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━〖18h37〗━ ➢𝐶𝘩𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒
Tu étais assise sur le bord de ton lit, inconfortablement transpirante, le souffle haletant et la vue brouillée de larmes. Tu n'avais aucune idée de ce qu'il t'arrivait mais ça n'allait clairement pas. Et tout ton corps semblait te le faire comprendre.
Tu sentais tes jambes trembler sans même pouvoir les arrêter, tes mains, déposées sur le drap du mit, être gorgées de transpiration, tout comme ton front et le bas de ton visage être trempé de larmes. Tu ne pouvais rien stopper, c'était comme si tu subissais cette douloureuse pause.
Tu fermais alors simplement tes yeux, laissant tes larmes rouler sur tes joues, jusqu'à ta nuque et dans ton grand t-shirt, puis jusqu'à ton dos et, pour finir, sur le léger tissus de ton haut. Tu sentais ton cœur battre à toute allure, te donnant horriblement chaud. Tu le sentais palpiter contre ta peau, c'en était répugnant.
Pourtant tu ne faisais rien d'épouvant, et ton état mental était stable. Alors pourquoi ton corps te forçait-il à te calmer ? Tu n'en savais rien, mais tu n'y songeais même pas, pour être honnête.
Tu étais bien trop troublée par la chaleur surprenante qu'émanait ton corps, ces frissons qui te donnaient puissament le tournis, tout comme ces gouttes de sueurs qui se mélangeaient à tes larmes après avoir roulé le long de ton visage. Tes pensées semblaient être bloquées, inaccessibles.
Tu ne te focalisais alors que sur chaque réaction que provoquait ton corps.
Entre tes violents et incessants tremblements, cette furieuse chaleur émanant de ton corps, ces pleurs, cette sueur, ces palpitations, ce souffle haletant, ce mal de crâne et ce profond et puissant sentiment de mal-être qui hurlait au plus profond de ton organe vital.
Finalement, tu ouvrais peu à peu tes lèvres, cherchant à respirer, plus calmement. Mais tu n'y arrivais pas, tu n'y arrivais plus. Tes lèvres tremblaient trop, tu étais trop épuisées et chamboulée. Tu avais juste besoin de.. Non, tu ne savais même plus ce que tu désirais. Ou peut-être que si..
Tu ouvrais alors tes paupières, totalement incapable de te contrôler, et te tournais difficilement vers ton portable, déposé sur le guéridon juste à coté de ton lit. Tu lâchais presque instantanément un puissant et bruyant sanglot avant de ramper maladroitement jusqu'à ton cellulaire.
Une fois saisi, tu le déverrouillais à l'aide d'un code à chiffre, ne pouvant même plus le faire avec ton empreinte en vue de tes mains complètement moites, et tu composais directement le numéro de la seule personne qui était capable de t'aider. Le seul qui comptait.
Tu déposais ton portable sur ton lit adossé à un coussin, et mis le haut-parleur avant de te reculer au fond du lit, en tailleur, afin de lui faire face. Comme si c'était lui qui allait te faire face, afin de surmonter ce qu'il t'arrivait. Ton cellulaire, lui, continuait de sonner.
