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━〖17h36〗━ ➢𝐻𝑜̂𝑡𝑒𝑙
Tu fixais tristement ton katana, les sourcils froncés, tandis que la lumière de la lune se reflétait sur la lame de ton arme de prédilection. Il était d'une rare beauté, et d'une authenticité inébranlable. Des millénaires qu'il était dans ta famille, et cela faisait maintenant une dizaine d'années qu'il t'appartenait.
Tu avais eu la malchance de naître dans une famille mafieuse, des Japonais assoiffés d'argent et de sang. Ton père t'avait convertie très tôt à ce genre de choses, ta mère n'étant déjà plus de ce monde depuis longtemps, et étant fille unique. Tu étais l'une des personnes les plus dangereuse du monde, et encore plus avec l'arme que tu détenais entre tes mains.
Cette arme, semblait-elle, était dotée de pouvoir magique. On disait que, quiconque était transpercé par la lame de ce katana, dans la poitrine, voyait la mort arriver en un clin d'œil et son âme transféré dans la lame. Et l'âme souffrait pour l'éternité, attendant sagement que le katana soit brisé pour annuler ce châtiment. Tu ne l'avais jamais utilisé ainsi, et espérait ne jamais le faire.
Brusquement, tu rangeais ta lame dans son saya et relevais tes yeux vers la vitre qui te faisait face. Tu te grattais rapidement la nuque puis te mettais à soupirer l'espace d'un instant en contemplant la douce lumière de la lune qui était ta seule lumière en cet instant.
Après quelques minutes, tu entendais ton portable se mettre à sonner. Tu roulais des yeux, déposais ton sabre à portée de vue -sur le lit- et te penchais vers la table de nuit pour saisir ton cellulaire qui continuait d'émettre cette insupportable sonnerie. Tu décrochais immédiatement.
"Y/N, la cible se dirige dans l'hôtel, prépare toi à agir." déclara ton père, sûrement toujours calé dans son canapé, à regarder tes moindres faits et gestes.
"Tu aurais dû demander à quelqu'un d'autres de faire ça." tu répondis en détournant le regard sur la lune. "Je devrais rentrer et m'occuper des transactions, pas ôter la vie à quelqu'un."
"Y/N, ne cherche pas à me désobéir. Tu vas sortir de cette chambre et aller tuer cet homme sinon tu pourras faire tes adieux à ton fiancé."
"Ne touche pas à Chittaphon." tu crachas brusquement. "Je te le promets, père, si tu oses blesser Chittaphon je te tuerai de mes mains."
"Je ne lui ferais pas de mal si tu obéis." il te répondit. "Maintenant sors de cette chambre, va faire ton petit numéro et rentre à la maison. Ne perdons pas plus de temps."
Sur ce, il raccrochait.
Tu rangeais ton portable dans ta veste en cuir, te levais en saisissans ton katana et sortais de la chambre. Tu accrochais ton arme à ton bassin, gardais ta main sur le tsuka et marchais précipitamment jusqu'à la chambre de ta victime. Tu voulais en finir au plus vite et rentrer pour enfin essayer de retrouver ton fiancé.
