroupi devant tes jambes.
"On n'a pas à se blâmer, finalement." il te murmurait d'un ton chaleureux. "On a déjà eut le courage de s'avouer que ça n'allait pas, au lieu d'aller voir ailleurs et de blesser l'autre. C'est déjà énorme à mes yeux." il insistait dans un sourire. "Je suis heureux que ça se termine ainsi." il te chuchotait.
Difficilement, tu vins relever ta main tremblante et saisir la sienne, déposée sur ton visage. Tu avais juste envie de sentir une dernière fois sa peau contre la tienne. Sa peau qui, pour l'instant, t'appartenait encore. Sa main qui t'appartenait encore, pour quelques minutes de plus.
"Je t'ai aimé, Jeno. Réellement.." tu lui avouais, d'une voix toute tremblante. "Tu as fait de mon adolescence, la plus précieuse chose au monde, et je ne saurais jamais te remercier assez pour ça."
Le blond sourit, honnêtement très honoré et fier.
"J'aurais voulu être celui qui allait te demander ta main, et celui que tes enfants auraient appelé 'papa'. Je suis désolé." il déclarait honteusement.
