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━〖17h48〗━ ➢𝑇𝑜𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑙𝑦𝑐𝑒́𝑒
Tu te mordais l'intérieur de la joue, fixant d'un air stressé ton sac à dos se faire, lui, fouillé par trois filles de ta classe. L'une d'entre elles tenait une petite liasse de billets, tandis que les deux autres cherchait encore plus d'argent.
"Je vous ai dit que c'était tout ce que j'avais.." tu murmurais, désemparée. "Ne touchez pas à mes affaires, s'il vous plaît..."
La blonde du groupe haussait sourcil en relevant sa tête vers toi.
"Y/N, ça va bien deux secondes mais silence là." elle te coupait.
Tu vins nerveusement plaquer ta main contre ton bras et te creuser la peau à l'aide de tes ongles. Tu étais impuissante face à ces filles. Elles exerçaient trop de pression sur toi. Et tu n'avais même pas la force mentale nécessaire pour te rebeller.
"Bon, elle a dit la vérité. On y va." déclarait celle qui tenait ton argent en main.
"À lundi, Y/N !" te saluait la troisième du groupe.
Tu regardais ton sac tomber au sol, tout doucement, puisqu'il ne contenait presque rien, tandis que les trois adolescentes quittaient la piège en riant et en sautillant joyeusement. Un simple soupir tremblant s'échappait de tes lèvres.
Tu en avais assez d'avoir peur, tu voulais avoir la force nécessaire pour faire stopper tout ça. Mais tu n'étais pas aussi forte que les gens pouvaient le croire. Et puis, tu te disais que tant qu'elles ne levaient pas la main sur toi, tu pouvais tolérer ces vols. Alors tu laissais couler, désemparée.
Rapidement, tu vins avancer de quelques pas, puis ramasser ton sac à dos. Tu ne prenais même pas le temps de vérifier son contenu, tu n'avais qu'une envie : rejoindre ta maison au plus vite afin d'aller dormir. Tu enfilais alors ce dernier, tout en te redressant.
Puis tu sortais des toilettes, les mains dans les poches et la tête baisée.
Votre classe avait eu une petite demie heure de cours avec un professeur, mais vous deviez attendre une autre demie heure écoulée avant de quitter l'établissement. C'était une des inébranlables règles du lieu, même avec l'accord de vos parents pour partir la réponse était négative.
Tu te dirigeais alors tranquillement vers la récréation, heureuse que le précédent douloureux moment avec tes trois camarades se soit enfin écoulé. Tu allais enfin pouvoir être seule et triste dans ton coin. Tu n'en demandais réellement pas plus.
L'air frais te fit le plus grand bien. Et le ciel quelque peu foncé aussi. Il n'y avait pas beaucoup de bruit, ça te permettait de calmer les battements de ton cœur et de l'aider à terrer ta peur au plus profond de toi, jusqu'à ce que le lendemain n'arrive, avec ces trois adolescentes en prime.